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21 avril 2009 2 21 /04 /avril /2009 05:47

 

 

Alors que nos personnalités politiques françaises nous donnent le sentiment d’une politique absconse et dont les enjeux réels ne sont que leur carrière et les intérêts de leurs amis ou bailleurs de fonds, le secret des Cubains et de Fidel Castro, n’a-t-il pas toujours été de transformer la politique en passionnant feuilleton dans lequel les peuples ont le sentiment de tout comprendre et  de frémir d’épisode en épisode. Ils ont fait école avec les autres dirigeants de l’Alba. Nous venons ainsi de vivre une grève de la faim de Morales et tout de suite après nous assistons en direct au passage des Etats-Unis sous les fouches caudines érigées par Fidel et Raoul et leur ami Hugo Chavez. Toute l’Amérique latine et pas seulement les plus radicaux de l’ALBA ont uni leur voix pour réclamer la fin du blocus et l’intégration de Cuba. Le symbole fut dès l’ouverture du sommet des Amériques l’intervention de la présidente argentine  Cristina Fernández Kichner l’amphytrion du sommet, exigeant ce changement. Comme d’ailleurs la manière dont Obama décidemment trés habile a su séduire en allant vers Chavez avec sympathie. Mais ce dernier pouvait d’autant plus proposer l’amitié qu’il se sentait fort de l’union et que la veille Hillary Clinton avait fait de nouvelles déclaration sur Cuba. L’intervention de Barak Obama témoigne cependant du fait que si les Etats-Unis sont prêts à changer de manières, ils ne sont pas prêts à changer de politique et ils cherchent toujours à tenter de sauver le capitalisme et les institutions qui sont à l’origine de la crise. Ce qui laisse mal augurer de la suite parce  que quand l’on prétend imposer des politiques insupportables et catastrophiques pour les peuples affirmer que désormais on va leur demander leur avis sur les modes d’étranglement paraît faire preuve de trop d’innocence ou de trop de duplicité. Enfin sur ces questions essentielles du diagnostic de la crise et des remèdes est-ce que l’ensemble de l’Amérique latine peut montrer la même unité que sur le cas de Cuba ? L’Amérique latine est capable aujourd’hui de ruer dans les brancards, sera-t-elle capable de ruer hors des brancards ?

 

 Après avoir exigé impudemment que Cuba donne des gages de démocratie en libérant “les prisonniers politiques”, Hillary Clinton a “mangé son chapeau”. Il était incroyable que la dite Clinton maintienne ses exigences d’ingérence à propos d’une île où les Etats-Unis violent doublement les  lois internationales et humaines . Premièrement en maintenant, malgré le vote quasi unanime de l’Assemblée générale des Nations Unies, un blocus génocidaire contre la population cubaine, et le faisant en appliquant des lois extra-territoriales illégales comme la loi Helms Burton. Deuxièmement il y a là Guantanamo le symbole de l’insupportable en matière de violation des droits de l’homme avec des prisonniers “fantômes”. La réunion de l’ALBA, le 17 avril, ne le leur a pas envoyé dire et la déclaration que nous publions par ailleurs montre que l’Amérique latine (et au-delà le monde)attend de nouvelles relations internationales et les imposera par son union. C’est dans un tel contexte que l’on a assisté au revirement d’Hillary Clinton.

 

La secrétaire d’Etat nordaméricaine Hillary Clinton a dit ce vendredi 17 avril que la politique des Etats Unis face à Cuba avait échoué et elle s’est félicité de “l’ouverture” démontrée par la Havane .

“Nous sommes en train de chercher des voies plus efficaces pour avancer parce que le Président  Obama et moi et le gouvernement nous constatons que la politique actuelle envers Cuba a échoué” a déclaré Clinton dans un point de presse à la mairie de Santo Domingo. Hillary Clinton s’est félicité de “l’ouverture” montrée par le président cubain, Raoul Castro, qui s’est dit disposé à commencer un dialogue avec les Etats-Unis et s’est déclaré “ouvert sur tout avec  Washington “y compris les droits humains, la liberté de la presse, les prisonniers politiques, tout ce qu’il voudront aborder mais d’égal à égal sans conditions préalables.

 

Il ne faut pas oublier les “réflexions” de Fidel, en particulier la rencontre avec les démocrates afro-américains et la conscience qu’il avait qu’il fallait “aider” Obama. Raoul a prononcé les phrases qu’il fallait mais sans rien céder sur le fond de la souveraineté de Cuba. Nous sommes bien devant le plus haut niveau de la politique, celui ou loin de mépriser l’adversaire, on lui offre le moyen d’avancer s’il en a le désir tout en créant les conditions d’un rapport de forces qui l’oblige à s’exécuter.

 

Obama qui est visiblement moins idéologue que pragmatique a entendu ce qui se disait à la réunion de l’ALBA et il tente la même opération de charme avec le président vénézuélien qui apparaît de plus en plus comme l’homme fort du sommet des Amériques. A peu près au même moment où Hillary Clinton faisait ses déclarations, le secrétaire de presse de la maison Blanche, Robert Gibbs, affirmait que le président Barak Obama était ouvert pour se réunir avec son homologue vénézuélien, Hugo Chávez. Gibbs a dit  qu’Obama n’a pas actuellement de plans arrêtés  pour se retrouver avec le président vénézuélien durant le Sommet de l’Amérique, mais qu’il accueillerait positivement une offre de Chávez pour une réunion en tête à tête. “Chaque fois que j’ai eu une aparté avec le président pour lui parler, nous avons eu cette conversation”, Gibbs a exprimé  la possibilité qu’il y ait telle réunion durant le Sommet en Trinité-et-Tobago.

 

 Si Obama et Chavez se sont salué avec sympathie, la grande leçon des Cubains est que le refus du mépris de l’adversaire ne signifie jamais que l’on puisse “baisser la garde”, et Chavez n’est pas prêt à le faire. Cette nécessité de la méfiance, les pays qui composent l’ALBA  l’ont apprise comme l’a rappelé Ortega à propos du Nicaragua, c’est historique et actuel comme on le voit en Bolivie, tous les  jours ils ont dû arracher leur propre survie, la poursuite de leur politique aux menées de l’adversaire. Chavez, le nouveau maître d’oeuvre sur le terrain de cette stratégie,  a ouvert le feu non seulement sur Cuba mais sur le caractère inadmissible de la déclaration finale telle qu’elle était prévue. La réunion de l’Alba qui a précédé le sommet avait comme objectif non seulement de poser d’une manière unie la question de Cuba mais aussi de jeter les bases d’un système concurrent du dollar et permettant l’émancipation de cette monnaie. Avec des fonds, mais aussi une monaie commune, le sucre. Selon le président vénézuélien Hugo Chavez, dans un premier temps le “sucre” restera une monnaie virtuelle, qui ne servira qu’à comptabiliser les échanges commerciaux entre les pays qui y auront souscrit afin de mettre fin à leur dépendance à l’égard du dollar. Si tout se passe comme prévu, le “sucre” commencera à exister sous cette forme dès le 1er janvier 2010.

 

Toujours aussi habile, dans son intervention dans l’inauguration du Ve sommet des Amériques, le président des Etats-Unis, Barak Obama, a reconnu les erreurs que son pays a commises dans le passé et il a dit que celui-ci était totalement enterré. Ce qui n’est pas tout à fait exact si l’on considère que tout est encore en place…

C’est le moment de rechercher a-t-il dit une alliance équitable “où il n’existera pas de grand allié ni de petit allié. Je suis ici pour lancer un nouveau chapitre, qui se poursuivra durant tout mon gouvernement”.

“Nous ne pouvons être prisonnier de désaccords du passé” a dit Obama en référence aux commentaires de Daniel Ortega, président du Nicaragua.  “Je remercie le président Ortega ne pas m’avoir fait assumer la responsabilité pour des faits intervenus alors que j’avais à peine 3 ans”

“Je ne suis pas venu discuter ici sur le passé, mais à discuter sur l’avenir, (…) nous avons des responsabilités face à nos citoyens”.

 

Dans ce sens, il a dit que son gouvernement se conduira sur trois grandes lignes.

-La première consistera à lutter pour une prospérité commune, à partir d’une aide pour la création d’emplois à l’intérieur et hors frontières des Etats-unis.

 

-Le président nord-américain a signalé qu’il cherchera en second lieu à réformer le système financier pour le constituer sur des bases durables.

 

-Enfin, il a affirmé qu’il travaillera pour une sécurité commune dont la priorité et de lutter contre le trafic illicite des armes et de la drogue.

 

Nous pouvons mesurer que malgré l’opération charme, nous sommes encore loin, trés loin de la déclaration commune des pays de l’ALBA sur le fond. L’unité de l’Amérique latine sur le cas cubain sera-t-elle la même quand il s’agira de la politique des Etats-Unis et du fait qu’Obama non seulement cherche à sauver le système capitaliste mais est prêt à changer la façade pour mieux conserver l’essentiel. Comme le disait J.F.Bonaldi, l’Amérique latine dans son ensemble a montré qu’elle était prête à ruer dans les brancards mais est-elle prête en totalité à ruer “hors des brancards”.

 

Danielle Bleitrach

 

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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 06:44

Arrestation de 100 militants ouvriers à l’approche du 1er Mai

 

Le régime de la République islamique a arrêté 100 militants du Comité de Coordination pour les Organisations Ouvrières. Ils étaient allés rendre visite à la famille de Ghaleb Hosseini. Les agents de sécurité du régime les ont arrêtés et amenés vers un endroit inconnu.

 

Ghaleb Hosseini est un membre du Comité qui a été arrêté avec Abdollah Khani le 21 février dernier. Ils ont été arrêtés pour avoir participé à la manifestation du 1er Mai 2008. Le tribunal islamique de Sannandadj les a condamnés respectivement à 6 mois de prison et 50 coups de fouet et 91 jours de prison et 40 coups de fouet.

 

Les bourreaux islamiques ont appliqué la peine barbare de coups de fouet le jour de leur arrestation, le 21 février 2009 ! Ils sont maintenant à la prison centrale de Sannandadj.

 

La République islamique n’a jamais cessé de réprimer les mouvements sociaux et surtout le mouvement ouvrier. Elle opère des arrestations « préventives » pour que les ouvriers ne manifestent pas pour le 1er Mai. Pourquoi arrête-elle 100 militants ouvriers ? Est-ce un délit d’aller rendre visite à la famille d’un collègue fouetté et emprisonné ? Le régime capitaliste de la République islamique a peur de l’unité et de la solidarité ouvrières.

 

L’Organisation des Fedayin (Aghaliat) condamne l’agression des forces de la police politique islamique contre la famille de Ghaleb Hosseini ainsi que l’arrestation de 100 militants ouvriers. Elle exige leur libération immédiate sans aucune condition.

 

A bas le régime de la République islamique – Pour un Etat soviétique

 

Vive la liberté – Vive le socialisme

 

 

 

Organisation des Fedayin (Aghaliat)

 

 

 

 

Visitez notre site:

http://www.fadaian-minority.org

 

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17 avril 2009 5 17 /04 /avril /2009 05:30

Un communiqué du Comité central du Parti révolutionnaire de libération du peuple (DHKP) qui célèbre ses 39 ans en l'absence de son dirigeant historique Dursun Karatas décédé le 11 août dernier durant son exil clandestin aux Pays-Bas. Un message mêlant ferveur militante et fureur de vaincre la tyrannie. Avec au final un aveu de faiblesse et un appel à resserrer les rangs.

 

Bonne lecture.

 

 

Bulletin n° 41

Date : 30 mars 2009

 

NOS MARTYRS

NOS DIRIGEANTS

NOTRE PARTI

SONT NOTRE AVENIR

 

L’histoire de notre Parti commence avec le Parti-Front révolutionnaire de libération de la Turquie (THKP-C) fondé sous la direction de Mahir Çayan en décembre 1970. Depuis 39 ans, nous luttons dans tous les terrains de la vie pour la libération des peuples de Turquie avec, au bout de nos bras, le drapeau de la résistance anti-impérialiste et anti-oligarchique. Il y eut des jours où notre bannière trempa dans notre sang. Il y eut des jours où nos mains portant le drapeau ont été lacérées. Il y eut des jours où nos porte-drapeaux furent abattus.  Nous avons malgré tout poursuivi notre combat avec ferveur et obstination.

 

 Le 30 mars 1994, nous avons annoncé à la population avec joie et honneur, la naissance du Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C). Aujourd’hui, ce même combat, nous le poursuivons avec le même enthousiasme et la même abnégation.

 

En 1970, nous avons emprunté le chemin de la révolution en Turquie et aujourd’hui, nous marchons dans la même voie.

 

En débutant notre marche, nous défendions le marxisme-léninisme. Aujourd’hui, il reste notre guide idéologique et politique.

 

En 1970, nous défendions le socialisme. Notre monde a connu d’importants bouleversements depuis. Le système socialiste, une fois tombé sous l’emprise de dirigeants révisionnistes, a subi des désastres considérables mais malgré ces défaites, nous continuons à défendre le socialisme.

 

L’ininterruption de notre combat, notre endurance face aux coups d’Etat, notre opiniâtreté, notre imperméabilité à tout déviationnisme, nous les devons à nos martyrs, à nos dirigeants et à cette boussole infaillible qu’est notre Parti.

 

 

Camarades, peuples de Turquie

 

 

C’est sous le leadership de Mahir Çayan que notre mouvement révolutionnaire s’est lancé dans la lutte pour la création d’une Turquie radicalement différente. Après l’assassinat le 30 mars 1972 de Mahir Çayan, les Parti-frontistes dispersés aux quatre coins du pays ont connu une brève période de confusion ; mais les Parti-frontistes qui sont demeurés dans la lutte ont, en très peu de temps, découvert leurs nouveaux leaders. Après Mahir Çayan, c’est notre camarade Dursun Karataş qui allait prendre la relève. Il assuma son rôle de dirigeant jusqu’il y a peu. Comme on le sait, notre camarade qui est le fondateur et le secrétaire-général de notre Parti et que nous surnommons notre « Oncle » (maternel), nous l’avons perdu le 11 août 2008.

 

Tous les communiqués concernant la naissance de notre mouvement, notre reconstitution en parti ou encore nos actions qui ébranlèrent la Turquie ont été soit rédigés soit suggérés par l’Oncle. C’est également lui qui avait proposé que nous fassions du 30 mars, le début de nos « journées spéciales de commémoration de nos martyrs ». Aujourd’hui, notre dirigeant a rejoint la caravane de nos héros. Mais il est toujours avec nous, et nous avec lui.

 

Le 30 mars est l’un des moments historiques de la révolution en Turquie des plus emblématiques. Le point de départ est bien entendu Kizildere. En faisant de cette date, une journée de commémoration des martyrs, le mouvement révolutionnaire a renforcé l’importance et le sens de cette épopée. Finalement, avec la fondation le 30 mars du DHKP-C, nous avons décrété la période du 30 mars-17 avril « Journées de commémoration des martyrs de la révolution et de célébration de la fondation de notre Parti » et à cette occasion, nous tenons à exprimer notre reconnaissance à tous les dirigeants, les cadres, les responsables, les guerriers, les militants, les amis sincères de notre parti, pour tous leurs efforts à accroître notre espoir, pour tous leurs sacrifices. Nous appelons tous nos cadres, nos membres, nos sympathisants à accroître leurs efforts pour agrandir notre Parti.

 

 

Chaque martyr qui meurt dans la guerre de libération des peuples de Turquie incarne la dignité du peuple

 

SOUVENONS-NOUS DE NOS MARTYRS !

 

L’un des facteurs qui renforce une croyance, un idéal, c’est le sacrifice des hommes qui en sont les partisans. Toute cause qui ambitionne d’améliorer l’avenir de l’humanité grandit avec ses martyrs. Ce fut toujours ainsi dans l’histoire. Et cela est encore vrai en ces jours où l’impérialisme tente de noyer dans le sang les luttes pour l’indépendance, la démocratie et le socialisme.

 

En réalité, lorsque les peuples défendent leurs martyrs, ils défendent à la fois leur passé et leur avenir. Certains milieux considèrent qu’il n’est pas juste d’accorder tant d’importance aux martyrs et de parler trop d’eux. Ils trouvent même qu’il n’est pas juste de donner des martyrs dans le combat. Selon nous, les mouvements qui ne donnent pas de martyrs et qui ne respectent pas les martyrs sont des mouvements qui n’ont pas l’ambition de faire la révolution ni de conquérir le pouvoir. Quels que soient les termes par lesquels elles se définissent, ces organisations sont en dernière analyse des mouvements enchaînés au système. L’histoire et la réalité concrète nous apprennent qu’il est impossible pour un mouvement qui ne compte ni martyrs, ni captifs, de chasser l’impérialisme, de renverser les dictatures oligarchiques et de vaincre le fascisme. Notre lutte se poursuivra inévitablement avec des martyrs. Ils représentent face à l’idéologie bourgeoise, les valeurs du peuple, du patriotisme et du socialisme. Faire vivre nos martyrs, c’est en quelque sorte poser un acte contre l’idéologie bourgeoise. Se souvenir de nos martyrs, c’est rejeter l’égoïsme, l’individualisme et la dégénérescence imposés par l’ordre établi. Se souvenir d’eux, c’est donc se libérer des règles morales imposées par la bourgeoisie.

 

Nous savons que les martyrs d’une lutte pour l’indépendance, la démocratie et le socialisme ne sont pas exclusivement les martyrs d’un mouvement politique donné. Ils sont les martyrs de tout le peuple. C’est ainsi que nous devons le voir et l’expliquer autour de nous.

 

 Défendre nos martyrs et se souvenir d’eux, c’est une des facettes les plus importantes de la lutte que notre Oncle nous a enseigné pendant 38 ans. A présent, défendre notre Oncle et le faire vivre seront notre gage de fidélité à ses enseignements. Nous allons montrer que nous sommes les loyaux disciples de nos martyrs et leurs héritiers infatigables.

 

Des leaders comme Mahir Çayan et Dursun Karataş sont une fierté pour notre peuple et pour le mouvement révolutionnaire.

 

DEFENDONS L’HERITAGE DE NOS DIRIGEANTS !

 

Mahir Çayan et Dursun Karataş : Mahir est celui qui a tracé la voie vers la révolution en Turquie, tandis que Karataş est celui qui a assuré que nous avancions sur cette voie de manière résolue. Chaque révolutionnaire peut et doit prendre exemple sur les connaissances théoriques, la pratique et la vie de ces deux dirigeants. Ce sont des dirigeants dans lesquels notre peuple pourra trouver des réponses aux questions comme « qui sont les révolutionnaires » ou « que veulent-ils ».

 

Toute leur vie, ils ont agi sans nourrir d’ambition personnelle. Ils n’ont pas hésité un seul instant à risquer leur vie dans les moments les plus critiques. Alors qu’il était encerclé avec ses compagnons à Kızıldere, Mahir Çayan, répondit aux appels à la reddition : « nous ne sommes pas venus pour faire demi-tour mais pour mourir ». Dans les prisons de la junte militaire, quand il a fallu observer un jeûne jusqu’à la mort, Dursun Karataş fut le premier à écrire son nom sur la liste des volontaires. En tant que dirigeants révolutionnaires, ils n’ont jamais demandé de traitement de faveur. Leur seul « privilège » fut de travailler plus que quiconque, être plus discipliné que quiconque, être plus dévoués que quiconque. C’est là la différence fondamentale entre les leaders de la bourgeoisie et ceux de la révolution.

 

Nous pouvons distinguer dans notre société deux classes sociales fondamentales: la bourgeoisie et le prolétariat. Ceux qui font de la politique, le font au nom de l’une de ses deux classes. Soit au nom de la bourgeoisie, soit au nom du prolétariat. Chaque acte politique sert soit les oppresseurs, soit les opprimés.

 

Dans cette dichotomie historique, Mahir Çayan et Dursun Karataş sont les dirigeants et les instructeurs des opprimés, des exploités et des persécutés. Alors que leaders de l’ordre établi se surpassent par leur perversion, leur avidité et  leur hypocrisie; nos leaders brillent par leur pureté d’esprit, leur candeur, leur droiture, leur désintéressement, leur vaillance, leur ferveur, leur magnanimité. Défendre les dirigeants révolutionnaires, c’est donc s’opposer à la fourberie et à la décadence. C’est défendre des valeurs généreuses. Honorer les dirigeants révolutionnaires,  c’est s’insurger contre la duplicité et la charlatanerie de la politique bourgeoise envers les peuples. C’est défendre notre avenir. Car un peuple opprimé et exploité ne peut mettre fin à sa soumission que sous le commandement de dirigeants de leur qualité.

 

Dans un monde où l’impérialisme et les dictatures oligarchiques aggravent les problèmes des peuples au lieu de les résoudre, le Parti marxiste-léniniste demeure le seul espoir. SOUTENONS NOTRE PARTI !

 

Malgré les deux grandes guerres de partage inter-impérialistes qui coûtèrent la vie à plusieurs dizaines de millions de personnes, le XXe siècle fut un siècle où les espoirs de l’humanité étaient vivaces, où les luttes de libération nationale et sociale étaient permanentes. Durant ce siècle, d’abord un sixième, ensuite un tiers de l’humanité se sont soustraits du mode d’exploitation de l’impérialisme et se sont libérés des dictatures fascistes. Les systèmes impérialiste et socialiste étaient deux mondes différents. Dans le premier, régnaient la faim, la misère et l’injustice. En revanche, dans le système socialiste, ces fléaux ont été résorbés. Le socialisme est parvenu à solutionner les problèmes fondamentaux de l’humanité, tels que l’éducation, la santé et le logement. La mécanique de propagande impérialiste a tourné à plein régime pour dissimuler cette réalité. Pourtant, ces objectifs avaient bien été réalisés.

 

Après l’écroulement du système socialiste dû aux faiblesses internes entraînées par une gouvernance révisionniste, la réalité des réalisations s’est faite encore plus visible. Hormis quelques pays, dans le monde d’aujourd’hui où domine l’impérialisme, on enregistre une augmentation considérable de la faim, de la misère et de l’injustice. Après l’effondrement du système socialiste, on prétendait que « désormais, dans un monde unipolaire, la paix absolue va régner, la planète entière vivra dans la prospérité ». Rien de tout cela ne s’est réalisé. Pour tous ceux qui connaissent le capitalisme, une telle évolution aurait été contre-nature. Le capitalisme est aujourd’hui responsable de la famine et de la pauvreté, deux crimes qui touchent 4 milliards d’êtres humains. Le capitalisme va continuer à appauvrir les peuples et à polluer notre monde. Par conséquent, la seule alternative demeure encore et toujours le SOCIALISME.

 

Si notre Parti est une alternative pour les peuples de Turquie, c’est parce que dans la lutte entre le capitalisme et le socialisme, notre Parti défend le socialisme.

 

Les problèmes de notre peuple sont loin d’être insolubles; mais ce qui complique leur résolution, ce sont la situation de dépendance de notre pays à l’impérialisme et sa soumission à une dictature oligarchique. Notre Parti est une alternative car il propose de chasser l’impérialisme de notre pays et de détruire la dictature oligarchique.

 

Nous sommes l’alternative; car nous bâtirons le Pouvoir révolutionnaire du peuple sur les ruines de l’ancien système; nous transformerons la nature du pouvoir qui désormais sera celui des exploités, c’est-à-dire celui de la majorité.

 

Nous sommes l’alternative; car nous savons comment chasser l’impérialisme de notre pays et comment détruire la dictature oligarchique. Nous prendrons le pouvoir en unifiant le peuple sur une ligne stratégique révolutionnaire anti-impérialiste et anti-oligarchique, grâce à une guerre populaire qui se mènera simultanément à la campagne et dans les villes. Cette stratégie est le fruit de l’expérience historique des peuples du monde et de l’analyse des conditions objectives de notre pays.

 

Défendre notre Parti, c’est défendre une alternative qui viendra à bout du système tyrannique et spoliateur et qui portera le peuple au pouvoir.

 

Agrandir le Parti, c’est accroître la lutte pour l’indépendance, la démocratie et le socialisme.

 

Forces qui partagez ce projet, nous vous appelons à renforcer les rangs de notre Parti.

 

Opprimés, patriotes, travailleurs, consolidez notre Parti-Front. Le renforcement du Parti-Front, c’est le renforcement de la population. Avec un Parti-Front plus grand, notre libération est plus proche.

 

Peuples de Turquie, camarades !

 

Notre avenir, nous le bâtissons avec nos martyrs, nos dirigeants et notre parti. Ils sont notre dignité, notre fierté et notre espoir. Etreignons-les. La révolution en Turquie est aujourd’hui plus forte qu’hier grâce à eux et aux 39 années d’expérience et de capital moral qu’ils ont créés. Certes, en tant que Gauche de Turquie, nous souffrons de nombreux manquements, de nombreuses insuffisances. Dans la lutte des classes que nous menons, nous ne sommes pas efficaces et influents comme nous devrions l’être. Nos manquements et nos faiblesses ne sont pas un secret. Il n’y a pas de secret non plus sur le comment les dépasser. La solution consiste précisément à étreindre notre dignité, notre honneur et notre espoir. Nous avons remporté d’importantes victoires dans notre lutte pour l’émancipation du peuple. Nous avons créé de grandes traditions. Face aux juntes militaires et aux tempêtes contre-révolutionnaires qui ont déferlé sur le monde, nous sommes restés debout. Nous avons donné des centaines de martyrs mais nous n’avons jamais reculé, nous n’avons jamais renié notre idéal. L’histoire s’est écrite avec notre sang. Les éléments de réponse et de solution à nos problèmes se trouvent dans la lutte de nos martyrs, protagonistes de notre histoire, dans le mode de vie de nos dirigeants et plus généralement dans l’histoire du mouvement révolutionnaire. Durant toute son histoire, notre Parti a toujours érigé la sincérité envers le peuple et ses cadres en principe suprême. Ainsi, nous n’avons jamais recouru à l’exagération ni envers le peuple, ni envers nos cadres et ni envers nos sympathisants. Nous considérons que l’exagération est une forme de traîtrise. Nous n’avons jamais craint la confrontation avec nos erreurs. Car nous sommes sûrs de pouvoir les vaincre. Nous en avons la volonté et la détermination. Nous appelons une fois encore notre peuple et nos camarades à embrasser notre dignité, notre fierté et notre espoir avec détermination.

 

Nos martyrs, nos dirigeants et notre Parti sont nos remparts inexpugnables. Ce sont eux qui feront des peuples de Turquie, une force capable de conquérir le pouvoir.

 

 

 

Nos martyrs, nos dirigeants et notre Parti sont les témoins de notre invincibilité

Ils sont notre avenir.

Notre avenir, c’est le socialisme

 

 

Parti révolutionnaire de libération du peuple

 

 

 

 

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16 avril 2009 4 16 /04 /avril /2009 07:21

Agenda du Centre international

 

Rencontre avec Raoul Hedebouw et Peter Mertens

Jeudi 23 avril 2009 à 20 h

 

Un printemps nouveau ... un espoir nouveau...

 

Avec Peter Mertens, président du Parti du Travail de Belgique et Raoul Hedebouw, porte parole national du Parti du Travail de Belgique.

 

Ils viennent de sortir un livre, « Priorité de gauche ». Un livre d'espoir. Ce livre nous emmène au-delà du socialisme d'un jour. Il avance « des pistes rouges pour un socialisme sans maux bleus ». Des pistes pour une société à la mesure des gens. Des pistes de débats, des pistes de changement.

 

Mais aussi un livre avec une approche spécifique. Peter Mertens y ajoute une postface sur le programme de Jean-Marie Dedecker de la Liste Dedecker. « Welcome in Dedeckerland ».

 

Raoul Hedebouw ajoute une postface sur le programme du Parti Socialiste « Pauvre socialisme ou le libéralisme à la sauce rose en Wallonie ».

 

Entrée : 2,5 €  

Plus d'info : www.stopaucirquepolitique.be

 

 

Conférence-débat avec Jean Bricmont, Serge Deruette et Anne Morelli

Vendredi 24 avril 2009 à 20 h

 

L’athéisme est-il réservé aux intellectuels ?

L'athéisme est souvent considéré comme une coquetterie à l'usage d'intellectuels individualistes et d'une certaine "gauche caviar".  

Ne serait-il que cela ?

N'est-il pas bien plus que cela ?

N'a-t-il pas été aussi, sinon même d'abord,une pensée de contestation sociale et politique ?

Qu'en a-t-il été dans l'histoire de ces derniers siècles ?

Et qu'en est-il aujourd'hui ?  

Comment s'inscrit-il dans l'engagement des progressistes et de la gauche dans les luttes sociales et altermondialistes ?  

Jean Bricmont, physicien, professeur à l’UCL, auteur avec Alan Sokal d’« Impostures intellectuelles » et d’« Impérialisme humanitaire ».

 

Serge Deruette, professeur aux FUCaM et à l’UMH, auteur de « Lire Jean Meslier, curé et athée révolutionnaire ».

 

Anne Morelli, professeur à l’ULB, auteur de « Principes élémentaires de propagande de guerre » et de la « Lettre ouverte à la secte des adversaires des sectes ».

 

Organisation :  Institut d'études Marxistes (INEM)

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15 avril 2009 3 15 /04 /avril /2009 11:55

50 ans de la Révolution Cubaine    :

Qu’est la liberté ?

Par Cristina Castello


mercredi 15 avril 2009 (01h53)

L’indifférence —contraire de l’amour— est étrangère à la Révolution Cubaine et à Fidel Castro. Ils réveillent Éros ou Thanatos, l’éden ou l’enfer, l’amour ou la haine, d’après la vision de chacun. Découvrir son essence est une tâche cyclopéenne.

Plus que connaître l’histoire, il importe de penser à cette île avec ses lumières et ses ombres ; et aussi avec un peuple qui a une mystique. Il s’agit de désapprendre le regard capitaliste que —quoique nous le déplorions beaucoup— dans une plus ou moins grande mesure, nous avons intégré. Et de sonder l’essence même de la liberté ; de nous demander ce qui signifie être libre. Le sommes-nous, nous-mêmes ?

Tout le processus révolutionnaire qui a fait de Cuba un pays socialiste dès 1959, est connu comme la Révolution Cubaine. Précisément, le premier jour de 2009 fut le 50º anniversaire de son commencement, quand un groupe rassemblé autour de Fidel Castro a battu le dictateur Fulgencio Batista (1952-1958), et a pris le Pouvoir. Le Président a nommé magistrat Manuel Urrutia, et Castro a assumé le poste de Premier ministre jusqu’à 1976, date à partir de laquelle il a assumé la présidence.

La révolte fut initiée par l’assaut du Quartier Moncada le 26 juillet 1953 et, d’avance, Castro avait appelé à la grève générale avec cette consigne : « Révolution, oui ; coup d’État, non ». Le débarquement du yacht Granma en 1956, a donné l’impulsion définitive à la guerre. Quatre-vingt-deux francs- tireurs, avec entre autres Ernesto « Che » Guevara, Camilo Cienfuegos et Raúl Castro, ont pris pied sur cette terre ce jour-là. « Ici nous sommes ! / le mot nous vient humide des bois, / et un soleil énergique se fait jour dans les veines », résonnaient les vers de Nicolás Guillén.

Ils portaient des armes : ils voulaient destituer Batista, un assassin qui a semé la mort, la faim et la corruption. Ils portaient des rêves, des valeurs —ces semences fondamentales pour Fidel—, et se repaissaient des idéaux de l’écrivain, poète et héros national de Cuba, José Martí : « Être cultivés pour être libres ».

Fidel s’est maintenu à cette charge jusqu’à 2006, quand —à la suite d’une affection intestinale sérieuse— son frère Raúl lui a succédé. En 2008, celui-ci a été choisi par le Parlement, après le renoncement de Fidel, il est de nos jours le commandant en Chef des Forces Armées Révolutionnaires, et le premier secrétaire du Parti Communiste. Dès 1959, le « Commandant » —l’une des personnalités les plus importantes du XXème siècle— a subi plus de 600 attentats contre sa vie, et les États-Unis d’Amérique du Nord n’ont jamais reconnu les attaques contre l’Île. Il y a 47 ans ils ont imposé le blocus économique le plus cruel et prolongé qu’on ait connu. Son objectif était de détruire la Révolution Cubaine « […] à travers le désenchantement et le découragement fondés sur l’insatisfaction et les difficultés économiques […], refuser à Cuba l’argent et l’approvisionnement, pour diminuer les salaires réels et monétaires, pour causer la faim, le désespoir et le renversement du gouvernement […] ».

Pendant ce temps, ils accusaient Fidel d’être un dictateur. Mais, toujours les adversaires doivent se rendre à l’évidence de ce que, malgré le blocage et l’isolement, les indices d’éducation, de santé et d’alimentation placent l’île à la hauteur des pays développés.

Le terrorisme d’État des USA

Le blocus est un composant fondamental de la politique de terrorisme d’état de l’Amérique du Nord qui —sans pitié— blesse toute la population sans distinction. Depuis le triomphe de la Révolution, l’Empire s’est entêté à la battre. Il a commis des centaines d’attentats, même dans des lieux publics.

Dès que Fidel a pris le Pouvoir, a fait la réforme agraire, a commencé les transformations pour la santé, et a initié l’alphabétisation : la clameur par la culture de José Martí devenait certaine dans le petit pays. «J’ai vu / que j’ai déjà appris à lire, / à compter, que j’ai déjà appris à écrire et à penser/et à rire » (Nicolás Guillén).

Quand il était au cœur de la lutte pour la croissance du peuple, le 15 avril 1961 des avions américains déguisés avec des insignes cubains, ont attaqué trois aéroports et ont causé la mort de centaines d’innocents. Pendant ces deux jours, les USA se sont servis de mercenaires recrutés par la CIA au Nicaragua et ont envahi la Baie des Cochons, notamment sur Playa Girón.

Habillés pour tuer, ils ont dévasté l’île, par terre, mer et ciel, mais le gouvernement cubain a réussi à les battre en soixante-douze heures. Dans cet endroit, aujourd’hui, un musée existe qui reprend les détails de ce fait historique. Après cet assaut américain, Cuba a renforcé ses liens avec l’Union soviétique de l’époque et a reçu son appui.

Les attaques ont continué, certes. En 1962, John F. Kennedy a dénoncé la présence de missiles nucléaires soviétiques à Cuba, et l’URSS a retiré les armes tandis que le président américain a promis que les invasions seraient suspendues. Mais les pressions et les attaques ont suivi, avec les différents gouvernements du Nord. Quand l’URSS s’est effondrée, après la chute du Mur de Berlin, elle a révoqué l’aide à ses amis cubains et l’économie s’est violemment écroulée. L’île subit le blocus et était à nouveau dans la solitude.

Comment Castro surmonta-t-il la tempête du blocus ? Selon l’écrivain Gabriel García Márquez, Castro a pu le faire parce que sa vision de l’avenir de l’Amérique latine est la même que celle de Bolivar et Martí ; parce qu’il la voit comme une communauté intégrée et autonome, capable de bouleverser le destin du monde.

Il est certain que la Révolution Cubaine est « blanche ou noire » : pour la majorité, il ne semble pas exister de « gris » qui consisterait à prendre ce qui est bon et à repousser ce qui mérite d’être rejeté. Bien qu’elle ne s’applique presque pas, à Cuba existe la peine de mort, qui a été utilisée —avec ou sans législation— par presque tous les pays, pour punir des crimes ou des idées, ce qui n’excuse rien.

En mars 2003, le Gouvernement a emprisonné 75 adversaires, des mercenaires qui recevaient de l’argent des États-Unis pour trahir la patrie ; et en avril, tandis qu’un exode massif de Cubains survenait, trois ravisseurs ont été fusillés — « les trois principaux, les plus actifs et brutaux, des ravisseurs d’une chaloupe »— et le monde a rugi. Le regard éthique, où je m’inclus, a crié ; me concernant, je n’accepte pas la peine capitale ni en temps de guerre ni en temps de paix. De nulle manière.

Quoi qu’il en soit, il faut se demander pourquoi le monde n’a pas tonné tous les jours, avec les morts en Palestine, au Liban, en Irak, en Afghanistan ... ; des morts dont la responsabilité est majoritairement de Georges W. Bush, un « terroriste » allié avec le sionisme. Pourquoi n’a-t-il pas éclaté avec tous les massacres que l’Empire a produits, y compris en Amérique latine ? Pourquoi ne rugit-il pas quand quelques pays théoriquement civilisés d’Europe agissent —de plus en plus— comme des États policiers, assassinent, torturent et emprisonnent ? Sans justice ni morale.

Il me semble qu’en principe, il y a deux raisons, la première est de toute évidence : la répulsion réactionnaire envers les gauches. Concernant le progressisme vrai ou supposé : ne sera-t-il pas qu’on exige le plus de celui qui a plus à donner ? Les mots de José Saramago, lors des fusillades de 2003, résonnent encore : « Jusqu’ici, je suis arrivé avec la Révolution Cubaine ».

Mais ... qui est Fidel ?

Ceux qui l’abominent, disent que c’est un dictateur, qu’il est responsable des tortures qu’il nie, ainsi que du manque de liberté d’expression, et critiquent la peine de mort.

Pour les spécialistes et les politologues, Fidel est un grand stratège militaire et un homme politique qui a créé une politique extérieure comparable à celle d’une puissance mondiale. Et il l’a fait avec le peuple, depuis une île qui est 84 fois plus petite que l’Amérique du Nord. Selon certains sondages absurdes faits par certains médias, genre « The Times », il occupe la neuvième place des barbus du monde. La première et inamovible place est pour Karl Marx ; et les suivants sont Raspoutine et l’acteur Anglais Brian Blessed, puis Darwin, le père de la Théorie de l’Évolution et... Mince ! Jésus-Christ est le quatrième dans cette compétition futile. Quelle mascarade !

Curieusement, les premières influences idéologiques de Fidel, ont été les écrits de Primo de Rivera et la Phalange espagnole. Son père était galicien et il l’a fait étudier dans un collège religieux. Son « guide spirituel », le jésuite espagnol Armando Llorente, a rappelé qu’ils chantaient ensemble l’hymne phalangiste « Face au soleil ».

Après il a obtenu son diplôme de docteur en Droit Civil et fut licencié en Droit Diplomatique. Et le temps a volé. En 1958, devant l’interrogation de Llorente si la révolution en marche était d’un caractère communiste ou humaniste, Castro n’a pas douté : « Père, d’où je vais hériter le communisme si mon père est plus franquiste que vous ! ». Bon !

Mains de bisaïeul, Fidel a 82 ans, tête brillante et âme bondissante, a dit à Oliver Stone, dans le film « Commandant », que, ne pas se raser, lui a permis des économies de beaucoup de mois. On l’accuse d’être « totalitaire », et il dit qu’il l’est parce qu’il compte sur l’appui de la « totalité de la population » : Il a de l’humour. Certes, qu’on a fait de lui des milliers d’interviews, quelques films, vidéos, et livres.

Pourtant, apparemment personne ne lui a rien demandé directement et concrètement, avec dates, noms, données et témoignages, sur les martyres de tous ceux qui disent avoir subi les tortures supposées ; ni sur le manque de liberté d’expression, ou la prison. Non plus que sur l’exclusion de beaucoup d’artistes, voire de maints écrivains —des dissidents, certainement— , dont quelques-uns soldats des USA ; parmi eux Heriberto Padilla, Cabrera Infante, Reynaldo Arenas et Orlando Mediavilla. La personnalité de Castro est bien séductrice, c’est clair, et les vrais journalistes, capables de dévoiler toutes les vérités, ne sont pas au rendez-vous. Alors donc, où la vérité est-elle ?

Fidel. Il lit l’anglais mais ne le parle pas, il n’est jamais allé chez un psychiatre, et il l’attribue à sa confiance en lui-même ; il raconte que les plus grandes douleurs de sa vie ont été la mort de sa maman et celle du « Che ». Il a cessé de fumer pour avoir l’autorité de se battre contre le tabagisme, il aime cuisiner, il fait de la gymnastique et de la natation ; il aime la science, rêve que ses scientifiques découvrent le vaccin contre le cancer ; il est patient et discipliné, et a une imagination puissante.

À force de vivre, l’homme de La Havane sait qu’apprendre à se reposer est aussi important qu’apprendre à travailler. Très cultivé, c’est un lecteur invétéré d’économie, d’histoire, de littérature et de poésie. Il n’écrit pas de poèmes, mais il vise une cadence et une musicalité poétique pour ses textes.

Fanatique des films de Chaplin, il jouit de Cantinflas et de Gérard Depardieu ; il n’a déjà pas de préjugés envers les homosexuels, et dans la rue, les citoyens l’appellent par son nom, le tutoient, le contredisent : les gens se sentent en famille avec lui. Ennemi du culte de la personnalité, il n’est pas grandiloquent, mais réservé. Austère, à l’île on ne pourra voir un portrait ni une sculpture de lui ; et non plus des timbres postaux ou monnaies à son effigie : rien. La sobriété est l’une de ses marques.

Et, de sa vie privée, il ne parle pas, contrairement au cirque de l’intimité que les hommes politiques du monde ont commencé à montrer, surtout à partir de 1990. Sa compagne, depuis trente ans, est Dalia Soto del Valle, qui a eu cinq fils, dont les noms commencent tous avec la lettre A. On dit qu’il a eu au moins trois fils de plus, mais le seul qui est connu est Fidelito, fruit de son mariage avec Mirta Díaz-Balart.

Il refuse de s’exhiber ce qui ne l’empêche pas de reconnaître de vieilles rêveries avec Sophia Loren ou Brigitte Bardot. Nonobstant, on pense que son grand amour fut Celia Sanchez, amie et combattante depuis la lutte contre Fulgencio Batista. Vénérée par les Cubains, c’était le visage féminin des années 60-70 et elle est morte en 1980.

Et maintenant, quoi ?

Cuba et son peuple mythique « a cette substance connue / qui façonne une étoile ». Peuple renaît comme tel à partir de la « Révolution Cubaine », parce que jusqu’alors maintes gens avaient boité face à Washington. L’île était seulement une petite tache sur la carte, où les maffias faisaient leur nid. Aujourd’hui, quand dans la majorité des pays les êtres humains semblent orphelins au milieu de la multitude désabritée l’île a une mystique de la fraternité, et un grand amour pour la patrie.

Il y a une autre Cuba, c’est certain : celle de la maffia de Miami, où les dissidents travaillent pour l’Empire. Mais aussi ... pourquoi certains veulent-ils s’échapper ?

Par ailleurs, si nous empruntons la pensée de Simón Bolívar concernant « si un homme est nécessaire pour soutenir l’État, cet État ne devra pas subsister, et à la fin il n’existera pas », il faut se demander pourquoi Fidel n’a pas formé des jeunes pour assurer la continuité quand il aura quitté le monde.

« Condamnez-moi, l’histoire m’absoudra », a dit Castro dans le jugement du Moncada, le 16 octobre 1953. Qu’en dire ? Chacun a son opinion, à partir de la question : qu’est-ce qui est la liberté ?

Anesthésiés par les hot-dogs et la limonade multinationale, strictement surveillés dans un pays terroriste, les citadins nord-américains sont-ils plus libres sous le joug de l’Empire ?

Qui est-ce qui a moins de liberté : celui qui ne peut pas sortir de son pays mais a : maison, nourriture, éducation, santé ... ? Ou celui qui possède son passeport, tandis que manque l’indispensable : un toit, un travail, une école ? Rappelons que quand la Révolution a débuté, il y avait 30 % d’analphabètes et 60 % d’analphabètes fonctionnels, pendant que seulement 10 % avaient une certaine culture générale. Aujourd’hui 99,8 % de sa population est alphabétisée ; et 67 universités forment chaque année, gratuitement, 800 mille étudiants ; il y a 1médecin pour 260 habitants, et tout le service de santé —de la meilleure qualité scientifique— est gratuit.

Par hasard, les immigrants qui peuvent sortir de leur patrie pour trouver un lieu dans le monde... où on les assassine ou emprisonne sont-ils davantage libres ? Sont-ils libres, les chômeurs de plus en plus nombreux sur la planète, ou sont-ce les cubains, sachant qu’ils ont un travail ?

Est-il libre le pays le plus puissant de la terre, s’il transforme chaque ville en prison et que chaque personne devient suspecte ? Sont-ils libres, les habitants d’un pays qui annonce la Justice et ne l’exerce pas ? En un mot : qu’est la liberté ?

Le Géant du Nord, depuis dix ans, tient captifs les fameux Cinco (Cinq) Cubains, prisonniers de l’Empire. Ils sont accusés d’espionnage — et condamnés— sans preuves, ce qui mérite la réprobation du monde et des organismes internationaux concernés.

Un jour, Fidel Castro étant un étudiant avide de connaissances, on lui a défendu d’entrer dans une classe à cause de son militantisme politique. Il avait 20 ans.

Alors, il est parti à la plage, a médité et a abaissé sa bouche vers le sol en embrassant le sable. Après il est revenu, bien qu’il ait su qu’ils pouvaient le tuer.

Ce jour il a pleuré. Qui pleure dans l’île aujourd’hui ?

* Cristina Castello est une poète et journaliste argentine bilingue (espagnol-français) qui vit entre Paris et Buenos Aires.

http://www.cristinacastello.com

http://les-risques-du-journalisme.over-blog.com/

* Cet article est libre de reproduction, à condition d’en respecter l’intégrité et d’en mentionner l’auteur

* La version espagnole à la demande par mail : schneider.emmanuel@gmail.com

 

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14 avril 2009 2 14 /04 /avril /2009 07:16

L’intérêt des travailleurs et des peuples,

C’est de sortir de l’Union Européenne!

 

Alors que l’ensemble des pays européens s’enfonce dans la crise, nous sommes une nouvelle fois « invités », le 7 juin prochain, à des élections au parlement européen. La campagne qui s’annonce reprendra les mensonges classiques des campagnes électorales précédentes : « l’Europe c’est la paix » ; « l’Europe c’est un contrepoids aux États-unis, à la Chine, à la Russie, etc. » ; « l’Europe, c’est une nécessité face à la mondialisation », etc. A ces mensonges s’en ajoute déjà un nouveau qu’on nous répète maintenant : « l’Europe est la seule solution pour sortir de la crise».

 

Le mythe de « l’Europe protectrice »

 

Rappelons-nous ce que l’on nous disait hier pour justifier la disparition des monnaies nationales et l’imposition d’une monnaie unique : L’euro était censé nous préserver de la crise. Il fallait que l’on accepte les remises en cause de nos acquis sociaux nationaux, pour asseoir la stabilité économique de l’ensemble de la zone euro. Le libre échange, la « gouvernance européenne », la « concurrence libre et non faussée » étaient les solutions aux crises du système capitaliste.

 

Les travailleurs ont senti depuis longtemps les effets négatifs de la construction européenne - dans la baisse de leur pouvoir d’achat, dans la marche à la « libéralisation » des services publics -. La crise actuelle montre que cette construction européenne n’a aucun effet sur la stabilité économique. Les pertes des travailleurs sont évidentes et les acquis promis ne sont que de la poussière. Ainsi les dernières statistiques d’Eurostat (l’équivalent de l’INSEE pour l’UE) viennent démentir tous les mensonges sur l’Europe « protectrice » : Au dernier trimestre 2008, le Produit Intérieur Brut (PIB) de la zone euro a reculé de 1.5 % c’est à dire plus que le PIB des USA qui est pourtant l’épicentre de la crise mondiale actuelle (1%).  La seule conclusion qui s’impose est évidente : l’Europe et l’euro ne protègent de rien et surtout pas des crises du capitalisme.

 

Les leçons de la crise

 

Face à la crise actuelle, chacune des bourgeoisies des États européens a fait appel à des outils nationaux pour tenter de réagir : injection de liquidités pour sauver les banques, plans de relances nationaux, aide à certaines branches économiques, etc. Autrement dit, les quelques velléités de réaction face à la crise n’ont été possibles que parce que le processus de destruction des États nationaux n’a pas été encore mené entièrement à son terme.

 

Certains pays de la zone euro envisagent d’ailleurs sérieusement de  revenir à une monnaie nationale. C’est le cas du Portugal, de la Grèce et de l’Espagne. Le débat est également ouvert en Irlande et en Italie.  Mais bien sûr les médias ne nous en disent rien car cette seule hypothèse montre que l’Union Européenne est minée de contradictions.

 

Du point de vue social d’abord :

▸▸ tous les traités européens passés n’ont fait qu’accroître la liberté (libéralisation ?) du capital financier et du marché. Or cette liberté est la cause réelle de la crise que nous vivons et que nous payons quotidiennement par des licenciements massifs et une baisse de notre pouvoir d’achat,

▸▸ l’UE compte 80 millions de pauvres et 20 millions de chômeurs,

▸▸ Le traité de Maastricht a imposé le « pacte de stabilité » qui n’est rien d’autre qu’une machine à détruire les services publics sous prétexte de réduire les dépenses de l’État, tout en réduisant les impôts des plus riches,

 

Le sommet de Barcelone (2002) a conduit à la contre-réforme des retraites qu’a mis en place Raffarin en France un an plus tard. Le même sommet appelle à accélérer les mesures permettant des « formes de travail plus souples » (traduire plus flexibles, moins protégées, et donc plus précaires), ...

 

Le bilan de l’Union Européenne, c’est aussi des droits démocratiques remis en cause sous prétexte de « lutte contre le terrorisme », la chasse liberticide aux sans papiers sous prétexte d’harmonisation des politiques migratoires, le soutien à Israël qui massacre et colonise en Palestine, et l’engagement militaire à l’étranger sous prétexte « d’équilibre mondial » : le continent européen, qui aura vécu des décennies de paix après 1945, a connu à nouveau la guerre avec l’agression de l’Etat yougoslave par l’OTAN en 1999. En 2004, l’UE a succédé à l’OTAN à la tête de l’opération militaire internationale en Bosnie-Herzégovine.

 

 

L’Europe est et ne peut être que l’Europe des multinationales et du capital financier. On n’a jamais vu et on ne verra jamais le capital financier et les multinationales se préoccuper des conditions d’existence de la classe ouvrière et des peuples. « L’Europe sociale » n’est qu’un mythe euro-chauvin visant à nous endormir et à faire passer la pilule de la plus grande attaque contre les travailleurs depuis le début du vingtième siècle.

 

Combattre la construction européenne, c’est-à-dire la coalition à l’échelle européenne des capitalistes européens, c’est  inscrire sur notre drapeau :

Le peuple et les travailleurs exigent que la France sorte de l’Union Européenne !

 

Rassemblement des Cercles Communistes

pour la reconstruction d'un parti communiste révolutionnaire

Cercle Henri Barbusse

Coordination Communiste 59/62

Cercle Communiste d'Alsace

Cercle Communiste de Région Parisienne

www.rassemblementcommuniste.org

 

Le bilan de l’Union Européenne, c’est enfin une attaque sans précédent contre les conquêtes démocratiques des peuples de chaque pays européen. C’est ce qu’illustre parfaitement l’adoption du TCE par voie parlementaire, trois ans seulement après la victoire du NON populaire au référendum, ce qui constitue un véritable viol de la souveraineté populaire. 

Les décisions de Bruxelles mènent à une harmonisation des politiques monétaires, financières, économiques, budgétaires, législatives, etc., alors même que les niveaux de développements de chaque pays sont inégaux. Ce sont les pays dominants, et le premier d’entre eux, l’Allemagne, qui imposent ainsi les mesures qui servent leurs intérêts au détriment des autres pays, et en particulier des pays les moins développés. On prétend ainsi imposer les mêmes politiques à des situations différentes. Que dirions-nous si dans un hôpital, on dispensait les mêmes traitements à des maladies différentes ?

 

Les traitements qui nous sont imposés nient les réalités nationales et procèdent d’une seule logique : tirer vers le bas l’ensemble des « coûts du travail » directs (nos salaires et nos conditions de travail) et indirects (nos retraites, notre sécu et les services publics). Pour le capital financier qui domine l’Europe, celle ci n’est qu’un marché de 450 millions de consommateurs.

 

L’Union Européenne, c’est à la fois l’exacerbation de la concurrence avec les USA et une lutte sans merci entre les bourgeoisies européennes en général et entre les bourgeoisies françaises et allemandes en particulier pour la domination de ce bloc impérialiste. L’exacerbation de ces rivalités pour arracher l’hégémonie en Europe s’est faite, se fait et se fera par une exploitation plus dure de chacune des classes ouvrières et des peuples d’Europe.

Car L’Union Européenne, c’est aussi un projet d’union des actionnaires milliardaires européens pour piller les peuples opprimés du monde et devenir hégémonique au plan mondial.

 

Le bilan désastreux de l’Union Européenne

 

Bien que l’Europe soit l’une des régions les plus riches du monde, quel bilan peut avancer l’Union Européenne ? 

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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 06:37

 

Forum international sur l’accès à la terre

 

Samedi 18 et dimanche 19 avril 2009 à Montreuil (93)

 

 

Dans le contexte actuel de crise alimentaire et agricole mondiale, l’accès à la terre, condition essentielle de la souveraineté alimentaire, est plus que jamais au centre des préoccupations économiques, sociales et environnementales.

 

Les paysans du Sud et du Nord ont besoin de faire entendre leur voix, de sensibiliser le grand public et les décideurs.

 

Des représentants d'organisations d'Afrique, d'Amérique latine, d'Asie et d'Europe seront présents.

 

Ensemble, nous échangerons sur les enjeux de l’accès à la terre, en particulier pour les femmes, sur les formes de mobilisation pour défendre l'agriculture familiale et paysanne, et nous inviterons plusieurs candidats aux élections européennes de juin 2009 à débattre afin d’inscrire l’accès à la terre sur l’agenda européen !

 

En savoir plus sur le site de Peuples Solidaires:

www.peuples-solidaires.org

 

 

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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 06:30

12 avril 2009

Bacardi contre Havana Club : un long dossier de terreur et de corruption.

 

Jean-Guy ALLARD

Le juge fédéral Royce C. Lamberth qui, le lundi 29 mars (2009), a nié ses droits à Cuba sur la marque de rhum Havana Club en territoire nord-américain, a dirigé la Cour de surveillance des services de renseignement étrangers (Foreign Intelligence Surveillance Court), un tribunal fédéral aux procédures secrètes où se gèrent les opérations de surveillance électronique.

 

Selon les spécialistes, ce poste exige un haut niveau de relation avec la communauté du renseignement, ce qui fait du juge Lamberth un collaborateur des services spéciaux étasuniens.

 

Né en 1943 à San Antonio, Texas, le magistrat a obtenu le grade de capitaine dans les services juridiques de la US Army entre 1968 et 1974, années au cours desquelles il a aussi participé comme officier à la Guerre du Vietnam. En 1978, il a occupé le poste de chef de la section civile du Bureau du procureur général, poste qu’il a conservé jusqu’à ce qu’il soit nommé juge fédéral en 1987, par rien de moins que le président Ronald Reagan et son vice-président George “CIA” Bush.

 

En rapport avec son affiliation aux organes de sécurité, Lamberth a raconté dans une intervention publique le 23 juin 2007 qu’il se trouvait à proximité du Pentagone le 11 septembre 2001 quand le QG de la US Army a été attaqué.

 

« Avant que le deuxième avion ne se soit écrasé contre les Tours jumelles, nous savions que Ossama Ben Laden se trouvait derrière les attaques », a-t-il alors dit. Ce jour-là, Lamberth était juge à la Cour de surveillance des services de renseignement étrangers qui s’est alors placée aux ordres des agences fédérales à la recherche de suspects – avec les résultats que nous connaissons.

 

COMPLAISANCE POUR LA CHIQUITA-UNITED FRUIT

 

D’un autre côté, le juge a présidé dans le passé plusieurs causes controversées. En mai 2003, il a déclaré l’Iran responsable de la mort des soldats nord-américains en 1983 durant une attaque d’un campement étasunien à Beyrouth, en décrétant que les supposés auteurs libanais de l’opération étaient « sous le contrôle » des autorités iraniennes.

 

Ce même Lamberth a été beaucoup moins tranchant quand il a consenti une amende négociée de 25 millions de dollars à l’entreprise bananière Chiquita Brands International (ex United Fruit), pour avoir effectué de 1997 à 2004 plus de 100 paiements aux paramilitaires colombiens pour garantir sa protection. Un rabais spectaculaire si l’on considère que le contrat de Chiquita avec les tueurs à gage de l’extrême-droite colombienne a provoqué la mort de 173 personnes.

 

Le 28 janvier 2008, Lamberth a condamné à 60 ans de prison Simón Trinidad, commandant des FARC extradé aux États-Unis, pour la mort de trois présumés agents de l’Agence centrale de renseignement (CIA). Il a dit alors que s’il n’en tenait qu’à lui il l’aurait condamné à la perpétuité mais qu’il avait du se limiter (en raison d’un traité) à ce que prévoit la loi colombienne.

 

SUR LES AILES DE LA CHAUVE-SOURIS

 

Le rhum Havana Club ne se vend pas aux États-Unis en raison de l’absurde blocus imposé à l’Île depuis déjà presqu’un demi-siècle. Dans l’État de la Floride, l’entreprise Bacardi USA commercialise cependant sous ce nom une copie édulcorée, produite par des distilleries de Porto Rico que le groupe étasunien contrôle.

 

La décision du juge Lamberth ne peut être analysée sans tenir compte de la longue trajectoire de promotion et de financement du terrorisme contre Cuba de la corporation Bacardi et des cercles mafieux cubano-américains.

 

La décision de Lamberth survient quelques jours seulement après l’opération fanatique d’obstruction que le Sénateur de la Floride Melquiades Martinez, alias “Mel”, yankee d’origine cubaine, a déchaînée au Sénat contre un projet de loi qui favorisait les échanges avec Cuba.

 

En 2006, la décision du gouvernement de George W. Bush, qui permettait à la firme Bacardi de s’emparer aux États-Unis de la marque de rhum Havana Club, a coïncidé avec des accusations de corruption contre Martinez, qui avait été Secrétaire au logement de cette même administration. Citizens for Responsibility and Ethics in Washington (CREW), un groupe nord-américain de surveillance des politiciens corrompus, l’a alors accusé devant la Commission fédérale des élections (FEC), d’avoir accepté des fonds pour plus de 60 000 dollars de Bacardi pour sa campagne électorale.

 

Plus encore, personne à Washington ne semble se souvenir que le Secrétaire au logement “Mel” Martínez fut accusé d’une série de malversations qui se sont traduites par un gouffre de 59 milliards dans les finances de ce département.

 

Membre éminent du réseau cubano-américain que Bush a infiltré dans l’administration fédérale, “Mel” a été le camarade de conspiration de Otto Reich, célèbre pour son effronterie, de l’ineffable Roger Noriega et du colonel Emilio González.

 

BACARDI A ORDONNÉ LE BOMBARDEMENT DE RAFFINERIES CUBAINES

 

Les relations entre les dirigeants de Bacardi, l’organisation d’extrême-droite Fondation Nationale Cubano-Américaine (FNCA) et la CIA sont innombrables.

 

Dans son livre Rhum Bacardi CIA, Cuba et mondialisation, le chercheur Hernando Calvo Ospina démontre comment la pseudo-rhumerie (Bacardi se consacre principalement au marketing de son produit) a créé son propre réseau de terrorisme contre l’Île et a servi de tremplin pour que les fonds de CIA passent aux mercenaires paramilitaires au Nicaragua et même en Angola.

 

Dans les années 60, le capo de la Bacardí, José Pepín Bosch, a ordonné le bombardement des raffineries de pétrole cubaines nationalisées. La Bacardi est allée jusqu’à acquérir un avion B-26 qui a été envoyé au Costa Rica dans l’attente d’une telle opération. Celle-ci a finalement échoué grâce à un journaliste du New York Times qui l’a dénoncée.

 

Après l’invasion de Playa Giron (Baie des Cochons), Bosch a suscité et financé un autre plan, pour lequel il a recruté l’ex-officier batistien Erneido Oliva, éminent collaborateur de la CIA, Ernesto Freire, homme de main bien connu de l’ Agence, Jorge Mas Canosa, également agent et alors activiste du Mouvement Démocrate-chrétien, ainsi que l’assassin notoire, escroc et terroriste Tony Calatayud – qui vit aujourd’hui tranquillement à Miami.

 

Le New York Times du 29 janvier 1978 raconte comment Antonio Cruz Vásquez et d’autres cubano-américains identifiés aux réseaux de Bacardi ont été interceptés dans une opération qui a permis le démantèlement à New York, au New Jersey et à Las Vegas, d’un gang de trafiquants d’héroïne qui réalisait des opérations qualifiées de multimillionnaires.

 

Les avocats de Bacardi, conseillés par Otto Reich, on supervisé chaque détail de la loi Helms-Burton qui permet au gouvernement nord-américain de sanctionner des entreprises étrangères actives à Cuba.

 

Comme si cela n’était pas suffisant, les liens de la rhumerie avec l’ex-président espagnol José María Aznar et l’extrême-droite européenne ont aussi fait l’objet d’enquêtes.

 

ASSOCIÉ À BILL NELSON, PROTÉGÉ DU BANQUIER STANFORD

 

Dans le débat qu’il vient de mener au Sénat, provoquant la furie de ses collègues, Martinez a évité de faire référence à son association avec le démocrate de la Floride Bill Nelson, auteur d’un projet de loi qui favorisait grossièrement la Bacardi, conjointement avec le représentant Robert Wexler, membre éminent du comité sur la… propriété intellectuelle et la prévention de la piraterie.

 

Nelson, membre du Comité des Finances du Sénat, a été le bénéficiaire numéro un des bontés du banquier fraudeur Robert Allen Stanford, qui est accusé d’avoir escroqué de petits investisseurs pour la somme totale de 9 milliards 200 millions de dollars en produits financiers frauduleux.

 

L’honorable juge Royce C. Lamberth a rejeté la requête présentée par Cubaexport contre le Département du trésor des États-Unis et le Bureau de contrôle des actifs étrangers (OFAC), deux vieux refuges de la mafia cubano-américaine.

 

Jean-Guy Allard

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10 avril 2009 5 10 /04 /avril /2009 08:20

Mumia Abu-Jamal : coupable et innocent

 

Collectif pour Mumia Abu-Jamal

 

"Aujourd’hui la Cour Suprême des Etats-Unis a refusé d’octroyer un nouveau procès à Mumia Abu-Jamal. J'en suis stupéfait car un juge de la Cour d'Appel Fédérale avait mis en évidence le racisme constant qui a caractérisé le procès de mon client. Une conclusion s’impose: la décision de la Cour Suprême est une décision politique. Dès que Mumia a été informé de cet arrêt, il a tenu à manifester sa colère en pensant que cette décision affecterait également toutes les autres victimes de racisme. A l'évidence, la Cour Suprême, présidée par un juge nommé par Bush, s’en moque totalement".

 

(Propos de Maître Robert R. Bryan, avocat principal de Mumia Abu-Jamal. San Francisco USA / 6 avril 2009)

 

Une séance de solidarité aura lieu à Bruxelles le 16 avril (voir en bas).

 

Mumia Abu-Jamal est né le 24 avril 1954. Né Wesley Cook, Mumia choisira ce prénom swahili au lycée, sous l’influence d’un enseignant d’origine kenyane. Il y ajoutera “Abu-Jamal” à la naissance de son premier fils, Jamal. A l’âge de 14 ans, Mumia est arrêté et battu pour avoir protesté contre un meeting du candidat ultraraciste George Wallace, à Philadelphie. Peu après, il est fiché par le FBI pour avoir voulu rebaptiser son lycée “Malcolm X”.

 

En 1969, le jeune homme est chargé de l’information à la section de Philadelphie du Black Panther Party. Le FBI le considère comme l’une des personnes “à surveiller et interner en cas d’alerte nationale”.

 

Il est l’une des cibles du Cointelpro (programme d’infiltration et de contre-espionnage) dont seront victimes Leonard Peltier et d’autres membres de l’Américan Indian Movement et des Black Panthers.

 

Devenu journaliste de radio apprécié, lauréat de plusieurs prix, Mumia est surnommé “la voix des sans-voix” pour sa critique de la corruption de la police et des dirigeants politiques locaux. Depuis 1978, il dénonce la violente répression qui frappe la communauté MOVE et, en 1981 suit le procès de son fondateur, John Africa, qui sera acquitté des charges fabriquées contre lui. Le soutien de Mumia à MOVE exaspère les politiques et la police de Philadelphie et lui vaut le renvoi d’une des stations de radio où il exerce. Pour faire vivre sa famille, Mumia est contraint de travailler comme taxi de nuit.

 

Aux premières heures du 9 décembre 1981, Mumia Abu-Jamal est grièvement blessé lors d’une fusillade dans le quartier sud de la ville, où il vient de déposer un client. Arrêté, il est accusé du meurtre d’un policier, Daniel Faulkner, tué dans cette fusillade. Malgré ses dénégations, malgré son absence d’antécédents judiciaires, une enquête inéquitable (expertises balistiques inexistantes, balles non identifiables, absence de relevé d’empreintes, zone des faits non sécurisée, tests non effectués, etc.) conclut à la culpabilité de Mumia. Témoins menacés, subornés, écartés, rapports de police contradictoires, violations de ses droits, mèneront, en juillet 1982, à la condamnation à mort de cet opposant politique gênant sous la pression d’un juge recordman de la sentence... Mumia est “le coupable idéal”

 

En juin 1999, un ancien tueur à gages, Arnold Beverly, avoue à l’une des avocates de Mumia avoir tué l’officier Faulkner dans le cadre d’un contrat mêlant police et mafia. Corroborés par un faisceau d’éléments et de témoignages concordants, les aveux de Beverly n’ont jamais été entendus par la justice au prétexte qu’ils sont “hors des délais de la procédure”.

 

Le 18 décembre 2001, la sentence de mort de Mumia a été provisoirement écartée, mais il est toujours considéré coupable et menacé de voir cette sentence à nouveau prononcée. Mumia Abu-Jamal lutte toujours depuis le couloir de la mort, enfermé 23h/24h dans une cellule grande comme une salle de bains et dans un isolement sensoriel inhumain. La mobilisation internationale a empêché par deux fois son exécution, en 1995 et 1999.

 

Malheureusement la mobilisation internationale n'a pu empêcher les juges de rejeter à nouveau l'affaire. Ce lundi 6 avril 2009, Maître Robert R. Bryan, avocat principal de Mumia Abu-Jamal a déclaré:

 

" Aujourd’hui la Cour Suprême des Etats-Unis a refusé d’octroyer un nouveau procès à Mumia Abu-Jamal. J'en suis stupéfait car un juge de la Cour d'Appel Fédérale avait mis en évidence le racisme constant qui a caractérisé le procès de mon client. Une conclusion s’impose: la décision de la Cour Suprême est une décision politique. Dès que Mumia a été informé de cet arrêt, il a tenu à manifester sa colère en pensant que cette décision affecterait également toutes les autres victimes de racisme. A l'évidence, a-t-il déclaré, la Cour Suprême, présidée par un juge nommé par Bush, s’en moque totalement". San Francisco USA / 6 avril 2009

 

Mais la mobilisation continue :

 

Jeudi 16 Avril 21h30 au Cinéma Arenberg (Galerie de la Reine, 26. 1000 Bruxelles)

 

TOUTE MA VIE EN PRISON "In Prison my whole Life" un film de Marc Evans. USA-GB - 2007 - 1h34'.

 

Un reportage incandescent sur le sort réservé par la justice US à Mumia Abu Jamal, détenu depuis 28 ans dans le couloir de la mort. Et, désormais, exécutable…

Les recettes de la soirée seront versées à la campagne pour la libération de Mumia Abou-Jamal.

 

Sources :

http://www.mumiabujamal.net/revel_beverly.html

http://www.mumiabujamal.net/mumia.html

 

Déclaration de Mumia Abu-Jamal (document en anglais)

http://www.freemumia.com/5-3-01declaration_abu-jamal.html

 

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10 avril 2009 5 10 /04 /avril /2009 08:06

Alliance atlantique, alliance impérialiste! Dissolution de l'OTAN!

Tel est le mot d'ordre que la provocation policière a voulu étouffer à Strasbourg!

 

Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé à Strasbourg pour dénoncer l’OTAN, cette alliance guerrière des États-Unis et de l’Union Européenne en construction contre les peuples et les travailleurs. Le Rassemblement des Cercles Communistes y a défilé avec le PCOF.

 

L’OTAN n’a jamais été une «alliance défensive» comme les discours et les médias impérialistes tentent de le présenter. Son maintien est une menace pour tous les peuples et tous les travailleurs comme l’a déjà subi la Yougoslavie en 1999 et le subit aujourd’hui le peuple afghan.

 

L’OTAN est le pendant militaire agressif des institutions financières comme le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale qui vont être renfloué de près de 1000 milliards de dollars par le G20.

 

L’OTAN est le bras séculier de l’impérialisme en crise pour punir les pays, États, nations et peuples qui résistent et refusent le diktat libéral des puissances impérialistes qui dominent le monde (USA et UE). L’OTAN servira aussi à écraser toute révolution dans les pays d’Europe notamment.

 

Voilà pourquoi la police a été chargée de bloquer la manifestation pour la dissolution de l’OTAN et de l’empêcher de bouger sur un axe le long d’un chemin de fer parsemé de cailloux. L’objectif était manifestement de pousser à une confrontation violente avec les manifestants afin que les dégâts causés soient présentés par les médias comme le fait de «casseurs, violents avec des drapeaux rouges marqués du marteau et de la faucille».

 

L'objectif politique était de dissuader, aujourd'hui mais aussi dans la perspective des prochains sommets, toute action de protestation politique contre les sommets des va t-en guerre de l’OTAN.

 

Mais le «voleur qui crie le premier au voleur», l’incendiaire qui crie à l’incendie est bien confronté aux questions de bon sens des populations que les médias cherchent à manipuler : «Pourquoi attendre si longtemps avant d’intervenir» se demandent les habitants du quartier du Port du Rhin? Pourquoi avoir bloqué la manifestation à cet endroit le long des rails avec autant de cailloux? La provocation est claire.

 

A l'inverse, en distribuant de l'eau, les populations des quartiers populaires ont réservé un bon accueil aux manifestants gazés par les tirs de lacrymogènes et autres balles en caoutchouc des 10000 policiers et militaires.

 

Non seulement, c’est un sommet guerrier des violents et casseurs de la paix et des acquis sociaux et démocratiques, mais c’est aussi le sommet des menteurs qui préparent les futures guerres de l’OTAN contre les peuples et les travailleurs!

 

Rassemblement des Cercles Communistes

Cercle Henri Barbusse,

Coordination Communiste 59/62,

Cercle Communiste d’Alsace

Cercle Communiste de Région Parisienne,

http://www.rassemblementcommuniste.org

 

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