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17 mars 2011 4 17 /03 /mars /2011 19:51

Déclaration du Parti communiste des ouvriers de Tunisie à propos de "la haute instance de réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique"

Le Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT) a pris connaissance, par les médias, de la liste des membres de «la haute instance de réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique». Cette liste est composée de 12 représentants de partis politiques, 17 représentants d'organisations, d'instances et d'associations de la société civile et 42 « personnalités nationales ».

Le PCOT a aussi pris connaissance de l'ordre du jour de la première réunion de l'instance, fixée pour le 17 mars 2011. Quatre points sont inscrits à l'ordre du jour, parmi lesquels la présentation et distribution aux membres du projet du texte de loi relatif à l'élection de l'assemblée nationale constituante.

Le PCOT tient à préciser ce qui suit:

1- Le gouvernement a pris contact avec notre parti pour qu'il désigne son représentant dans la dite instance. Nous avons sollicité un délai pour discuter de la question au sein de notre parti, avec nos alliés du front du 14 janvier, ainsi qu'avec nos partenaires dans «le conseil national de protection de la révolution».

Nous avons aussi affirmé que nous n'avons pas de position préétablie vis à vis de cette instance, notre décision sera déterminée par sa capacité à satisfaire les exigences qu'impose la révolution, son développement et la réalisation de ses objectifs.

La liste des participants a été dévoilée avant que nous ne donnions notre réponse au gouvernement.

2- La présidence intérimaire et le gouvernement transitoire de Béji Caïd Sebssi, utilisent encore les méthodes bureaucratiques et méprisantes héritées des ères de Bourguiba et Ben Ali, pour imposer leur volonté aux forces politiques et au peuple et les mettre devant le fait accompli.

La composition des membres de cette instance exclut certains partis et associations, ainsi que les représentants des régions, de la jeunesse et de ses organisations.

Cette instance a aussi désigné 42 personnes dites «indépendantes», sans concertation, ni accord préalable sur leur nombre, leurs noms, sachant que certains d'entre eux n'ont pas participé à la révolution et ne l'ont même pas soutenu.

3- L'ordre du jour de la première réunion de cette instance, démontre son caractère formel. Le projet de loi électorale relatif à l'assemblée nationale constituante a été préalablement préparé, il sera seulement soumis à la discussion et à la consultation.

4- Ce constat confirme ce que nous avons déclaré précédemment. Le but de cette instance est de torpiller «le conseil national de protection de la révolution» et de l'anéantir, pour que le gouvernement agisse sans aucun contrôle. C'était le cas avec la nomination des préfets sous le gouvernement Ghanouchi et c'est ainsi aujourd'hui avec Béji Caïd Sebssi, dans la nomination des chefs de délégations, des responsables de la sécurité, du corps diplomatique, dans l'octroi des visas aux partis et dans le manque de transparence qui entoure la dissolution de la police politique.

5- Au vu de ces éléments, le PCOT :

·         Affirme son attachement au «conseil national de protection de la révolution », pour conduire la période de transition et pour contrôler la présidence intérimaire et le gouvernement de transition dans leurs orientations et leurs décisions.

·         Rejette la méthode adoptée pour la formation de «la haute instance de réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique» et pour la définition de son rôle et de sa mission.

·         Appelle les forces révolutionnaires et populaires à la vigilance et à la mobilisation permanentes, afin de déjouer les tentatives d'avorter la révolution et de la saboter, pour:

- Reporter la date retenue pour l'élection de l'assemblée constituante, afin de donner aux forces politiques, civiles et populaires le temps nécessaire pour préparer au mieux cette échéance et permettre la concrétisation de ses objectifs.

- Nommer de nouveaux responsables à la tête des gouvernorats et des délégations, des institutions économiques, de l'administration publique et semi publique, du corps diplomatique sur la base de la compétence, en rupture totale avec l'ancien régime et avec la logique régionaliste et tribale primaire, qui a présidé à la formation du gouvernement actuel et à la nomination des différents responsables.

- Le suivi de la dissolution de la police politique, la poursuite de ses membres impliqués dans les actes d'assassinat, de torture, de pillage et la publication de ses archives et l'incrimination de ceux qui les détruisent.

- La reconnaissance de tous les partis et de toutes les associations, l'abrogation de la loi gérant la vie des partis et de l'ensemble des lois liberticides instaurées par Ben Ali.

- La dissolution des conseils municipaux en lien avec le régime de Ben Ali, la nomination provisoire de nouveaux cadres de manière consensuelle dans l'attente de nouvelles élections municipales.

Parti communiste des ouvriers de Tunisie

Tunis, le 15 mars 2011



 

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Parti communiste des ouvriers de Tunisie

pcot@albadil.org

www.albadil.org

 

 

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11 mars 2011 5 11 /03 /mars /2011 08:40

ELECTIONS CANTONNALES

LA POSITION DE L URCF

 

Les élections cantonales s’inscrivent dans les lois de décentralisation qui, conformément aux directives de Bruxelles, avec « la fin des départements », visent à créer de « fortes régions», pôles européens de développement, mais au détriment de régions entières victimes de la casse des emplois, de l’exode des jeunes.

 

Certaines formations progressistes analysent la décentralisation comme une tentative de diminuer le rôle de l’Etat. Il n’en est rien, le réformisme a toujours eu l’illusion d’un « rempart » avec l’Etat, prétendument censé représenter « l’intérêt général », ce qui constitue une mystification puisque éludant sa nature de classe.

 

Au contraire, on assiste à un renforcement de l’appareil d’Etat, notamment des appareils répressifs et bureaucratiques afin d’affaiblir des départements « asphyxiés » et des communes de plus

en plus privées de finances (cf. la « suppression » de la taxe professionnelle) voyant leurs attributions se réduire comme peau de chagrin.

 

Pourquoi ? Parce que la bourgeoisie ne veut plus d’instances décisionnelles au plus près des gens et de leurs préoccupations…

tout en affaiblissant toute démarche revendicative nationale, puisque le gouvernement renvoie ses interlocuteurs sur toute une série de problèmes aux exécutifs locaux départementaux.

 

Tour de passe-passe, pour ne pas satisfaire les aspirations et revendications.

 

Contrairement aux accents démagogiques du PS (social libéral), les départements dirigés par ce parti et ses alliés n’ont pas défendu une politique alternative, mais ont géré loyalement, dans le cadre de la politique définie nationalement et des directives de l’UE (Union Européenne). Le PS prétend avoir modernisé les collèges, défendu l’écologie, défendu les emplois, mais cela relève de la rhétorique.

 

Les élections constitueront pour beaucoup, le moyen d’exprimer leur mécontentement, en votant pour l’une ou l’autre des listes de gauche, non par « adhésion », mais pour souligner le rejet massif de la politique de Sarkozy et en lui infligeant un revers.

 

L’URCF ne présentera pas de liste en raison de la censure par l’argent. Nous rallier sans conditions aux listes de « la gauche à gauche du PS » occulterait notre démarche révolutionnaire anticapitaliste générale et nous ferait endosser des propositions dont nous dénonçons la fausseté et les illusions, telles « la réorientation de l’argent » ou « une banque européenne au service de l’emploi », propositions qui n’ont aucune perspective de réalisation, puisqu’elles ignorent totalement la nature du système capitaliste et de ses lois économiques !

 

Ce qui ne veut pas dire opposition de principe à des campagnes communes avec d’autres forces de progrès, mais pour assurer l’indépendance du mouvement véritablement communiste, il faut travailler toujours plus à renforcer ce mouvement, en veillant à son unité dans l’action ; ainsi et ainsi seulement, les propositions et axes de luttes anticapitalistes influenceront les militants de base et électeurs sociauxréformistes, et exerceront une pression sur les appareils, les chefs.

 

De plus, « la boucle est bouclée » quand le parti de gauche, le PCF et d’autres se déclarent prêts à gouverner avec les Verts et le PS, défenseurs comme on le sait de l’UE et de la politique néolibérale du capital.

 

Ce serait donc mener campagne au premier tour pour continuer la même politique néfaste dès le second tour !

 

Notre campagne est centrée moins sur la forme (pour qui voter ?) que sur le fond : que faut-il avancer pour s’engager à faire payer, au moyen des luttes, la crise du capitalisme aux capitalistes ?

 

L’URCF travaille à forger un Front d’alternative populaire regroupant groupes et partis progressistes, antiimpérialistes, associations démocratiques, syndicats, associations de jeunes…

 

Nos tracts, et les interpellations des candidats, porteront sur des thèmes qui, alimentant des luttes politiques, constitueraient des éléments de rupture réelle avec la politique du capital :

 

- Dénonciation du non-respect du vote « NON » au référendum sur le

TCE (traité) ; lutte contre l’UE et le traité de Lisbonne !

 

-Opposition générale et globale à la politique de Sarkozy et à ses contreréformes !

 

-Dénonciation claire des chefs du PS (social-libéral), piliers de la dictature du Capital dans notre pays, du local au national.

 

- Défense des libertés démocratiques, NON à l’Etat policier, aux fichages et aux expulsions de Sanspapiers.

 

-Régularisation de tous les Sans-papiers !

 

- Abrogation de la constitution réactionnaire de la Vème République,

pour une Assemblée Constituante !

 

- suffrage universel à un tour, avec proportionnelle intégrale (liste nationale, municipale, cantonale, régionale).

 

- droit de révoquer les élus pour manquement aux engagements (contrat), corruption, malversations.

 

-lutte pour un contrôle populaire exercé par des assemblées de quartier regroupant les habitants de la commune, ces assemblées auront pouvoir de propositions et de contrôle y compris budgétaire.

 

- Lutte contre les délocalisations, les privatisations, les licenciements, les suppressions de postes dans la Fonction publique !

 

- De l’argent pour les travailleurs (recherche, santé, logement, éducation

 

- priorité à l’école publique -, transports…), pas pour le capital ni pour les guerres impérialistes !

 

- Retrait de la France de l’OTAN !

 

- Retrait des troupes françaises d’Afghanistan, d’Afrique !

 

- Faisons payer la crise par ses seuls fauteurs : les capitalistes !

 

URCF mars 2011

 

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27 février 2011 7 27 /02 /février /2011 12:46

LIBYE :

DU SOULÈVEMENT À LA GUERRE CIVILE ?

Déclaration de l’Union des Révolutionnaires Communistes de France

 

Le soulèvement qui a éclaté en Libye, à partir de la province et notamment de la seconde ville du pays Benghazi, débouche sur de véritables massacres, d’après les journalistes, et peut  engendrer une guerre civile avec intervention (pour l’instant indirecte) des puissances impérialistes. A l’heure où nous écrivons ces lignes, certaines villes sont aux mains des opposants à Kadhafi.

 

Beaucoup d’organisations progressistes, en France, ont affirmé leur soutien aux insurgés « dans leur lutte pour la démocratie et la chute de la dictature ».

 

Toutefois, transposer mécaniquement les révolutions en cours en Tunisie et Égypte ne permet pas d’appréhender les événements et le soulèvement en Libye. Si la forme de gouvernement (le pouvoir personnel) est la même, le régime économique libyen est le fruit d’une révolution nationale-démocratique, certes inachevée et pourrissante, alors que les pouvoirs de Ben Ali et Moubarak étaient au service de l’impérialisme et de la bourgeoisie compradore.

 

Il faut, dans la mesure modeste de nos connaissances sur ce pays, prendre appui sur une approche de classe des phénomènes sociaux.

 

La Libye un long passé de pays colonisé

 

En grande majorité désertique, la Libye a longtemps été dominée par les tribus nomades (les Touaregs entre autres) qui s’adonnaient à l’élevage et à l’agriculture. Au début du XXème siècle, sans véritable structure étatique, les territoires libyens appartenaient à l’empire  ottoman, le mode de production était féodal. Le patriarcat religieux gérait les rapports amiliaux.

 

A partir de 1911, l’Italie va s’emparer de ces territoires et les transformer en colonie, en les divisant en entités « autonomes ». Une République tripolitaine fantoche voit le jour ; en Cyrénaïque, c’est un Émir qui dirige ce califat. Dans les années 30, l’Italie prend le contrôle direct de sa colonie.

 

Le peuple libyen, avec détermination et héroïsme, va s’opposer à l’occupation italienne. À l’issue de la seconde guerre mondiale, la Libye est partagée par les deux vieilles puissances coloniales sous mandat de l’ONU. La Tripolitaine et la Cyrénaïque étaient aux mains de la Grande-Bretagne, Fezzan (sud-ouest) aux mains de la France. Mainmise transitoire, car conformément aux décisions du sommet de San Francisco, l’ONU, sous l’influence du camp socialiste et de l’URSS, reconnut l’indépendance de la Libye en décembre 1951 à l’Assemblée générale des Nations Unies.

 

Dans le même temps, le mouvement communiste international jugeait alors que la Libye était formellement indépendante mais totalement dépendante économiquement. L’influence des impérialismes britannique, nord-américain et français était réelle, mais surtout géopolitique : constructions de bases militaires US dirigées contre les peuples arabes et les États socialistes.

En 1958, la découverte des immenses réserves de pétrole changea la donne. Dès l’indépendance, le roi Idriss 1er dirigeait un pays marqué par de fortes survivances féodales. Au sein de l’appareil d’État libyen se déclencha une bataille sur l’opportunité du développement économique à saisir avec la manne pétrolière.

 

La monarchie, servile vis-à-vis de l’impérialisme, fit appel aux compagnies pétrolières étrangères, et s’inscrivait dans la dépendance moyennant les rentes versées par ces compagnies aux éléments compradores.

 

En 1969, l’armée, par la voix de ses jeunes officiers, exprimait des positions nationalistes. Un putsch militaire renversa la monarchie. Ce ne fut pas une insurrection populaire. Toutefois, les officiers, dirigés par le lieutenant Kadhafi, bénéficièrent du soutien massif de la population.

 

Le Monde écrivait alors : « Les évènements de Libye risquent fort de déborder ce cadre régional et arabe : la position stratégique qu’occupe ce pays au coeur du bassin méditerranéen, l’importance de ses richesses pétrolières et de ses liens qu’il avait préservés jusqu’à présent avec les puissances anglo-saxonnes font du coup d’état de Tripoli un évènement international… pas pour déplaire à Moscou ». L’article se concluait par un véritable appel à l’intervention : « Jusqu’à quand les puissances occidentales pourront-elles éluder les problèmes qui en découlent ? ».

 

Commençait alors une nouvelle page de l’histoire libyenne.

 

Le cours national-démocratique

 

Très vite, le corps des officiers derrière Kadhafi, composé de manière hétérogène et inégale, de nasséristes, de nationalistes de gauche, d’islamistes, de quelques marxistes, va engager le pays dans de réelles transformations sociales à caractère anti-impérialiste : nationalisation du secteur pétrolier, politique de subvention par l’État du prix des produits de consommation courante, formation de comités révolutionnaires et populaires assurant l’autogestion de 1500 communes. La Libye adopte le nom officiel de « Grande Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire et Socialiste ». Jamahiriya pouvant se traduire par « État des masses ».

 

Plusieurs réflexions sur cette appellation.

Les révolutions nationales-démocratiques n’ont pas le même développement selon la classe qui va conduire le processus révolutionnaire. Si elles sont dirigées par la classe ouvrière et son Parti communiste en alliance avec la paysannerie, comme pivot du Nouvel État démocratique populaire (Chine en 1949, Vietnam, Corée populaire, Cuba), la finalité sera de poursuivre, de manière continue, la révolution, pour lui donner un caractère socialiste et donc anticapitaliste. La réalité historique a montré toute la complexité de cette tâche, puisque parallèlement, il faut atteindre les bases matérielles permettant l’édification du socialisme.

 

En Libye, derrière « l’État des masses » se cache un pouvoir de plusieurs classes : bourgeoisie nationale lésée par le régime monarchiste, couches moyennes citadines, technocrates et jeunes officiers ; de plus, il fallait, pour le pouvoir, compter avec le poids des tribus. La classe ouvrière est faible numériquement et issue pour l’essentiel de l’émigration des pays voisins ; il n’existe pas, dans ce pays, de parti communiste.

 

Le cours national-démocratique, sous un tel pouvoir, ne peut qu’être inachevé, puisque les couches sociales qui le dirigent, penchent vers le développement capitaliste et l’élimination du capitalisme d’État qui entrave jusqu’à un certain point leur « liberté d’entrepreneurs ».

 

La proclamation « socialiste » de la République Libyenne doit être jugée à l’aune des rapports de production réels (existence du capitalisme d’État et privé), pas sur de simples déclarations. Le capitalisme d’État a joué un rôle progressiste durant la phase ascendante de la révolution libyenne, mais n’a jamais constitué un secteur socialiste au sein de l’économie libyenne.

 

Le « Livre vert » de Kadhafi préconisait une « troisième voie » entre capitalisme et « socialisme marxiste », une sorte de « socialisme fondé sur l’islam ».

 

Quant à la référence, dans la dénomination de l’État, aux mots « arabe » et « libyenne », elle reflétait par contre la réalité. « Arabe », car la Libye de Kadhafi a oeuvré à l’unité du monde arabe, comme le prouvent les nombreuses fusions - souvent précipitées - avec tel ou tel pays voisin, sans lendemain d’ailleurs. De même, il faut mentionner la politique panafricaine du régime. « Libyenne » : le terme prend une certaine résonance aujourd’hui, car son unité est fragile ; les colonialistes et les impérialistes ont toujours opposé une province à une autre, et rêvé de sécessionner ce pays.

 

La Libye de Kadhafi a constitué un allié incontestable pour le mouvement de libération nationale palestinien. En 1978, cela déclenchera la riposte de Washington, qui déclarait que la Libye serait le premier État contre lequel les Nord-Américains prendraient des mesures de rétorsion à cause de sa position sur la Palestine.

 

La révolution nationale-démocratique libyenne se déroulant sur un territoire grand comme près de 5 fois la France, avec 9 fois moins d’habitants, elle a à son actif d’incontestables réalisations. De l’économie féodale, on est passé à l’urbanisation de la société. Grâce au pétrole, le PNB a été multiplié par 25, malgré les handicaps de la chute des cours du pétrole à certaines périodes et de l’embargo lancé par les États-Unis et l’UE.

 

Le statut de la femme a connu une transformation radicale. Au système féodal patriarcal, oppresseur des femmes avant la révolution, a succédé une politique d’émancipation qui a porté ses fruits : scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans, écoles mixtes en primaire, âge légal du mariage pour les filles porté à 20 ans (alors que sous le féodalisme, des filles pré-nubiles étaient mariées !). La majorité des étudiants à l’université sont des filles.

 

Le niveau de vie a augmenté surtout durant la phase ascendante de la révolution. Il est un des plus élevés d’Afrique, et la Libye est le premier pays sur ce continent pour l’IDH (indice de développement humain).

 

L’impérialisme contre la Libye indépendante

 

La Libye est souvent dénoncée comme « État terroriste ». Dans les années 2000, elle a reconnu être à l’origine de plusieurs attentats contre l’aviation civile de plusieurs États occidentaux, comme celui de Lockerbie qui fit 270 victimes en 1988.

 

Mais peu de commentateurs évoquent la guerre terroriste préalable de l’impérialisme. En février 1973, un Boeing 727 libyen d’« Arab Airlines » fut abattu sur le Sinaï (Égypte) par l’armée israélienne, ce qui occasionna 110 morts.

En 1986, l’US Air force bombarde la Libye, notamment Tripoli et Benghazi, occasionnant plusieurs centaines de victimes. L’administration Reagan lance un boycott de la Libye (suivi par l’UE) et organise un attentat contre Kadhafi qui échoue.

 

Un glissement à droite de la révolution nationale-démocratique

 

Autour de 2000-2001, le régime a perdu ses liens avec les masses. On constate une forte bureaucratisation des directions, une partie de l’appareil d’État s’accapare plus ou moins légalement les biens publics. Cela se traduit par une stagnation économique, le développement du marché noir et de la corruption. Le pouvoir de Kadhafi s’est incontestablement sclérosé, son seul titre officiel de « Guide de la Révolution » lui évite d’être responsable, par exemple devant le Parlement. Certaines de ses prises de position sont caricaturales et nuisent à la Libye.

 

Face à la crise montante, le régime répond par un glissement à droite et la répression. Au sein de la révolution vieillissante et pourrissante, la bourgeoisie a consolidé ses positions. Le cours nationaldémocratique est toujours transitoire : ou la révolution avance et satisfait toujours plus les besoins de la population, ou elle stagne, puis régresse vers le capitalisme. La bourgeoisie est issue à la fois de l’économie d’avant la révolution, mais aussi des acteurs et bénéficiaires de la révolution, notamment ce qui est devenu la bureaucratie d’État qui, par intérêt de classe, aspire à liquider tout ce qui entrave la loi de la valeur, d’où son penchant pour les privatisations.

 

Le régime a donc initié un appel à l’initiative et au secteur privés, ce qui a renforcé la détermination de la bourgeoisie à liquider les conquêtes de la révolution nationale.

 

Parallèlement, Kadhafi allait s’engager dans la voie des concessions aux États impérialistes avec le démantèlement du programme nucléaire (en réalité monnaie d’échange) et les offres libyennes de prospection commune des champs pétrolifères. C’est le sens de l’invitation de Sarkozy, en décembre 2007, qui voyait déjà la Libye comme partenaire de sa nébuleuse et très impérialiste Union pour la Méditerranée qui a pris l’eau avec le renversement de Ben Ali et Moubarak !

 

Sur le plan politique, dans les années 2000 et jusqu’à la période récente, les observateurs parlaient de « perestroïka » libyenne autour de Saïf Al-Islam, le fils de Kadhafi. En effet, ce dernier prônait « l’ouverture démocratique » et le dialogue avec les islamistes des Frères Musulmans autour d’un projet de nouvelle constitution fondé sur la liquidation des pouvoirs des comités populaires révolutionnaires et la présidentialisation du régime. En réalité, c’est un programme de rupture avec le cours nationaldémocratique.

 

Politique qui a rencontré le soutien et l’intérêt de plusieurs puissances comme les États-Unis, l’Allemagne, la Grande-Bretagne.

 

L’opposition libyenne

 

Le principal courant d’opposition est celui des islamistes des Frères Musulmans, courant qui a été renforcé par la politique de Kadhafi dans la récente période : dimanche dernier, le régime a libéré 110 prisonniers islamistes qui se sont joints au soulèvement !

 

Leur activité clandestine et sur le web s’appuyait sur le prêche de certains imams. La ligne directrice des islamistes était plutôt de chercher un compromis avec le régime, pour opérer sa transformation constitutionnelle. Depuis le soulèvement, ils y jouent probablement un rôle actif.

 

Les autres secteurs de l’opposition appartiennent aux tenants de l’ancien régime : monarchistes, réactionnaires pro-impérialistes.

 

Certaines tribus se sont rangées derrière l’opposition. En Libye, chaque tribu a des armes, au nom de la « défense populaire ». Agissent sans doute aussi des partisans de la démocratie bourgeoise sur le modèle occidental.

 

Enfin, peut-être les plus nombreux dans l’action (mais pas forcément la tête du mouvement), la jeunesse et les travailleurs les plus modestes qui souffrent du chômage (30 % de la population active), de la hausse des prix et parmi eux, sans doute des partisans de donner un nouvel élan à la révolution nationaledémocratique contre les « thermidoriens » libyens.

 

Du soulèvement à la guerre civile internationalisée ?

 

L’URCF affirme sa solidarité avec le combat de ceux qui veulent plus de démocratie véritable et populaire, la satisfaction des besoins, une politique indépendante de la Libye (mise à mal ces dernières années), le droit aux libertés fondamentales : presse, opinions, réunions.

 

L’URCF dénonce la répression meurtrière qui a occasionné plusieurs centaines de morts. Un régime démocratique et populaire ne tire pas sur la foule, quand celle-ci revendique pour ses aspirations ; il cherche au contraire à écouter les travailleurs et à corriger sa politique. Le choix par le régime du toutrépressif a porté le pire coup qu’il pouvait donner parce qu’il s’est discrédité. Les propos de Kadhafi dénonçant les manifestations de « misérables », tout en affirmant que dans son pays « le peuple est déjà au pouvoir », sont au coeur des contradictions d’un régime chancelant, mais qui défendra chèrement sa peau. Notons, au passage, les mensonges médiatiques de journalistes et d’hommes politiques, comme le ministre des Affaires étrangères britannique, qui avait évoqué la fuite de Kadhafi pour le Vénézuela !

 

Concernant le soulèvement en cours, qui s’est traduit aujourd’hui par la prise de Tobrouk et peut-être le contrôle de l’Est libyen, il doit être appréhendé à partir des éléments que nous avons évoqués précédemment. Aujourd’hui, à Tobrouk, on a pu voir aussi les contradictions de l’opposition anti-Kadhafi : certaines pancartes évoquaient la « Libye libre », mais une autre pancarte a longuement été filmée avec pour inscription, sur fond de bannière étoilée américaine, « Oil for west »( « du pétrole pour l’occident » !) .

 

Tout soulèvement ne peut être qualifié de révolution par les marxistes. Ce n’est pas la forme qui est déterminante - violence, occupation de bâtiments, contrôle de quartiers et de ville -, mais le contenu de classe du mouvement. Une révolution, c’est l’élimination des structures économiques et politiques réactionnaires, le développement de la démocratie avec des droits nouveaux et élargis au peuple travailleur.

 

Un soulèvement peut s’avérer contre-révolutionnaire, même s’il est de masse, si sa direction est réactionnaire et vise à retourner à l’ordre ancien ou à renforcer le mode de production capitaliste et la dépendance à l’impérialisme.

 

Les révolutions tunisienne et égyptienne qui n’en sont qu’à leurs débuts, ont suscité de très vives inquiétudes dans les capitales des États impérialistes. Ces derniers rêvent sans doute d’installer une tête de pont entre l’Égypte et la Tunisie. En Libye, Turkish petroleum vient de découvrir dans le sud-ouest une importante réserve de pétrole. Cela aiguise les appétits des magnats du pétrole qui veulent contrôler toujours plus les richesses pétrolières et gazières de la région. La perte de régimes dictatoriaux et à la botte, en Égypte et en Tunisie, a constitué un coup très dur à la politique d’hégémonie nord-américaine. La tentation, visiblement, existe, comme le montrent les appels des capitales occidentales « au boycott » (inexistants pour Moubarak et Ben Ali), d’opérer un changement en Libye, y compris militairement ; certaines voix s’expriment déjà en ce sens.

 

Les déclarations de dirigeants d’États impérialistes, au cours des dernières heures, ne laissent pas d’inquiéter sur une possible intervention de l’OTAN en Libye. L’URCF exprime sa ferme opposition à toute ingérence et intervention étrangère politique et armée. C’est au peuple libyen et à lui seul d’opter pour sa propre voie de développement, de surmonter le chaos et de stopper les violences, afin de satisfaire ses revendications démocratiques et sociales.

 

 

URCF, le 23 février 2011

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24 février 2011 4 24 /02 /février /2011 09:02

Communiqué de l’UJFP, Union Juive Française pour la Paix,

section de Lyon

 

 

Le CRIF organisait à Lyon le 17 Février dernier son dîner annuel et, comme chaque année, dictait aux politiques et aux médias présents leur feuille de route pour l'année en cours.

C'est chose faite !

 

Le Progrès du 18 février rendait compte de cet événement dans sa rubrique « religion et croyance », sous le titre : L'appel au boycott d'Israël : une discrimination imbécile !

 

Non ! Critiquer la politique israélienne, critiquer cet État qui viole impunément le droit international, les Conventions de Genève, le droit humanitaire international, n'est en rien faire acte d'antisémitisme, ne relève d'aucune « discrimination imbécile » comme le prétendent les représentants du CRIF.

Non ! Il s'agit plus exactement d'une prise de conscience majeure de la société civile internationale, de la société civile française, d'une réponse fraternelle à l'Appel lancé en juillet 2005 par l'ensemble de la société civile palestinienne (172 organisations, partis et syndicats) au monde entier.

Une prise de conscience indignée, face à la complaisance de la communauté internationale vis à vis d'Israël (tel le récent véto opposé par les États-Unis au projet de résolution arabe parrainé par 130 pays, condamnant la politique de colonisation israélienne dans les Territoires Palestiniens Occupés, alors que les 14 autres membres ont voté en faveur de ce texte), celle de l'Europe, celle de la France en particulier.

Ainsi, la Campagne Internationale BDS :

 

Boycott, Désinvestissements, Sanctions

 

est bien une stratégie pleine de dignité, basée sur le droit pour une paix juste jusqu'à ce qu'Israël se conforme au droit international et respecte les droits inaliénables du peuple palestinien.

 

Devons-nous craindre que l'on appelle à ne plus acheter des produits « fabriqués par les juifs » s'interrogent ces Messieurs ?

 

C'est un argument particulièrement pervers qui assimile les juifs français aux Israéliens qui approuvent et participent à la colonisation continue de la Palestine, au blocus, aux massacres des civils et à la destruction de Gaza, aux massacres en tout genre dans les Territoires Occupés, à l'occupation continue de Jérusalem-Est, à la politique d'apartheid en Israël même à l'encontre des palestiniens de l'intérieur qui représentent prés de 20% de la population.

Cet amalgame entre juifs français et les citoyens israéliens est inadmissible.

 

Cet argument que nous affirmons pervers exacerbe les replis communautaristes, exacerbe le racisme, l'antisémitisme, ces maux que tout le monde prétend combattre.

 

Comment, sans ridicule peut-on attaquer les intellectuels et les hommes de culture juive qui se joignent à cette campagne internationale ?

 

Attaquer Stéphane Hessel – Résistant, Déporté, Ambassadeur de France, co-rédacteur de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme en 1948 ?

Comment nier à ce point les valeurs juives universelles portées par nos pères ?

Ces attaques sont indignes. Tout comme les propos de l'Ambassadeur d'Israël tenus ce soir là et ceux des politiques français eux aussi présents.

 

Non M. l'Ambassadeur, les économies israéliennes et celles – palestiniennes – des Territoires Occupés et de Gaza n'ont pas partie liée, comme la corde et le supplicié pendu, il n'y a entre les deux aucun point commun :

– l'un est spoliateur – Israël – celui qui accapare les terres, accapare l'eau, détruit tous les moyens de production,

– l'autre est le spolié – le peuple palestinien – réduit à la pauvreté absolue, victime d'un blocus implacable comme les Gazaouis, victimes d'une politique de destructions massives ne permettant aucune activité économique, victime d'une politique d'apartheid pour les Palestiniens vivant en Israël.

C'est à cette aune que nous devons comprendre l'opération de charme lancée cet hiver par la société israélienne Agrexco intitulée « fraises de Gaza », opération destinée à masquer les importations illégales en France et en Europe des produits cultivés dans les Territoires Occupés, opération dénoncée par les agriculteurs palestiniens eux-mêmes, dénoncée par les associations françaises, constat d'huissier à l'appui, mettant en évidence que cette entreprise israélienne exporte illégalement des produits issus des colonies dans les Territoires Occupés.

Enfin, le soutien de Mme Rama Yade à ces propos, son souci à ce que Israël « vive en paix et en sécurité » sans tenir compte des droits des Palestiniens à ce que – eux aussi – vivent en paix et en sécurité, à l'heure où les peuples du Maghreb et du Moyen-Orient se libèrent de leurs bourreaux, témoigne de l'aveuglement de nos dirigeants politiques face aux bouleversements auxquels nous assistons actuellement.

Reste cette question majeure : Au nom de qui parle le CRIF et qui prétend-il représenter ?

Il est clair pour nous, juifs français progressistes, que le CRIF – comme il s'obstine à le faire croire – ne représente pas les juifs de France, tous les juifs de France.

Plus exactement – et son discours au cours de ce dîner est on ne peut plus clair – le CRIF est aujourd'hui en France le porte-parole des gouvernements israéliens successifs, de celui aujourd'hui, d'extrême droite avec lequel il semble n'éprouver aucune contradiction.

En clair, le CRIF ne nous représente pas, il ne peut parler en notre nom !

Tout comme l'État israélien n'est pas notre État, ne peut commettre ses crimes en notre nom !

Michel Warshawski – opposant israélien anti-colonialiste – l'a bien exprimé au cours du dîner de l'UJFP à Lyon en octobre 2009 devant les politiques de la région présents à propos du boycott :« Il s'agit d'une question d'hygiène publique, de civilisation des relations internationales ».

 

L' UJFP Lyon

le 22 février 2011

 

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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 09:07

Si le peuple était intelligent

 

Je dirais tout n’est pas perdu,

 

Il est servile c’est entendu

 

Mais il en est pleinement conscient,

 

Malheureusement c’est affligeant

 

Il ne sait qu’aboyer dans la rue

 

Sans jamais savoir garder en vue

 

Que pour accéder à la victoire finale

 

Il faut organiser la grève générale.

 

Si le peuple défendait la Liberté

 

Je dirais tout n’est pas perdu,

 

Il est bête c’est entendu

 

Mais il sauvegarde sa Dignité,

 

Malheureusement c’est désolant

 

Il tient à garder les prisons

 

Et réclame l’application

 

De l’injuste loi du Talion.

 

Car pour établir sa souveraineté

 

Il devra construire le Socialisme

 

Et garder l’objectif du Communisme

 

Pour pouvoir ne plus jamais être exploité.

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16 février 2011 3 16 /02 /février /2011 10:01




Message du Comité Central de ACTUS/prpe au



Parti Communiste du Bénin (PCB)



Suite à l’invalidation de la candidature du
Camarade premier Secrétaire à la présidentielle 2011.



 



- Au Camarade premier
Secrétaire du PC du Bénin, Professeur Philippe NOUDJENOUME



- Aux Membres du Comité
Central du Parti Communiste du Bénin





Chers
Camarades,

 

Notre Parti ACTUS/prpe a pris connaissance du communiqué final de la conférence des cadres du Parti Communiste du Benin (PCB) du 13 février 2011 à Cotonou. Il est fait état du rejet de la candidature à l’élection présidentielle de mars prochain du Camarade premier Secrétaire du parti, Professeur Philippe NOUDJENOUME. 

C’est avec profonde indignation et ferme condamnation que notre parti ACTUS/prpe s’insurge contre cette mesure arbitraire, scélérate, anti démocratique et surtout aux relents d’anti communisme primaire. Nous vous exprimons ici toute notre solidarité fraternelle et militante. 

Chers Camarades, nous avons bien constaté la copie du récépissé de la caution de 15 millions de FCFA que nous a adressée le Camarade Fidele QUENUM. L’une des conditions de validation de candidature fut ainsi honorée. De plus, le premier secrétaire du PCB remplit toutes les conditions civiques exigées. Nonobstant les critères requis et dûment remplis par le Camarade le Professeur Philippe NOUDJENOUME, le gouvernement de Yayi Boni a cru bon devoir rejeter sa candidature. Le prétexte grossier invoqué pour cette forfaiture serait le prétendu « retard du paiement » de la caution. Et pourtant, cette dernière a été acquittée à temps et en heure comme en témoigne la quittance.



 



Dans tout délai quelconque de clôture de dossiers de candidature, il est toujours mentionné l’heure impérative à respecter par les postulants. Ce qui n’est pas le cas du présent dossier du Premier Secrétaire du PCB. En effet, tout esprit cartésien  affirmerait avec force que si la Trésorerie a encaissé la caution de 15 millions de FCFA et délivré la quittance afférente c’est que le délai a étérespecté. Dans le cas contraire, le guichet serait fermé ou le trésorier opposerait un refus justifié d’encaissement dûment notifié.

Camarades, le Tsunami de révoltes populaires contre le néolibéralisme qui a plongé les peuples d’Afrique dans une paupérisation croissante, inquiète les dictateurs présidents et autres alliés de l’impérialisme français et des milieux financiers internationaux. Ces révoltes sociales populaires ont fait fuir les dictateurs Ben Ali en Tunisie et Moubarack en Egypyte. 

 

L’impérialisme français qui veille jalousement sur son pré carré africain mettrait tout en oeuvre pour contrer toute velléité d’émancipation de nos peuples par des révolutions populaires ou la prise du pouvoir par la voix démocratique. C’est le cas au Bénin où le Candidat de « l’Alliance de la Démocratie Révolutionnaire et des Ecologistes pour le Pouvoir des Travailleurs et des Peuples » le Camarade premier Secrétaire du PCB le Professeur Philippe NOUDJENOUME, vient d’être victime d’un complot impérialiste et des capitalistes, ourdi de longues dates. En effet, l’Alliance « Rouge-Verte » dirigée par  les communistes et constituée du Parti Communiste du Bénin (PCB), du Parti Ecologiste du Bénin (les Verts) et du Parti Social-Démocrate le Bélier (PSD-Bélier), représente incontestablement un front révolutionnaire, progressiste et écologique, qui mettrait à mal les intérêts capitalistes car le pouvoir serait aux mains des travailleurs et des peuples.

Dans son congrès des 24 et 25 juin 2010, la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB) par la voix de son Secrétaire Général M.Gaston K. AZOUA a reconnu le dévouement du PCB dans les luttes aux côtés des travailleurs, en dénonçant les licenciements, les suppressions des acquis sociaux, les privatisations des entreprises publiques surtout au profit des entreprises françaises telles Télécom SA, Sonapra, Ocbn, Port, Sobemap, SBEE, SONEB …

 



Camarades, cette alliance organique de lutte de classe entre le PCB et la CSTB est de nature à exacerber l’ire des capitalistes à qui le président Yani Boni et son cercle de bourgeoisie compradore au pouvoir ont bradé les entreprises publiques. Ils ont permis de licencier abusivement les travailleurs déjà surexploités et auraient promis certainement d’autres monts et merveilles au détriment du pays et des masses populaires lorsqu’ils seront réélus.  


Le journal Crépuscule Du Matin (CDM) N°12 du 14 Février 2011 écrit : « Le Parti Communiste du Bénin ainsi que les organisations de la démocratie révolutionnaire sont pour le pouvoir des travailleurs et des peuples. C’est pour ce pouvoir que luttent les communistes inlassablement, sans répit ».Ces quelques actions du PCB confirment si besoin en est de la fin du pillage du pays par les impérialistes si l’Alliance « Rouge-Verte » parvenait à conquérir le pouvoir et remettre sa gestion au peuple qui veillerait sur son bien-être et épanouissement. En effet, il y a une très forte probabilité que l’Alliance « Rouge-verte » puisse triompher ou dans le cas échéant elle représenterait la première Force politique anti libérale de l’opposition contre le Front capitaliste dirigé par le président sortant Yayi Boni. L’Alliance dirigée par le PCB ratissera un électorat très large. Au delà des communistes, on y trouvera des progressistes, démocrates, écologistes, petits employés, commerçants, les jeunes, des travailleurs des villes et des campagnes. Craignant une telle perspective défavorable, le gouvernement néo libéral de la bourgeoisie compradore du président Yayi Boni, ancien président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) et ami des financiers à l’instar de M.Ouattara en Côte d’Ivoire, a décidé d’appliquer la mesure scélérate de précaution ou préventive suivante : l’invalidation en amont de cette dangereuse candidature de surcroît représentée par un Communiste. 


 Les prétendus « défenseurs de la  démocratie en Afrique » en l’occurrence l’impérialisme français dirigé par Sarkozy et ses alliés occidentaux sont aphones sur ce flagrant déni de démocratie dans le pré carré français du Bénin. le masque est désormais tombé car l’imposture médiatique bourgeoise qui claironne et vante la pérennité de la  démocratie au Bénin, ne pourrait plus cacher cette dictature néolibérale qui interdit l’expression démocratique des Communistes, des Verts et des Démocrates.

 

 Il est incontestable que si le Camarade premier Secrétaire du PCB, le Professeur Philippe NOUDJENOUME, n’était pas communiste, les chancelleries impérialistes occidentales à Cotonou s’érigeraient en avocates zélées pour le défendre. Elles mobiliseraient déjà leurs médias à cet effet. Nous assistons pourtant à une croisade guerrière sans précédente contre le président Laurent Gbagbo dont le crime de lèse majesté est de n’être pas l’ami des banquiers et refuse d’obtempérer aux oukases de la Françafrique et du Président Sarkozy. Il est évident que l’impérialisme français et ses alliés capitalistes défendent Ouattara qui appartient au sérail
du néolibéralisme. Ils n’ont jamais été les défenseurs de la démocratie en Afrique et n’ont jamais accepté la volonté populaire des africains. Les dirigeants nationalistes comme l’est l’insoumis président Gbagbo deviennent leurs cibles ou sont assassinés, tels Patrice Lumumba, Thomas Sankara, Amilcal Cabral, Samora Machel,Marien Ngouabi… 


Camarades, quand les capitalistes et leurs valets locaux se mobilisent pour invalider la candidature de l’Alliance « Rouge-Verte », cela est un indice qui démontre à suffisance que
 représentez un espoir pour les masses populaires mais un danger pour les maîtres de Yayi Boni. Cependant, cet espoir ne saurait être anéanti car il trouvera dans le futur son expression dans une explosion et révolte sociale et populaire. Je souhaiterais vivement que le PCB prenne sa revanche en dirigeant et en transformant cette révolte en révolution populaire nationale et
démocratique, prélude à une révolution socialiste que nous communistes souhaiterions ardemment pour nos peuples. 


notre Parti, ACTUS/prpe réaffirme et adresse sa solidarité militante à l’Alliance (Rouge-Verte) dirigée par le camarade, le Professeur Philippe NOUDJENOUME. Son noble combat qui a conduit à fédérer autour du PCB le Parti Ecologiste du Bénin (les Verts) et le Parti Social-Démocrate le Bélier (PSD-Bélier), est aussi la volonté collective des masses populaires révoltées par les affres du néolibéralisme du régime de la bourgeoisie compradore de Yayi Boni. 

Camarades du PCB, nous tenons aussi à remercier et féliciter vos deux partenaires de l’Alliance « Rouge-Verte » qui n’ont pas été sensibles aux sirènes de l’anticommunisme ambiant, distillées par les capitalistes. Ils ont apprécié et compris le projet de société socialiste pour lequel le PCB se bat depuis plusieurs décennies, et qui incluraient de facto la plupart de leurs légitimes revendications sociales et environnementales.

 Camarades, notre combat commun doit continuer jusqu’à la victoire car les justes causes des masses populaires triompheront contre le néolibéralisme et l’impérialisme. 

 





- Vive le
Parti Communiste du Bénin



- Vive
l’Alliance « Rouge-Verte» pour que triomphent les futures luttes des masses
populaires au



Bénin



- Vive
l’internationalisme prolétarien pour que vive un pouvoir aux Travailleurs
africains



 



Le 15 Février 2011



Pour le Comité Central de
ACTUS/prpe



Le Secrétaire Général



Dr LEY- NGARDIGAL Djimadoum





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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 22:42
Cuba a homologué
le premier vaccin thérapeutique au monde
contre le cancer du poumon

mercredi 26 janvier 2011

Cuba a homologué le CIMAVAX-EGF, le premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon, vaccin avec lequel ont été traités plus de 1000 patients dans l’île, a annoncé aujourd’hui l’hebdomadaire Trabajadores.

La responsable du projet de ce vaccin au Centre d’Immunologie Moléculaire (CIM) de La Havane, Gisèle Gonzalez, a expliqué qu’il offre la possibilité de changer le cancer avancé en une « maladie chronique contrôlable ».

Le CIMAVAX-EGF est le résultat de plus de quinze ans de recherches, cible le système lié à la tumeur et ne provoque pas d’effets indésirables sévères, a précisé la spécialiste.

« Il est basé sur une protéine que nous possédons tous : le facteur de croissance épidermique, lié aux processus de prolifération cellulaire, qui sont hors de contrôle quand il y a cancer » a-t-elle précisé.

Gonzalez a indiqué que, comme l’organisme tolère « ce qui lui appartient » et réagit contre « ce qui lui est étranger », il a fallu mettre au point « une composition telle qu’il génère des anticorps contre cette protéine ».

Ce vaccin s’applique au moment où le patient achève le traitement de radiothérapie ou de chimiothérapie et est considéré comme « ultime sans alternative thérapeutique » parce qu’il aide à « contrôler la croissance de la tumeur sans toxicité » a-t-elle précisé.

De plus, il peut être utilisé comme traitement « chronique qui augmente les perspectives et la qualité de vie du patient ».

La chercheuse a signalé qu’après avoir été homologué à Cuba, le CIMAVA-EGF « progresse » dans d’autres pays et la façon d’en appliquer le principe dans le traitement d’autres tumeurs comme ceux de la prostate du col de l’utérus ou du sein est en train d’être évaluée.

source : Cubadebate

Traduit de l’espagnol par Marc Harpon pour Changement de Société

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12 janvier 2011 3 12 /01 /janvier /2011 08:02

 

 

 

Algérie: Manifestations dans tout le pays contre la cherté de la vie, la corruption, l’arbitraire et l’absence de perspectives politiques en faveur des couches laborieuses du pays

Manifestations dans tout le pays contre la cherté de la vie, la corruption, l’arbitraire et l’absence de perspectives politiques en faveur des couches laborieuses du pays

 

par Zoheir Bessa, pour Alger Républicain

 

repris par http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

La colère des jeunes, des enfants issus des couches sociales les plus démunies et des travailleurs, une colère accumulée depuis des années est en train d’éclater partout et simultanément dans le pays.

 

Le détonateur de cette puissante explosion sociale est la hausse des prix des produits alimentaires de base. Cette explosion était prévisible. Les milliers de manifestations et de soulèvements localisés et éparpillés de ces dernières années ont préparé le terrain à un embrasement généralisé. Les quartiers populaires d’Alger, Oran, Béjaïa, Constantine, Annaba, etc., sont le théâtre d’affrontements avec la police, de jour comme de nuit. Les jeunes dénoncent la politique de mépris du régime à leur égard : chômage, favoritisme, logements sociaux au compte-gouttes, absence de politique d’aide au loyer pour les couples de chômeurs ou de salariés mal rémunérés, santé au rabais, corruption généralisée. Les gros scandales qui ont éclaté l’an dernier à Sonatrach ont indigné les citoyens. Mais ils n’ont débouché que sur l’arrestation de petits comparses. Les donneurs d’ordre ne sont pas inquiétés. Selon certains articles de presse ils peuvent même se permettre d’acheter des villas cossues à Neuilly ! La flambée des prix des biens alimentaires de première nécessité n’a été que la mèche qui a mis le feu aux poudres.

 

Comme s’ils voulaient narguer le peuple, les importateurs et les grossistes ont décidé d’augmenter d’un seul coup de 20 à 100% le prix des produits alimentaires de base, comme le sucre, l’huile, le café et les légumes secs. Le lait en sachet demeure introuvable. Les patrons des laiteries dictent leur loi. Cette situation réduit à la sous-alimentation ou même à la faim la grande majorité de la population. Une situation aussi intolérable n’est possible que parce que l’importation et la commercialisation de ces produits sont devenues le monopole d’une poignée de gros nababs grâce à la libéralisation du commerce extérieur, décidée en 1991. Ces gros nababs ont l’appui de personnages puissants du pouvoir. En 20 ans ils ont ramassé des milliers de milliards en imposant leurs prix et leurs insolentes marges de profit. Cet argent n’a pas servi à développer la production nationale. Il a été utilisé pour construire de grosses villas, de buildings loués à prix d’or aux sociétés étrangères et pour acheter des biens immobiliers à l’étranger.

 

Cette flambée est aussi la conséquence de la décision des classes de pilleurs et d’exploiteurs au pouvoir de ne pas soutenir le prix des produits alimentaires de base au nom des « saines règles de l’économie de marché », depuis que le choix pour le capitalisme a été publiquement affiché dans les années 1990. Le seul désir de ces classes parasitaires est de réserver les revenus pétroliers à leur enrichissement égoïste.

 

Pendant que le peuple souffre du chômage, de la malnutrition, des privations alimentaires et de la misère, l’argent du pétrole alimente les comptes en banque à l’étranger des corrompusou sert à permettre à des jeunes pistonnés à acheter de grosses voitures de luxe sous couvert de prêts à la micro-entreprise ou à « l’emploi jeunes ».

 

Évidemment ces prêts ne seront pas remboursés dans la plupart des cas, grâce au soutien des amis bien placés du « papa ». Les gens du régime chantent depuis des années le refrain archi usé du désengagement de l’État et du refus de suivre des politiques sociales qualifiées avec mépris de « populistes ». En réalité leurs discours sont d’une hypocrisie sans borne. Ils se sont en effet désengagés de toute politique en faveur des travailleurs et des plus démunis mais pour s’engager à fond à enrichir les plus riches en mettant dans leurs mains l’argent de l’État au moyen de gros marchés publics surfacturés et de très nombreuses astuces « légales » votées par des députés aux ordres comme la baisse des impôts sur les bénéfices des sociétés ou des taxes douanières sur l’importation de produits de luxe : voitures somptueuses, faïences, vêtements, produits électroménagers de haute gamme, etc. L’argent existe mais il va dans les poches des plus riches.

 

Il est clair qu’une course pour le pouvoir est engagée depuis des mois comme en témoigne l’éclatement des grosses affaires de corruption impliquant publiquement des personnalités du pouvoir, comme en témoigne aussi l’annonce faussement démentie de l’intention du frère du chef de l’État de se préparer à prendre les commandes du pays, comme en témoignent également l’agitation de nombreux chefs de partis politiques « d’opposition » en direction des ambassades des grandes puissances impérialistes et des appels à la « communauté internationale » pour les soutenir.

 

La crise mondiale du capitalisme a des répercussions multiples et profondes sur le pays.

 

Les difficultés créées par la crise internationale du capitalisme et les conséquences de l’absence de véritable politique de développement aggravent d’abord la misère des travailleurs et des couches sociales les plus démunies. Ces conséquences étaient prévisibles.Depuis des années Alger républicain n’a cessé de dénoncer l’incurie du pouvoir des classes parasitaires et possédantes. Un pouvoir représentant les intérêts de classe des travailleurs, de la petite paysannerie, des couches qui ne vivent que de leur travail aurait suivi une autre politique économique et sociale, une politique qui aurait permis d’éviter ces conséquences. Il aurait investi l’argent du pétrole dans l’industrie, l’agriculture, la création d’entreprises de réalisation de logements décents et accessibles aux petites bourses. Il n’aurait pas laissé l’argent du pétrole partir en fumée dans l’importation de biens de luxe pour une minorité. Il aurait donné la priorité à la réfection des routes qui desservent les quartiers populaires, au transport public et ferroviaire. Il n’aurait pas brûlé plus de dix milliards de dollars dans la construction d’une autoroute qui a pour seule fonction de fluidifier la circulation de centaines de milliers de véhicules individuels importés ces dernières années grâce au crédit à la consommation garanti par les banques de l’État et qui a permis aux multinationales de réaliser de gros profit sans tenir leur engagement de contribuer à la mise en place des noyaux d’une industrie automobile nationale. Il se serait appuyé sur le contrôle populaire pour traquer les gros fraudeurs du fisc. Il aurait taxé lourdement les dépenses parasitaires.

 

La crise a également créé des contradictions au sein du régime. Ses éléments les plus « clairvoyants », regroupés autour du chef du gouvernement, tentent depuis des mois de réduire la facture des importations et les sorties de devises. Leur souci est de préserver d’abord les intérêts à long terme de la bourgeoisie pour éviter une révolution populaire qui s’attaquera inévitablement aux privilèges amassés en moins de 30 ans par une minorité de nantis. C’est dans cet esprit qu’ils ont pris des mesures préventives pour atténuer les conséquences financières d’un grave effondrement du prix du pétrolequ’aucun prévisionniste ne peut écarter, étant donné l’évolution vers l’aggravation de la crise capitaliste mondiale, même si les cours sont repartis à la hausse ces derniers mois. Mais comme ils ont participé au verrouillage de la vie politique pour préserver les intérêts des classes possédantes, ils ont empêché la formation d’organisations politiques ouvrières et populaires indépendantes qui auraient pu jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre les gros importateurs et leurs hommes politiques dans ou en dehors du pouvoir. Ils sont incapables de chercher l’appui du peuple qu’ils ont appauvri et humilié pendant des années pour mettre fin au diktat des importateurs.

 

Au lieu de s’attaquer directement à la source de la spéculation et du commerce informel, c’est-à-dire à quelques dizaines de gros importateurs, ils ont lancé ces derniers mois et partout dans le pays la police contre les centaines de milliers de petits vendeurs à la sauvette. Traquer cette frange la plus démunie de la population et augmenter en même temps de 50% les salaires des policiers, c’était le meilleur cadeau de nouvel an fait à la mafia de l’import et du commerce spéculatif de gros ! Il est clair que les puissantes forces du gros commerce spéculatif, parties prenantes du pouvoir, ont actionné leurs nombreux relais dans le commerce informel pour tenter de détourner le mécontentement des masses populaires, se servir de lui pour obtenir l’annulation des récentes mesures qui tendent à obliger les barons de l’import à se soumettre aux contrôles fiscaux, comme la révision des registres du commerce des sociétés d’importation tous les deux ans, la facturation obligatoire pour les grossistes, le règlement par chèque des transaction de plus de 500 000 dinars.

 

Ce qu’il faut aujourd’hui pour sortir le pays de cette impasse c’est de consacrer l’argent de l’État aux investissements productifs qui créent des richesses durables. L’Algérie n’a pas besoin de prêter 85 milliards de dinars aux Emirs du Golfe pour que ceux-ci nous apprennent à créer un parc de loisirs et empochent de juteux bénéfices en devises sans verser un dollar de leur poche ! Elle a besoin d’usines qui réduisent les importations, donnent du travail, un vrai travail, un revenu durableet offre l’occasion aux jeunes diplômés de rivaliser dans l’innovation technologique afin de dépendre de moins en moins du marché capitaliste international. L’Algérie a besoins d’usines qui créent d’autres usines. Il faut rouvrir les usines de l’État qui ont été fermées, comme les fabriques de chaussures, de vêtements, renationaliser celles qui ont été privatisées et qui ne servent, comme le complexe sidérurgique d’El Hadjar, qu’à transférer des devises vers l’étranger. Il faut moderniser et augmenter les capacités de production des usines de lait de l’État, etc. Il faut arrêter les projets qui ne servent pas à créer une industrie de base. A quoi servent les centres commerciaux géants qui coûtent des centaines de milliards, financés avec l’argent de l’État ? A permettre à des sociétés étrangères de vendre leurs biens aux nouveaux riches et aux voleurs de deniers publics à un prix double ou triple de leur prix en Europe et à transférer de gros profits à l’étranger !

 

Ce qu’il faut c’est mettre fin aux lois et aux accords internationaux qui ont cassé la protection de la production nationale et ne permettront jamais à une industrie nationale de voir le jour.

 

Ce qu’il faut c’est aider la masse de petits fellahs à produire les biens alimentaires de base, lentilles, pois chiches, blé, etc. Or aujourd’hui l’État ne soutient que les gros fellahs qui spéculent sur les légumes et la pomme de terre. 9 fellahs sur 10 ne reçoivent aucune aide de l’État. Comment après cela réduire la facture des importations alimentaires ? L’argent du Fonds national de développement agricole a servi à grossir la corruption à de hauts niveaux. Des personnalités ont été citées par la presse sans que la justice n’ait réagi. Aucun bilan sérieux de l’utilisation de ce fonds n’a été établi.

 

Ce qu’il faut c’est que l’argent des banques publiques aille aux entreprises qui produisent des biens et notamment aux entreprises publiques abandonnées par le pouvoir depuis plus de 20 ans.Pas d’argent aux importateurs ou aux faux industriels qui se contentent, par exemple, de remplir des bouteilles avec de l’huile d’importation !

 

Ce qu’il faut c’est taxer fortement les biens de luxe consommés par une minorité de richissimes exonérés de charges et maniant à perfection la fraude fiscale grâce à des complices bien placés. Ce n’est pas en dévaluant en cachette le dinar qu’on augmente les rentrées fiscales de l’État pour équilibrer des comptes qui ont été déséquilibrés par les cadeaux que le pouvoir ne cesse de faire aux riches depuis 30 ans et surtout ces dernières années. Le pouvoir accorde des augmentations de salaire d’une main, sous la pression des grèves, mais les reprend de l’autre en dévaluant en un an le dinar de 10 %, ce qui augmente le prix des biens importés et grossit le portefeuille des importateurs. Cela est inadmissible !

 

Ce qu’il faut c’est de traquer les corrompus et les obliger à rendre l’argent volé.Il faut réaliser beaucoup de choses pour fournir aux travailleurs et au peuple de vraies perspectives d’espoirs, de paix, de tranquillité, de sérénité, de vraies raisons pour ne pas chercher à vivre ailleurs.

 

Mais ce qu’il faut surtout et en premier lieu c’est que les jeunes ne passent pas leur colère sur les biens publics en détruisant les abris bus, les transports publics, les sièges des agences de Sonelgaz ou de la Poste, en brûlant des usines. Ces biens servent d’abord à ceux qui n’ont rien. L’arme la plus efficace c’est le travail organisé, coordonné, réfléchi autour de mots d’ordre concrets, pour arriver à créer les conditions qui permettront de bâtir les organisations populaires de progrès capables de débarrasser le pays des corrompus et des pilleurs de biens publics, de soumettre tout élu à quelque niveau que ce soit à un contrôle populaire permanent.

 

C’est la meilleure façon de démasquer et de mettre hors d’état de nuire les manipulateurs qui tentent de se servir de la colère des jeunes et du peuple pour régler des comptes entre clans du pouvoir.Tout ce que veulent des manipulateurs prêts à mettre le pays à feu et à sang pour arriver à leurs fins, c’est de remplacer Hadj Moussa par Moussa Hadj, écarter du pouvoir un groupe de corrompus au profit d’un autre groupe de corrompus, mettre la main sur le magot de l’État et continuer la même politique capitaliste qui a ruiné le pays au seul bénéfice d’une petite caste d’oligarques.

Dimanche 9 janvier 2011 7 09 /01 /2011 18:39

 

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25 décembre 2010 6 25 /12 /décembre /2010 11:17

CÔTE D’IVOIRE

POUR L’UNITE NATIONALE ET CONTRE L’INGERENCE IMPERIALISTE : il faut annuler les élections !

 

Les impérialistes et leurs réseaux Françafricains ont parrainé l’organisation des élections Ivoiriennes pour soi-disant départager les bourgeois nationaux protagonistes de la guerre civile réactionnaire qui a divisé la Côte d’Ivoire en « nord et sud ».

Ces élections dans les conditions d’une contestation du fichier électoral qui continue d’exclure des ivoiriens et d’un pays n’ayant pas une administration, une justice, une armée et une police unifiée a débouché sur 2 résultats, 2 présidents, 2 gouvernements auto-proclamés.

Ni la Commission Electorale Indépendante (CEI) chargée des résultats provisoires, organe administratif, ni le conseil Constitutionnel chargé des résultats définitifs, organe juridique, ni l’ONU chargée de la certification n’ont dit le droit. La CEI puis le Conseil Constitutionnel ont annulé certains votes, pas d’autres alors que l’annulation de l’élection dans sa totalité est permis par l’article 64 du code électoral Ivoirien.  

Ces élections ramènent la Côte d’ivoire de fait à la situation que les prétendus accords de Marcoussis 1 et 2, puis de Ouagadougou, puis de Pretoria prétendaient résoudre à savoir le maintien de fait de la partition de la Côte d’Ivoire et du racisme ethniciste qu’est « l’ivoirité ».

Pourtant les Ivoiriens se sont mobilisés en masse pour participer au vote dans l’espoir de pouvoir enfin sortir de la crise nationale née de « l’ivoirité » raciste inventée par le bourgeois Bédié pour se débarrasser du bourgeois Ouattara et qui avait finalement profité au bourgeois Gbagbo pour devenir président.

La Commission Electorale Indépendante et l’ONU qui ont proclamé la « victoire » de Ouattara et le Conseil Constitutionnel celle de Gbagbo se sont révélés des machins au service de l’ingérence impérialiste et de la partition du pays en lieu et place de la démocratie, de la souveraineté nationale et de l’unité nationale.

Quels sont les intérêts impérialistes pour lesquels la bourgeoisie servile Ivoirienne sacrifie–telle la vie des Ivoiriens et l’unité nationale de toutes les nationalités Ivoiriennes ?  Il suffit pour cela de jeter un coup d’œil sur ces chiffres évocateurs : « (...) Comme dans le cacao, la concurrence des géants étrangers du secteur y est très vive. Les intérêts français et américains s’entrechoquent. La société Total garde une longueur d’avance, comptant pour un gros tiers du raffinage et de la distribution totale de pétrole ivoirien. Bouygues, via sa filiale Saur, et EDF interviennent en amont, du côté de la production. Cependant, plusieurs firmes américaines importantes (Pioneer Oil Company et Africa Petroleum dans l’extraction; Exxon Mobil dans la distribution) disputent l’influence française dans ce secteur. La France apparaît comme le premier investisseur direct étranger en Côte d’Ivoire, si on s’en tient aux statistiques du Cepici. En tout, ce sont 147 filiales d’entreprises françaises qui, selon le ministère des Finances, sont présentes dans le pays, employant 36.000 salariés ivoiriens. D’après les Échos, environ 51% des recettes fiscales de l’État ivoirien en sont issus. Parmi les sociétés françaises, on note avant tout : Bouygues dans le BTP, via sa filiale Saur qui détient 47% de la Sodeci (eau) et 25% de la CIE (électricité); les aéroports, dont les concessions ont été confiées à la Chambre de commerce et d’industrie de Marseille et la Sofreavia. Le groupe Pinault dans la distribution de produits; la BNP, le Crédit lyonnais, Axa et la Société générale dans le secteur financier; France Télécom dans les télécommunications; Castel dans le sucre et les boissons; Accor dans l’hôtellerie. Air France, qui détient 51% d’Air Ivoire; le groupe de négoce Touton (deuxième exportateur de fèves de cacao, avec 150.000 tonnes en 2003). D’autre part, plus de 1000 sociétés locales appartiennent à des ressortissants français. Pour les hydrocarbures: les intérêts américains sont représentés par les sociétés Foxtrot, Ranger Oil, Ocean Energy, et ceux des Canadiens par CNR International. Deux unités de blending (mélanges) opèrent en Côte d’Ivoire: la Sifal (détenue à 33% par Shell, 20% par Mobil) et la Texaco » (Sériba Koné, mondialisation.ca du 17/12/09).

C’est d’ailleurs cette rivalité entre les prédateurs impérialistes qui a vu les socialistes Français appuyer Gbagbo dont le parti est membre de l’Internationale Socialiste pour qu’il arrive au pouvoir.

Maintenant  le FMI dirigé par le socialiste D. Strauss Kahn et la droite Française avec Sarkozy suivi de Obama ont décidé de se débarrasser par tous les moyens de Gbagbo.

C’est d’ailleurs ces maîtres impérialistes là qui ont donné l’ordre à Bédié l’inventeur de « l’ivoirité » ethnofasciste et raciste de s’allier à leur valet Ouattara, ex-adjoint de Candessus au FMI et ex-premier Ministre de Houphouêt, contre le conciliateur Gbagbo de « l’ivoirité ».   

Les deux grandes questions posées et à résoudre en Côte d’ivoire sont la division nationale et la domination impérialiste. La seconde a engendré la première comme métastase de la défaite de la première phase de la lutte pour la décolonisation de l’Afrique.

La tâche des patriotes, des démocrates et des révolutionnaires ivoiriens, celle de la solidarité panafricaine et internationale est d’agir pour que le combat pour l’unité nationale soit liée indissolublement à celle contre les ingérences et la domination impérialiste.

Dans l’immédiat cette action passe par la mobilisation pour exiger :

-          l’annulation des élections,

-          la non ingérence impérialiste,

-          d’en revenir à un gouvernement d’union nationale qui confie à l’Assemblée nationale élargie aux syndicats et aux organisations de la société civile l’organisation de nouvelles élections présidentielles et législatives,

-          l’inscription sans discrimination de tous les Ivoiriens sur les listes électorales,

-          la remise en place d’une administration unique, d’une armée unique, d’une police unique, d’une justice unique sur des bases dé-ethnicisées, démocratiques et de compétences sur tout le territoire nationale,

-          la réorganisation d’élections dans des conditions acceptées de tous après avoir réglé par consensus les questions de compositions de la CEI et du Conseil constitutionnel,

-          l’abolition définitive de « l’ivoirité » et la judiciarisation de toute infraction aux droits égaux de toutes les nationalités formant le peuple de Côte d’ivoire.

-           

Ferñent / M.T.P-S dénonce avec vigueur les ingérences irresponsables des pro-consuls Africains de la Françafric dans le conflit électoral que subit le peuple frère Ivoirien, en particulier celles du président de notre pays le Sénégal : A. WADE.

Fait le 19/12/10

 

Ferñent / Mouvement des Travailleurs Panafricains – Sénégal

 

 

 

 

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9 décembre 2010 4 09 /12 /décembre /2010 16:18

 

 

 

Faustin AÏSSI

                                                                       A

 

                                                                       Martine AUBRY

                                                                       Parti Socialiste

 

Villeneuve d’Ascq le, 8 décembre 2010

 

 

Chère Martine,

 

J’ai lu avec intérêt ta déclaration dans le journal du dimanche et écouté ton interview à France Inter sur le second tour des élections présidentielles en Côte d’Ivoire. « … La commission électorale indépendante et l’ONU ont annoncé les résultats et la victoire d’Alassane Ouattara. Le président sortant se doit de respecter le choix de son peuple et de tout faire pour garantir la paix civile … » déclarais-tu. Ainsi, la plus haute autorité des institutions ivoiriennes, le conseil constitutionnel à qui il revenait de recevoir, d’arbitrer et de prononcer les résultats d’un pays souverain serait partisan aux yeux de la communauté internationale.

 

Comparaison n’est pas raison, mais qui en France ose remettre en cause la décision du conseil constitutionnel dont les 9 membres ont été aujourd’hui nommés par la  droite. Est-ce parce que « l’Africain n’est pas encore rentrer dans l’histoire … » comme dirait l’avocat d’affaire devenu président en France que la communauté internationale peut s’autoriser comme au bon vieux temps de l’esclavage puis de la colonisation à s’asseoir sur les institutions de la Côte d’Ivoire pour préférer un bon cadre du FMI parce que plus apte à défendre ses intérêt de classe ?

 

Ma chère Martine, ce qui m’attriste le plus c’est que le parti socialiste encore une fois dans la question ivoirienne a préféré se ranger derrière les tenants du libéralisme international, français en particulier et comme en 2001 sous Jospin 1er ministre, a abandonné un des siens, ancien socialiste qui a beaucoup fréquenté la rue Solférino et les congrès du parti socialiste français où je l’y ai vu pour la dernière fois en 1992 au congrès de l’Arche-la-Défense avant de quitter le PS avec J-P Chevènement.

 

En effet, pour ceux qui suivent la politique africaine, ils savent que les problèmes de Laurent Gbagbo ont commencé quand en ce début d’été 2001 le président ivoirien a osé ouvrir les appels d’offre des marchés publics de la Côte d’Ivoire à d’autres entreprises que le Bouygue, Bolloré et autre grand groupe comme Orange, France télécom ou de cacao. Un groupe de rebelles ayant à leur tête un jeune de 35 ans Sorros, armé jusqu’aux dents par le réseau ex-Foccart, a envahi le nord du territoire ivoirien à partir du Burkina Faso avec la bienveillance du président de ce pays et de la Licorne basée en Côte d’Ivoire.

 

C’est précisément dans les quatre départements du Nord du pays qu’ont sévi les forces armées nouvelles actrices de la première partition de la Côte d’Ivoire qui ont empêché les partisans de Gbagbo de tout contrôle et de toute possibilité de vote.   

Sais-tu Martine que la quasi-totalité des Chefs d’Etats d’Afrique francophone sont cartés hier au RPR et aujourd’hui à l’UMP et que Ouattara en fait partie ? C’est dire que la droite sait défendre les siens comme au Togo où au décès de Eyadéma-père (Gnassimbé), un obscur ancien doyen de fac de droit M. Debbache, en délicatesse son pays, a organisé en une nuit, avec la bienveillance de l’ambassade de France à Lomé, la prestation de serment de Eyadéma-fils (Faure) devant les militaires togolais avant de rentrer, sous la menace d’invasion du Togo par le président du Nigéria, dans une pseudo-légalité en faisant détourner sur Cotonou l’avion Air France qui ramenait le président togolais de l’assemblée nationale pour l’y bloquer quelques jours, le temps de faire démissionner le fils Eyadéma de son poste de ministre, lui octroyer son manteau de député, réunir en pleine nuit l’assemblée nationale togolaise pour le faire élire président de cette institution alors que le Président titulaire intérimaire toujours à Cotonou n’a pas démissionné. La communauté internationale n’a rien trouvé à dire et cela lui a suffi pour adouber le nouveau président du Togo Faure Eyadéma parce que sa nomination a revêtu la légalité de la constitution du Togo qui veut que le président provisoire de la Nation suite au décès du titulaire soit le président de l’assemblée nationale.

 

Un scénario différent a fait venir au pouvoir Bongo-fils pour succéder à son père qui a régné sur le Gabon d’une main de fer pendant 35 ans. On peut citer Paul Biya au Cameroun, Sassou N’Guesso au Congo Brazzaville, Abdoulaye Wade au Sénégal, Blaise Compaoré au Burkina Faso (le bourreau et tombeur de Thomas Sankara), etc. tous au pouvoir depuis des décennies  en manipulant la constitution pour y rester  avec l’agrément de la communauté internationale. Pendant ce temps, tous ces pays émargent aux dernières places des Etats les plus pauvres de la planète malgré l’uranium du Niger, le pétrole et les minerais du Congo et du Gabon etc.

 

Pauvre Afrique francophone. Tous ceux qui ont voulu développer leur pays en dehors des grandes sociétés prédatrices occidentales et de la finance internationale ont été écartés du pouvoir comme Kwame Nkrumah du Ghana ou liquidés depuis les années 50 comme Um Nyombe du Cameroun, Sylvanus Olympio du Togo, Patrice Lumumba au Congo Kinshasa, plus récemment Thomas Sankara etc. Ce sera peut-être le sort de Laurent Gbagbo demain. Heureusement que quelques socialistes, pour avoir été sur place, lui sont restés fidèles comme Henri Emmanuelli ou Guy Labertit qui a été bien inspiré d’avoir écrit son bouquin « Abidjan-sur-Seine ».

 

L’histoire, quand elle sera écrite par les africains, montrera combien tous ces évènements de Côte d’Ivoire auront été une très grande manipulation comme en Irak. Qu’est-ce que l’ONU peut avoir bon dos pour s’autoriser à s’asseoir sur les institutions d’un pays, piétiner sa souveraineté, organiser un gouvernement-bis sous la protection de ses chars et tout le monde applaudit même la gauche française !  

 

La morale de cette histoire est que la droite de Sarkozy connaît bien le PS et réussit toujours à faire gober aux socialistes ce qu’elle veut et ils y croient. Il y a quatre ans, toute la presse écrite et audiovisuelle a fait passer pendant des mois Ségolène Royal pour la meilleure des socialistes candidats aux présidentielles pour la flinguer dès que les militants l’ont désignée.  Elle recommence aujourd’hui avec Dominique Strauss-Kahn et visiblement la mayonnaise prend. J’espère que tu ne vas pas retomber dans le panneau et que tu sauras prendre toutes tes responsabilités.

Bien amicalement.

 

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