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11 mars 2009 3 11 /03 /mars /2009 17:06

NOUS INFORMER VIA LES COMMENTAIRES DES AJOUTS ET MODIFICATIONS SUIVANT LES LIEUX ET HORAIRES
MERCI D AVANCE 
nous donnons quelques chiffres , meme minorés par les syndicats collabos, ils donnent une premiere idée
si vous avez d'autres chiffres publier les dans les commentaires

01 - Ain

Belley -> 16h, devant le Tribunal
Bourg en Bresse -> 14h30, départ Champ de foire

02 - Aisne
St Quentin -> 15h, Place du 8 octobre

Château-Thierry -> 17h, Place Paul Doumer
Soissons -> 14h, Parc St Pierre
Laon -> 14h30, place de la gare
Hirson -> 14h, Salle des travailleurs - Rue Dinant (derrière la caserne des pompiers)
Chauny -> 15h, place de l’hôtel de ville

03 - Allier
Moulins -> 15h30, A VENIR
Montluçon -> 15h30, place Jean Dormoy

Vichy -> 15h30, A VENIR

04 - Alpes-de-Haute-Provence
Digne -> 11h, Place de Gaulle

Manosque -> 11h, Porte Saunerie

05 - Hautes-Alpes
Gap -> 10h, Inspection Académique
Briançon -> 10h, Champ de Mars

06 - Alpes-Maritimes
Nice -> 10h, Place Masséna

23.000

07 - Ardèche
Privas -> 15h, devant la préfecture


08 - Ardennes
Charleville Mézières -> 10h, Place Ducale


09 - Ariège
Foix -> 10h, devant la Poste

10 - Aube
Troyes -> 15h, Bourse du Travail

Romilly -> 17h30, A VENIR

11 - Aude
Carcassonne -> 14h30, Square Gambetta
Narbonne -> 14h30, palais du travail


12 - Aveyron
Rodez -> 15h, Esplanade de Bourran


13 - Bouches-du-Rhône
Marseille -> 10h, Vieux Port

320.000
14 - Calvados
Caen -> 10h30, place Saint Pierre
45.000

Vire -> 17h, Place du Petit Marché
Lisieux -> 10h, place François Mitterrand

15 - Cantal
Saint-Flour -> 10h30, allée Georges Pompidou

Mauriac -> 10h30, place de la Poste
Aurillac -> 10h30, devant le Prisme

16 - Charente
Angoulême -> 10h, Gare

17 - Charente-Maritime
La Rochelle -> 10h30, Gare SNCF
Saintes -> 10h30, devant le palais de Justice
Rochefort -> 10h30, place Colbert

Jonzac -> 10h30, départ du Jardin Public

18 - Cher
Bourges -> 10h30, Place Séraucourt
Vierzon -> 10h30, Forum République
Saint-Amand -> 10h30, Place de la République
Saint-Florent-sur-Cher -> à 10h30, Place de la République
La Guerche-sur-l’Aubois -> 11h, Place du Général de Gaulle

19 - Corrèze
Brive -> 10h, place Thiers

Tulle -> 15h, place de la Gare
Ussel -> 15h, place de la République

2A - Corse-du-Sud

2B - Haute-Corse

21 - Côte-d'Or
Dijon -> 14h30, Place de la République

22 - Côtes-d'Armor
Saint Brieuc -> 10h, Place de la liberté
Dinan -> 11h, esplanade de la Résistance
Lannion -> 11h, devant le tribunal

Guingamp -> 10h30, l’Echiquier

23 - Creuse
Guéret -> 10h, Hôtel de Ville

24 - Dordogne
Périgueux -> 10h30, rond point route de Paris (au-dessus du Palais de Justice)

Sarlat -> 15h, Place de la Poste
Bergerac -> 17h30, devant le Palais de Justice

25 - Doubs
Besançon -> 11h, place Battant
17.000
Montbéliard -> 14h, Champ de Foire

26 - Drôme
Valence -> 14h30, Champ-de-Mars


27 - Eure
Evreux -> 14h, départ du Pré du Bel Ebat

28 - Eure-et-Loir
Chartres -> 10h30, devant la préfecture
13.000

29 - Finistère
Brest -> 10h30, place de la Liberté
18.000
Quimper -> 10h30, place de la Résistance
14.000

Morlaix -> 10h30, devant l'hôtel de ville

Quimperlé -> 10h30, place de Coat Kaer

30 - Gard
Nîmes -> 15h, Place Jules Guesde
Alès -> 10h, place de la Mairie

31 - Haute-Garonne
Toulouse -> 14h30, Arnaud Bernard
Saint-Gaudens -> 15h, place Jean Jaurès


32 - Gers
Auch -> 10h30 à la Patte d'Oie


33 - Gironde
Bordeaux -> 13h, Quai Louis XVIII (face place des Quinconces)
100.000

34 - Hérault
Montpellier -> 14h, Esplanade de l'Europe (face au conseil régional)
45.000
Béziers -> 10h, devant la Bourse
5.000

35 - Ille-et-Vilaine
Rennes -> 11h, place de la Gare

Fougères -> 17h15, devant la sous-préfecture
Redon -> 11h, devant la sous-préfecture
Saint-Malo -> 11h, devant l'ancienne gare
Vitré -> 17h, place de la gare

36 - Indre
Châteauroux-> 10h, place de la République

Issoudun -> 15h, place du Sacré Cœur


37 - Indre-et-Loire
Tours -> 9h30, place de la Liberté

38 - Isère
Grenoble -> 10h, Gare SNCF


Bourgoin-Jallieu -> 10h, parking Diederichs
Roussillon -> 10h, place de la République
Vienne -> 14h, sous-préfecture
Villefontaine -> 14h30, devant le Médef

39 - Jura
St Claude -> 10h, sous préfecture

Döle -> 10h, avenue de Lahr
4.000
Lons le Saunier -> 14h30, place de la liberté

40 - Landes
Mont-de-Marsan -> 10h30, place des Arènes


41 - Loir-et-Cher
Vendôme -> 11h, devant la sous-préfecture
Blois -> 14h30, parc des expositions
Romorantin -> 11h, devant la sous-préfecture

42 - Loire
Saint-Etienne -> 10h, place Jean Jaurès
45.000
Roanne -> 10h30, bourse du travail
24.000

43 - Haute-Loire
Puy-en-Velay -> 10h30, Place Cadelade


44 - Loire-Atlantique
Nantes -> 14h, boulevard Jean Philippot, rond-point en face du CHU
75.000
Saint-Nazaire -> 14h, Base sous-marine, Place de l’Amérique Latine
18.000
Châteaubriant -> 14h, Place Ernest Bréant
Ancenis -> 14h, Rond point espace 23

45 - Loiret
Orléans -> 10h30, parvis de la Cathédrale
Montargis -> 10h30, place du Patis
Gien -> 10h30, place de la Victoire

Cahors -> 14h30, place Charles de Gaulle

46 - Lot

Cahors -> 14h30, Place Charles de Gaulle
Figeac -> 14h30, Lycée Champollion

47 - Lot-et-Garonne
Agen -> 14h30, devant le tribunal

Marmande -> 15h, place de la Filhole

48 - Lozère
Mende -> 10h, départ de Chicanette

49 - Maine-et-Loire
Angers -> 10h30, place Leclerc
Saumur -> 10h30, place de la mairie
Cholet -> 10h30, place Travot
Segré -> 16h, place du Port

50 - Manche
Granville -> 10h30, cours Jonville

Avranches -> 14h30, devant la mairie
Saint-Lo -> 10h30, place de la mairie
Cherbourg -> 14h30, place Napoléon
15.000
Coutances -> 10h30, place de la mairie

51 - Marne
Reims -> 10h, Maison des Syndicats
Châlons -> 10h, Maison des Syndicats (Place de Verdun)

Epernay -> 10h, Place Carnot
Vitry -> 10h, maison des syndicats
Sezanne ->
13h, place du Champ Benoist

52 - Haute-Marne
Chaumont -> 16h, Hôtel de Ville
Saint-Dizier -> 16h, devant la Salle Aragon

53 - Mayenne
Laval -> 10h45, square de Boston

Château-Gontier -> 15h30 (contacter syndicats locaux)

54 - Meurthe-et-Moselle
Nancy -> 14h, place Stanislas
27.000

55 - Meuse
Bar-le-Duc -> 14h, Gare SNCF

56 - Morbihan
Lorient -> 10h, maison des syndicats

Vannes -> 10h, la Rabine
17.000
Pontivy -> 10h, la Plaine

57 - Moselle
Metz -> 15h, place Mazelle
20.000

58 - Nièvre
Nevers -> 16h, Gare SNCF
Cosne sur Loire -> 16h, devant la Poste

59 - Nord
Valenciennes -> 10h, Place d'Armes

60 - Oise
Compiègne -> 10h, cours Guynemer
Chantilly -> 10h, place du Château
Beauvais -> 14h, Place du Jeu de Paume


61 - Orne
Alençon -> 10h30, Rond Point Boulevard Koutiala (route du Mans)

Argentan -> 10h15, Place Leclerc
Flers -> 17h, Place du marché
L'Aigle -> 17h15, Place de l'Europe

62 - Pas-de-Calais
Lille -> 14h30, Boulevard de la Liberté (manif régionale)
60.000
Lens -> 14h30, place de la gare
Calais -> 9h30, sous-préfecture
Arras -> 9h30, Place de la Gare
Boulogne-sur-Mer -> 9h30, quai Gambetta
9.000
Béthune -> 9h30, Isbergues, rue Pierre Loti Usine Arcelor

63 - Puy-de-Dôme
Clermont-Ferrand -> 10h, place de la république

64 - Pyrénées-Atlantiques
Pau -> 10h, place Verdun
32.00
Bayonne -> 10h, place St Ursule
15.000

65 - Hautes-Pyrénées
Tarbes -> 10h, bourse du travail

66 - Pyrénées-Orientales
Perpignan -> 10h30, Place de la Catalogne

67 - Bas-Rhin
Strasbourg -> 15h, Quai du Général Koenig

68 - Haut-Rhin
Mulhouse -> 14h30, place de la Bourse
Colmar -> 11h30, devant la Préfecture
2.000

69 - Rhône
Lyon -> 10h, Place d’Arsonval
45.000

Lyon-à 14 heures (après la manifestation)

Assemblée générale pour la continuation de l'action
à la Bourse du Travail, Place Guichard
500 participants


Villefranche -> 10h30, place du Promenoir

70 - Haute-Saône
Vesoul -> 10h, devant la gare
Gray -> 10h, place du 4 Septembre
Lure -> 10h30, devant la Préfecture

71 - Saône-et-Loire
Montceau-les-Mines -> 15h, devant la Mairie
Châlons-sur-Saône -> 15h, maison des Syndicats
Le Creusot -> 15h, devant l'Alto
Mâcon -> 15h, place Geneves
Paray-le-Monial -> 15h, place de l'Europe

72 - Sarthe
Le Mans -> 9h30, Palais des congrès
Sablé -> 10h, place du Champs de Foire

73 - Savoie
Alberville -> 14h30, sous-préfecture
Chambéry -> 14h30, place de la Sasson
Saint-Jean-de-Maurienne -> 14h30, Champ de Foire

74 - Haute-Savoie
Annecy -> 14h30, Préfecture
16.000
Thonon-les-Bains -> 10h, Place des Arts

75 - Paris
Paris -> 14h, Place de la République
350.000


76 - Seine-Maritime
Le Havre -> 9h30, Franklin

Rouen -> 10h, cours Clémenceau
45.000

Dieppe -> 10h, gare

77 - Seine-et-Marne

78 - Yvelines

79 - Deux-Sèvres
Niort -> 11h30, Place de la Brèche

Bressuire -> 17h, place St Jacques
Thouars -> 11h, place Lavault

80 - Somme
Amiens -> 14h30, Maison de la Culture

Abbeville -> 14h30, Théâtre
Friville -> 14h30, Place Jean Jaurès
Ham -> 14h30, Esplanade du Château

81 - Tarn
Albi -> 14h30, place du Vigan

82 - Tarn-et-Garonne
Montauban -> 14h30, gare SNCF


83 - Var
Toulon -> 10h30, place de la Liberté

Draguignan -> 10h30, sous préfecture

84 - Vaucluse
Avignon -> 10h, préfecture Chabran


85 - Vendée
La-Roche-sur-Yon -> 14h30, boulevard Sully


86 - Vienne
Poitiers -> 14h30, Porte de Paris

87 - Haute-Vienne
Limoges -> 10h, place de la République

88 - Vosges
Neufchâteau -> 9h45, devant la sous-préfecture
Epinal -> 14h, devant la préfecture

89 - Yonne
Auxerre -> 15h, devant la Maison des Syndicats

Sens -> 10h, devant le marché couvert

90 - Territoire de Belfort
Belfort -> 10h, devant la Maison du Peuple



91 - Essonne
Paris -> 14h, Place de la République

92 - Hauts-de-Seine
Paris -> 14h, Place de la République

93 - Seine-Saint-Denis
Paris -> 14h, Place de la République

94 - Val-de-Marne
Paris -> 14h, Place de la République

95 - Val-d'Oise
Paris -> 14h, Place de la République

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10 mars 2009 2 10 /03 /mars /2009 18:19

Rencontres Internationales d’économistes

« Globalisation et problèmes du développement ».

 

Le professeur universitaire brésilien Plinio de Arruda Sampaio Junior, est l’un des plus de 1.500 économistes de 46 pays qui sont venus à La Havane pour participer comme délégués aux onzièmes Rencontres Internationales d’économistes « Globalisation et problèmes du développement ». Fondateur et ancien membre du Parti des Travailleurs du Brésil, il n’hésite pas a affirmer que « le moment est arrivé de récolter les fruits de la bataille d’idées conçue par Fidel Castro depuis tant d’années », en faisant allusion l’époque de transition dans laquelle se trouve actuellement l’humanité, marquée par la dangereuse crise du capitalisme.

 

« Il s’agit d’une crise structurelle du système et de son patron de développement globalisé, qui va imposer des changements de grande envergure dans la société », nous a expliqué Plinio  de Arruda Sampaio.


L’auteur du livre « Entre la Nation et la Barbarie », une étude des dilemmes du capitalisme dépendant, nous a rappelé que les moments  de crise sont des périodes extrêmement politisées.

 

 « Si le pôle anticapitaliste ne parvient pas à transformer en force politique les sacrifices du peuple en vue d’une meilleure vie, le capitalisme parviendra à restaurer ses conditions d’accumulation », a-t-il ajouté.


« Si je devais résumer ce phénomène mondial, a-t-il affirmé, je dirais que sa cause fondamentale est l’absence de contrôle du capital financier et non seulement du marché mais aussi du capital industriel  le plus monopolisé. Tous ces facteurs ont pour conséquence une forte inégalité de la distribution des ressources en même temps qu’une brusque baisse des niveaux de consommation. Le désastre est proche et pour le moment, il n’a pas été possible de l’éviter ».


Le professeur de L’Institut d’Économie de l’Université de Campiñas (Unicamp) va plus loin dans ses réflexions : « La Commission Économique Pour l’Amérique Latine et les Caraïbes (CEPAL) a dressé le bilan des ressources qui ont été utilisées pour voler au secours des banques et des autres grandes entreprises des pays industrialisés
jusqu’à la fin du mois d’Octobre 2008,  et la somme s’élevait déjà à un montant fabuleux de presque 7 billions de dollars ».

 

C’est un montant tellement élevé qu’il représente  plus de deux fois le Produit Interne Brut (PIB) de toute l’Amérique latine. Nous lui avons demandé si cette tentative de sauvetage a donné des résultats dans des pays comme les Etats-Unis. Il nous a répondu :

 

« Cela n’a rien changé. Au contraire, la récession tend plutôt à s’aggraver et les mauvaises nouvelles ne cessent d’arriver pour les grands centres capitalistes mondiaux. En effet, la logique qui a  présidé cette politique n’était pas celle de l’Etat arbitre  qui cherche des solutions pour enrayer la crise, en contrôlant le capital financier et
en promouvant des réformes sociales afin d’améliorer la capacité de consommation de la société ».

 

  « Au contraire, ce qui s’est produit, c’est que le capital financier a fait pression sur l’État pour qu’il achète des papiers ‘toxiques’, ‘pourris’, sans aucune valeur, afin d’éviter ou de minorer dans la mesure du possible ses propres pertes ».

 

« La seule chose qui a pu être évitée a été un effondrement spectaculaire des marchés, mais aucun des problèmes structurels de la crise n’a encore été abordé ».

 

«Par conséquent, ils n’ont fait que retarder et reculer le problème pour plus tard ».

 

Plinio de Arruda Sampaio est convaincu que l’Amérique Latine est déjà affectée par le cataclysme en raison de ses étroites relations commerciales, financières et productives avec l’économie  internationale, mais il opine qu’il existe des alternatives pour un monde meilleur.

 

 « Je pense que cette crise remet sur le tapis l’urgence et la possibilité du socialisme dans le monde ».


« La crise va changer la situation. Il y a des choses que nous n’imaginons pas mais qui vont se passer, comme le resurgissement d’une protestation de caractère social forte et généralisée. La barbarie capitaliste va provoquer une réponse de réaction », a-t-il ajouté.

 

Sampaio a expliqué l’importance de l’espace créé depuis 11 ans et qui a maintenu toujours vivante la pensée de Fidel. « Ces rendez-vous de La Havane représentent les rencontres les plus importantes sur des questions d’économie dans le monde, et je ne dis pas ça par sympathie envers la révolution cubaine. Il n’y a aucun autre espace où les personnes puissent échanger leurs points de vue et même parler de révolution sans peur, et confronter les idées des porte-parole du capital », a-t-il conclu.

 

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4 mars 2009 3 04 /03 /mars /2009 12:42

Barack Obama et les sanctions économiques contre Cuba

 

Par Salim Lamrani

 

Depuis son intronisation à la présidence des Etats-Unis, Barack Obama, occupé par de multiples dossiers, n’a toujours pas effectué de geste en direction de Cuba, malgré ses promesses de campagne de mettre un terme aux sanctions économiques imposées par son prédécesseur George W. Bush en mai 2004. Celles-ci limitent drastiquement les visites des émigrés cubains vers leur pays d’origine à 14 jours tous les trois ans et réduisent l’aide financière familiale à 100 dollars par mois, dans le meilleur des cas1.

 

Un rapport bipartite du Congrès étasunien, rendu public le 23 février 2009, intitulé « Changer la politique à l’égard de Cuba en faveur de l’intérêt national des Etats-Unis », recommande au président d’entreprendre « un premier pas unilatéral » à l’égard de La Havane, avant le prochain Sommet des Amériques du 17 avril 2009. Selon le congressiste de l’Indiana Richard Lugar, promoteur du rapport de 25 pages, ce geste consisterait, dans un premier temps, à éliminer les sanctions de 2004, un simple ordre exécutif étant nécessaire à cela2.

 

            « Un tel geste pourrait signaler un important changement et favoriserait un climat de bonne volonté à l’égard des Etats-Unis de la part des pays latino-américains, tout comme la coopération régionale que le gouvernement étasunien recherche dans plusieurs domaines », souligne le document3.

 

En effet, les sanctions économiques imposées de manière unilatérale par Washington depuis juillet 1960 sont unanimement rejetées par la communauté internationale. Le 29 octobre 2008, pour la 17ème année consécutive, 185 pays sur les 192 que compte l’Assemblée générale des Nations unies se sont prononcés pour la levée de cet état de siège qui affecte toutes les catégories de la population cubaine. En effet, les sanctions étasuniennes sont le principal obstacle au développement économique de Cuba. Elles ont coûté 93 milliards de dollars à l’économie cubaine depuis leur entrée en vigueur et 3,7 milliards rien que pour l’année 2007. L’opinion publique étasunienne et le monde des affaires sont également opposés à l’actuelle politique de la Maison-Blanche en raison de son caractère obsolète, cruel et inefficace4.

 

Par ailleurs, lors de la réunion historique du 16 décembre 2008 qui a intégré Cuba au Groupe de Río au Brésil, les 33 nations latino-américaines et caribéennes ont réitéré avec vigueur leur condamnation des sanctions contre Cuba5. Les visites à Cuba de Cristina Kirchner, Michelle Bachelet, Rafael Correa, Alvaro Colom, Hugo Chávez, José Manuel Zelaya Rosales et Leonel Fernández Reina respectivement présidents de l’Argentine, du Chili, de l’Equateur, du Guatemala, du Venezuela, du Honduras et de République dominicaine depuis le début de l’année 2009 illustrent la solidarité continentale à l’égard de La Havane, réalité que la Maison-blanche ne peut se permettre d’ignorer6.

 

Même le discipliné et fidèle secrétaire général de l’Organisation des Etats américains (OEA) José Miguel Insulza, allié de Washington, a fait part de son souhait de voir le gouvernement Obama mettre un terme aux sanctions économiques contre Cuba. « J’aimerais que l’embargo contre Cuba soit rapidement éliminé », a-t-il déclaré7.

 

De la même manière, en février 2009, le colonel Glenn Alex Crowther, éminente personnalité militaire et professeur d’affaires de sécurité nationale à l’Institut d’études stratégiques (SSI), entité appartenant au célèbre Collège de Guerre des Etats-Unis, s’est également prononcé contre les sanctions économiques dans le bulletin officiel du SSI. Il a exhorté le gouvernement Obama à changer de polítique dans une réflexion intitulée « Dites au revoir à l’embargo ». Selon lui, « lever l’embargo pourrait envoyer un signal fort à la communauté internationale démontrant que les Etats-Unis sont magnanimes et inclusifs ; le maintenir nous fait paraître mesquins et vindicatifs ».

Par ailleurs, « nous ne pouvons convaincre personne que Cuba est une menace pour les Etats-Unis ni démontrer au niveau international que le maintien de la même politique aura un impact positif8 ».

 

Récemment, plusieurs centres politiques, économiques et intellectuels influents tels que la Brookings Institution, le Council on Foreign Relations, l’Inter-American Dialogue et la New America Foundation, entre autres, ont également exprimé leur rejet de l’actuelle politique étasunienne à l’égard de Cuba9.

 

Le rapport bipartite propose également que le Congrès se charge de lever l’interdiction de voyager qui pèse sur les citoyens étasuniens et mette ainsi terme à une situation absurde et illégale qui leur permet de se rendre en Corée du Nord, en Chine et au Vietnam, mais pas à Cuba10. Des estimations prévoient la visite d’un million de touristes étasuniens dès la première année, qui génèreraient des revenus à hauteur d’un milliard de dollars. Ces ressources permettraient aux autorités de résoudre une grande partie des problèmes actuels, notamment dans le domaine du transport et du logement11.

 

Au début du mois de février 2009, un autre groupe bipartite mené par le représentant démocrate William Delahunt du Massachussetts a également présenté un projet de loi en ce sens, demandant l’annulation de l’interdiction de voyage pour les ressortissants étasuniens12.

 

Richard Lugar est le républicain de plus haut rang du Comité des Affaires étrangères du Sénat et il est réputé pour être un farouche critique du gouvernement cubain. Mais, lucide, il a appelé à un changement radical de stratégie à l’égard de La Havane, conscient de l’échec subi par les Etats-Unis, à tous les niveaux, dans sa politique à l’égard de l’île des Caraïbes. « Nous devons reconnaître l’inefficacité de notre politique actuelle et traiter avec le régime cubain d’une façon qui renforce les intérêts américains », a-t-il admis13.

 

Lugar propose également d’éliminer les restrictions de mouvement imposées aux diplomates cubains sur le territoire étasunien et de reprendre les conversations bilatérales sur les thèmes migratoires et la lutte contre le narcotrafic, interrompues unilatéralement par l’administration Bush. Le rapport souligne également la nécessité de supprimer les conditions draconiennes imposées à La Havane pour l’achat de produits alimentaires (paiement effectif et à l’avance) qui réduit singulièrement les possibilités d’acquisition, et de permettre le financement privé pour les transactions commerciales. Le congressiste républicain suggère également d’élargir la liste des produits que les Cubains peuvent acquérir aux Etats-Unis en incluant les médicaments, les équipements médicaux, le matériel agricole et le matériel de construction. Le document évoque également la possibilité d’achter des produits biotechnologiques à Cuba, un des leaders mondiaux dans ce domaine14.

 

Le projet de Lugar est intéressant car il s’agit sans nul doute de l’une des approches les plus réalistes et constructives présentées au Congrès. L’administration Obama ferait preuve de sagacité en suivant les pistes élaborées par le document, illustrant ainsi auprès de la communauté internationale sa volonté de résoudre le différend historique entre les deux nations.

 

Le 25 février 2009, devançant Barack Obama, la Chambre des représentants a approuvé, à 245 voix pour et 178 contre, un projet de loi budgétaire qui permettra aux Cubains des Etats-Unis de se rendre dans leur pays d’origine une fois par an, annulant ainsi les restrictions de Bush. Cette législation doit encore être avalisée par le Sénat et ratifiée par le président. Cependant, si elle était adoptée, cette mesure ne serait valable que jusqu’au mois d’octobre 2009, date à laquelle entrera le nouveau budget pour 2010. C’est la raison pour laquelle un décret présidentiel est nécessaire car il lui donnerait un caractère plus permanent15.

 

Du côté de La Havane, le gouvernement a toujours été disposé à résoudre le conflit avec les Etats-Unis à partir d’une base de respect mutuel, de réciprocité et de non-ingérence dans les affaires internes. Fidel Castro avait, en tant que dirigeant du pays, tendu à maintes reprises un rameau d’olivier à la Maison-Blanche, se heurtant à chaque fois à un refus obstiné. Le gouvernement de Raúl Castro en a fait de même et a tendu une main fraternelle à Washington lors de multiples occasions, aussi bien à l’administration Bush qu’à celle d’Obama, sans obtenir de réponse16.

 

Ainsi, en janvier 2009, Raúl Castro a tenu des propos élogieux à l’égard du premier président noir des Etats-Unis, soulignant ses traits « d’homme bon » et lui souhaitant « bonne chance » dans ses nouvelles fonctions. Il a réitéré sa disposition au dialogue « sans intermédiaires » et avec des « conditions égales17 ». De son côté, le président de l’Assemblée nationale cubaine Ricardo Alarcón a salué les idées « intéressantes » et les qualités oratoires d’Obama18.

 

L’administration Obama a l’obligation politique, stratégique et morale de mettre un terme au châtiment économique imposé à la population cubaine. Si elle veut incarner aux yeux du monde une rupture avec la politique désastreuse de son prédécesseur, si elle souhaite faire preuve de moins de dédain et d’arrogance à l’égard de l’Amérique latine, il est impératif de mettre un terme définitif au harcèlement contre le peuple cubain. Celui-ci, sans oublier le passé, lui tendra alors une main amicale et réconciliatrice.

 

Notes

 

1 Colin L. Powell, Commission for Assistance to a Free Cuba, (Washington : United States Department of State, mai 2004). www.state.gov/documents/organization/32334.pdf (site consulté le 7 mai 2004).

 

2 Richard Lugar, http://lugar.senate.gov/sfrc/pdf/Cuba.pdf ; Anne Flaherty, « EEUU debe replantear su embargo a Cuba dice senador republicano », The Associated Press, 23 février 2009 ; Wilfredo Cancio Isla, « Informe del Senado pide levantar prohibición de viajes a Cuba antes de abril », El Nuevo Herald, 23 février 2009.

 

3 Ibid.

 

4 Edith M. Lederer, « UN Again Urges US to Lift Embargo Against Cuba », The Associated Press, 29 octobre 2008.

 

5 The Associated Press, « Latam Summit: New Independence, End Embargo », 17 décembre 2008.

 

6 El Nuevo Herald, « Colom ofrece disculpas a Cuba por invasión de Bahía de Cochinos », 18 février 2009.

 

7 EFE, « Insulza espera que Obama levante el embargo a Cuba », 20 janvier 2009.

 

8 Glenn Alex Crowther, « Kiss the Embargo Good Bye », Strategic Studies Institute, février 2009. www.strategicstudiesinstitute.army.mil/pdffiles/PUB906.pdf (site consulté le 26 février 2009).

 

9 Wilfredo Cancio Isla, « Recomiendan a EEUU buscar ‘acuerdo constructivo’ con Cuba », El Nuevo Herald, 26 février 2009 ; David Brooks, « El embargo a Cuba, un fracaso, afirma el senador republicano Lugar », La Jornada, 24 février 2009.

 

10 Richard Lugar, op. cit.

 

11 Wilfredo Cancio Isla, « Informe del Senado pide levantar prohibición de viajes a Cuba antes de abril », op. cit.

 

12 Ibid.

 

13 Richard Lugar, op. cit.

 

14 Ibid.

 

15 El Nuevo Herald, « Cámara aprueba proyecto de ley que flexibilizaría viajes a Cuba », 25 février 2009.

 

16 Edith M. Lederer, « Cuba Expects New US President to Lift Embargo », The Associated Press, 30 octobre 2008.

 

17 Agence France Presse, « Raúl Castro desea ‘suerte’ a Obama y dice que le ‘parece un buen hombre’ », 21 janvier 2009.

 

18 Agence France Presse, « Alarcón dice que el discurso de Obama es ‘interesante’, pero deja dudas », 20 janvier 2009.

 

Salim Lamrani est enseignant chargé de cours à l’Université Paris-Descartes et l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée et journaliste français, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis. Il vient de publier Double Morale. Cuba, l’Union européenne et les droits de l’homme (Paris : Editions Estrella, 2008).

Contact : lamranisalim@yahoo.fr

 

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1 mars 2009 7 01 /03 /mars /2009 09:41

Source / auteur : UGTG

Grève générale en Guadeloupe et Martinique :
déclaration de solidarité de L’OSPAAAL

jeudi 26 février 2009

 

Depuis le mois de décembre passé, un impressionnant mécontentement populaire s’est approprié des plus importantes places publiques de La Guadeloupe et de La Martinique, dont la cause fondamentale est la détérioration persistante du niveau de vie de la population. Ces îles des Antilles sont situées à quelques 7000 Km de Paris et accumulent de sérieux problèmes sociaux, malgré les transferts financiers qu’elles reçoivent de l’extérieur, lesquels en raison de la crise économique généralisée qui affecte le monde, en toute logique, ont diminué substantiellement.

 

Le coût de la vie dans ces territoires est élevé par le fait qu’ils n’ont pas pu développer leur propre économie domestique et doivent, en conséquence, importer de nombreux produits de base pour leur nécessaire survie. Il suffit de signaler que près de 90% de la consommation de ces îles provient de France et d’Europe, sans compter les décisions de caractère législatif et budgétaire qui sont adoptées par la métropole et ne prennent pas en compte, réellement, les aspirations et critères d’une partie importante de leur population. Les quatre « Départements Français d’Outre-mer » : La Guadeloupe, La Martinique, La Guyane et La Réunion, ont enregistré en 2008 un taux de chômage supérieur à 20%, c’est à dire, de deux à trois fois supérieur à celui de la France métropolitaine, selon les données du Bureau Français des Statistiques, ce qui reflète une grave réalité pour la masse des travailleurs de ces pays.

 

Convertis en Départements d’Outre-mer en 1946 avec le propos de camoufler la nature de leur statut colonial, les supposées vitrines des Caraïbes, exhibées à la région comme une référence évolutive par la France pour leur niveau élevé de vie, prospérité économique et large développement social, elles souffrent dans l’actualité d’une des pires crises jamais connues, que de prestigieuses personnalités politiques locales coïncident à qualifier de plus grave que celle vécue aujourd’hui par la métropole.

 

Les protestations, qui ont causé une grande émotion dans ces petits pays des Caraïbes, s’expriment contre la distribution inégale de la richesse existante et le coût élevé de la vie, qui est impossible d’être assumé par les habitants qui forment ces pays, détenteurs d’une énorme richesse culturelle autochtone, mais subordonnés et dépendants de la France dans les sphères politiques, économiques et sociales.

 

La crise sociale et économique de l’Ile de La Guadeloupe s’est aiguisée avec la mort du syndicaliste Jacques Bino en plein milieu d’une grève générale, avec des affrontements entre les jeunes et la police, qui a eu pour résultat quelques 40 personnes détenues.

 

Les grévistes dirigés-es par le mouvement LKP (Liyannaj Kont Pwofitasyon), qui regroupe des syndicats, des organisations politiques et d’autres associations, réclament une augmentation des salaires et une baisse des prix des produits de première nécessité. Mais la grève, qui est menée depuis le 20 janvier et à laquelle au 5 février s’est unie la voisine Ile de La Martinique, est aussi l’expression d’un profond malaise économique et social, ainsi que des tensions entre différents secteurs sociaux du pays.

Cette dramatique situation pourrait aussi avoir des échos dans La Guyane Française et dans l’Ile de La Réunion, où une convocation à la grève générale est faite pour le 5 mars prochain avec les mêmes revendications.

 

Face à cette situation critique existant dans ce qui est appelée la Caraïbe française, l’Organisation de Solidarité des Peuples d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine (OSPAAAL), en sa qualité de membre intégrant du Comité Exécutif Régional de l’Assemblée des Peuples de la Caraïbe :

 

-  désire envoyer un fraternel message de solidarité aux frères et soeurs qui se lèvent aujourd’hui contre les politiques capitalistes de tendance néo-libérale, qui sont le bouillon de culture pour maintenir leurs faibles économies sous de fortes relations d’exploitation et de dépendance.

 

-  lance un appel à toutes les organisations et mouvements sociaux à maintenir bien haut les drapeaux de la justice sociale, trouver le chemin pour la satisfaction de leurs justes revendications, et préserver la précieuse vie de leurs camarades de lutte.

 

-  selon le contenu des accords approuvés durant la IVéme Assemblée des Peuples de la Caraïbe, célébrée durant le mois de juillet 2008 à La Havane, elle offre sa modeste contribution à la divulgation de la réalité que vivent les peuples de La Martinique et de La Guadeloupe, et à leur aspiration à ce que la France engage le processus de décolonisation de leurs territoires, en vertu de la résolution pertinente de l’Organisation des Nations Unies.

 

Secrétariat Exécutif de la OSPAAAL

LA Havane, 23 février 2009

 

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1 mars 2009 7 01 /03 /mars /2009 09:38

Communiqué de presse PTB: Arcelor Mittal, les dividendes ou les emplois ?

Raoul Hedebouw

Le PTB vient d’apprendre avec inquiétude les nouveaux plans de réductions d’emplois proposés par le géant de l’acier Arcelor Mittal. Et s’étonne par la même occasion de la hauteur des dividendes reversés par Mittal à ces actionnaires en 2008.

 Raoul Hedebouw, porte-parole du PTB : « Comment comprendre que M. Mittal  annonce en même temps une augmentation des pertes d’emplois dans son groupe, et en même temps le versement de près de 7 milliards d’euros à ses actionnaires, dont 4,4 milliards  en rachat d’action.  Il y a vraiment quelque chose qui ne tourne pas rond dans la logique industrielle du groupe ! ».

 
Le PTB constate aussi les conséquences de la diminution de la demande d’acier sur le marché mondial. «  Mais malgré cette conjoncture, le groupe continue à reverser des énormes dividendes aux actionnaires puisque le groupe promet un dividende de 0.75 $ par action, soit un total de 1 milliard de $ », dénonce le représentant du PTB.
 
Le PTB demande au monde politique, et plus particulièrement à la région wallonne et le gouvernement fédéral, de prendre ses responsabilités. «  Il faut voter une loi qui interdit les licenciements ou réductions drastiques d’emplois pour des entreprises qui continuent à verser des dividendes à leurs actionnaires » propose Raoul Hedebouw. Et le porte-parole de compléter « qu’en cas de refus des entreprises de se soumettre à ces règles, il faut exiger le remboursement de toutes les aides publiques données à ces entreprises, que ce soit par diminution de cotisations sociales ou de subsides directs, comme le rachat des quotas CO2 par la région dans le cas de Mittal ».

 
Contact : Raoul Hedebouw – 0477/986510

 

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25 février 2009 3 25 /02 /février /2009 16:57

La leçon de démocratie du président Hugo Chávez

 

Salim Lamrani

 

Le président Hugo Chávez vient une nouvelle fois de donner une leçon de démocratie à ses détracteurs. Le 15 février 2009, pour la quinzième fois en dix ans, les Vénézuéliens ont été appelés aux urnes, cette fois-ci, pour se prononcer sur l’amendement constitutionnel qui abrogera la limite des mandats du président, des maires, des députés et des gouverneurs1. Pour la quatorzième fois en une décennie, les électeurs ont montré leur soutien au leader bolivarien en s’exprimant à 54,86% en faveur de l’amendement qui permettra à Chávez de se représenter en 20122.

 

Aucun président latino-américain ne dispose d’une légitimité démocratique aussi avérée que celle du dirigeant vénézuelien. La participation au vote a été massive, atteignant les 70%. Par rapport à l’échec de décembre 2007, où la réforme constitutionnelle (69 articles), mal expliquée, fut rejetée à une infime majorité de 50,7%, le gouvernement vénézuélien a gagné près de deux millions de voix supplémentaires, renforçant sa popularité3.

 

Malgré les plaintes et les accusations de fraude de l’opposition, le scrutin a été, une nouvelle fois, salué par la communauté internationale pour sa transparence4. Le Groupe de Rio qui regroupe 33 nations du continent américain a qualifié le référendum de « nouvelle expression de civisme et se félicite de l’exercice démocratique » des Vénézuéliens, tout en soulignant « l’ample participation politique5 ». Les Etats-Unis ont également salué un processus « conséquent avec les principes démocratiques », tout en faisant part de leur volonté de « maintenir une relation positive » avec Caracas6. Face à cela, l’opposition n’a eu d’autres remèdes que d’admettre sa défaite7.

 

Le président Chávez, quant à lui, s’est réjoui de la victoire : « Aujourd’hui, c’est la vérité qui a gagné contre le mensonge, c’est la constance du peuple qui a gagné », en référence à la campagne médiatique de l’opposition. « Le socialisme bolivarien sort renforcé aux yeux du monde », a-t-il ajouté8.

 

En effet, l’opposition ainsi que les médias occidentaux n’ont eu de cesse de mener une campagne de discrédit à l’égard des autorités vénézueliennes, accusant Hugo Chávez de vouloir devenir « président à vie », oubliant qu’en démocratie l’ultime décideur était le peuple. Bien évidemment, les transnationales de l’information se sont bien gardées de souligner que dans de nombreuses démocraties occidentales la limite du nombre de mandats était inexistante. Elles n’ont pas non plus jugé bon de rappeler que les Vénézueliens avaient la possibilité de révoquer leur président à mi-mandat si sa politique se révélait insatisfaisante, réalité inimaginable en Occident.

 

En dix ans de pouvoir, Hugo Chávez a entrepris des réformes économiques et sociales spectaculaires qui ont singulièrement amélioré le niveau de vie des catégories les plus vulnérables de la population, redonné une souveraineté politique et économique à son pays, insufflé un sentiment de dignité nationale à ses concitoyens, donné une stature internationale au Venezuela, dont le prestige ne cesse de croître au sein du Tiers-monde, fédéré une grande partie des nations latino-américaines autour de l’Alternative bolivarienne pour les Amériques (ALBA), un projet émancipateur et intégrateur, et fait de la solidarité à l’égard des plus démunis le principe fondamental de sa politique étrangère. Voici brièvement les racines de la popularité du leader vénézuélien9.

 

Cependant, Hugo Chávez doit encore faire face au moins à cinq défis majeurs : la baisse du prix du pétrole dont dépend l’économie vénézuelienne, le taux de criminalité qui, même s’il a été réduit, reste un problème sérieux, l’inflation toujours élevée, un niveau de corruption relatif mais présent dans certaines sphères du pouvoir et surtout une opposition qui refuse de se prêter au jeu démocratique en multipliant les campagnes médiatiques de dénigrement dont l’efficacité est indéniable. Mais le scrutin du 15 février illustre la confiance des Vénézuéliens à son égard pour faire face à ces obstacles et poursuivre sa politique de construction d’une alternative au néolibéralisme sauvage où l’être humain est placé au centre du projet de société.

 

Notes

 

1 Articles 160, 162, 174, 192 et 230 de la Constitution de la République bolivarienne du Venezuela.

 

2 Casto Ocando, « Chávez gana el referendo », El Nuevo Herald, 15 février 2009 ; Agencia Bolivariana de Noticias, « El 15F se impuso la fuerza socialista del pueblo », 19 février 2009.

 

3 Pascual Serrano, « Aceptar a Chávez », Público, 18 février 2009 ; Maurice Lemoine, « Le Venezuela persiste et signe », Le Monde Diplomatique, 18 février 2009.

 

4 EFE, « Rosales atribuye resultados del referendo a la represión », 17 février 2009 ;  Agencia Bolivariana de Noticias, « Oposición no concreta en Contraloría denuncias mediáticas sobre ventajismo », 17 février 2009.

 

5 The Associated Press, « Grupo de Río felicita a Venezuela por referendo », 19 février 2009.

 

6 Nestor Ikeda, « Estados Unidos legitima el referendo chavista », The Associated Press, 18 février 2009.

 

7 Agence France Presse, « Oposición venezolana admite derrota pero llama a ‘seguir la lucha’ », 15 février 2009.

 

8 Agencia Bolivariana de Noticias, « Esta victoria es de todos los pueblos de América Latina », 15 février 2009.

 

9 Salim Lamrani, « La nueva Venezuela del presidente Hugo Chávez », Le Monde Diplomatique, décembre 2008.

 

Salim Lamrani est enseignant chargé de cours à l’Université Paris-Descartes et l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée et journaliste français, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis. Il vient de publier Double Morale. Cuba, l’Union européenne et les droits de l’homme (Paris : Editions Estrella, 2008).

Contact : lamranisalim@yahoo.fr

 

 

 

 

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24 février 2009 2 24 /02 /février /2009 13:19

Sur RADIO GALERE

88.4 MHZ

http://radio.galere.free.fr

« Les DOM dominés »

Entretien avec un représentant du PKLS

Parti communiste pour l’indépendance et le socialisme de la Martinique

Rediffusion

MERCREDI 25 FEVRIER

DE 10H A 11H

Téléchargeable sur le site de la radio

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23 février 2009 1 23 /02 /février /2009 12:17
Manifestation géante en Irlande contre la récession

Près de 100.000 personnes sont descendues dans les rues de Dublin samedi pour protester contre la manière de combattre la crise du gouvernement, d'après la police. 

Parmi les manifestants, les pompiers en uniforme côtoyaient des employés du secteur de la santé et des militants agitant des drapeaux rouge, exprimant leur ras-le-bol des élites financières.

La manifestation organisée par les syndicats au coeur de la capitale irlandaise avait valeur d'avertissement pour le gouvernement, qui veut réduire les salaires de la fonction publique alors même qu'il injecte des millions d'euros dans les banques.

Le gouvernement a soutenu que les réductions des traitements des fonctionnaires étaient nécessaires pour éviter une explosion du budget de l'Etat, et pour éviter que l'Irlande ne perde sa crédibilité sur les marchés financiers internationaux.

Le plan va se traduire par une baisse des rémunérations de 7% pour 350.000 travailleurs irlandais, alors que se propagent des rumeurs d'arrangements en coulisse sur les sommes versées aux banques. Celles-ci auraient prêté sans discernement avant de faire appel au contribuable. L'Anglo Irish Bank, nationalisée le mois dernier, a ainsi perdu 300 millions d'euros prêtés à des emprunteurs choisis pour des motifs non commerciaux. L'ancien dirigeant d'AIB, Sean FitzPatrick, évincé l'an dernier, avait par exemple bénéficié de 87 millions d'euros de prêts personnels. AP

 

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22 février 2009 7 22 /02 /février /2009 09:04

Commentaires du PRCF sur la pseudo-table ronde entre Sarko-MEDEF  et les états-majors du syndicalisme d’accompagnement, les DOM et l’Université en lutte montrent au peuple de France le chemin du « tous ensemble en même temps"

 

Alors que Sarko-MEDEF n’a rien lâché de sérieux depuis le 29 janvier, si ce n’est de nouveaux cadeaux au MEDEF (abrogation de la taxe professionnelle, diminution du congé parental…), alors que nos camarades des DOM-TOM en lutte sont menacés d’une opération de répression frisant le quadrillage militaire après un mois de grève massive et responsable, alors que l’université est en grève illimitée pour sauver le statut de la fonction publique, les états-majors CFDT, UNSA, CFTC, FO et CGT (B. Frachon doit se retourner dans sa tombe !) ont choisi de cautionner, sans même un appel à l’action, la pseudo-table ronde à grand spectacle mise en place par Sarko-MEDEF.

 

Trahissant l’esprit combatif du 29 janvier, les dirigeants syndicaux ont accepté de cautionner une réunion où le chef de l’Etat avait déjà décidé de tout à l’avance, au point que son discours a été distribué à la presse avant la fin de la réunion !

 

Dans cette réunion, Sarko n’a pas dit un mot sur la Guadeloupe où un syndicaliste CGT vient de perdre la vie (ce grand humaniste n’en a pas dit un mot non plus à la télé !) dans des conditions liées à l’attitude provocatrice de l’Etat UMP envers le collectif LKP ;

 

Dans cette réunion, le chef de l’Etat refusait par avance, avec ses amis du MEDEF, de répondre aux revendications du 29 janvier : interdiction des licenciements, paiement à 100% du salaire à prendre sur les dividendes pour les ouvriers au chômage technique, augmentation sensible du SMIC et des autres salaires, dont l’écrasement depuis des décennies est la cause profonde de la crise qui secoue le capitalisme mondialisé, mise au rencard des contre-réformes qui, sous le nom de « rupture », désossent les acquis sociaux, les services publics et les libertés syndicales…

 

Au contraire les états-majors syndicaux ont accepté une réunion-spectacle où aucune discussion ne pouvait avoir lieu (deux heures pour recevoir 18 organisations !) et qui n’avait d’autre sens que de faciliter à Chérèque son habituelle manœuvre de trahison sur la base de mesures SANS RAPPORT avec les slogans du 29 janvier (par ex. le fond Chérèque pour la formation des salariés licenciés), tout en permettant à Sarko de parader de nouveau sur tous les médias à sa botte ;

 

Ces mêmes dirigeants syndicaux n’ont pas levé un doigt depuis des semaines pour venir à la rescousse des DOM-TOM en lutte, de l’Université en grève, pour prolonger par un calendrier de lutte le 29 janvier. La proposition du 19 mars imposée par Chérèque est destinée à laisser les DOM et l’université s’épuiser tout en empêchant le déclenchement du tous ensemble sur toute la France auquel les salariés aspirent depuis décembre 95 et mai 2003 pour contrer l’euro-désintégration de notre pays. Ce soir même, après l’allocution préfabriquée de Sarko, Thibault n’a tenu aucun propos clair sur la mobilisation ; sur France 2, il n’a même pas eu un mot sur les DOM, sur l’université et sur les contre-réformes dans la fonction publique sur lesquelles Sarko persiste et signe de manière provocatrice (lycée, facs, hôpitaux, CNRS…).

 

Quant aux « résultats » de cette table ronde bidon, s’ils témoignent de manière très déformée de la force du mouvement du 29 janvier, et surtout de la crainte de la contagion du blocage des DOM à la métropole, ils sont à la fois insuffisants et dangereux pour certains d’eux. Certes les mesures fiscales et les aides d’Etat accordées à un certain nombre de Français sont bonnes à prendre pour les personnes concernés. Certes, les propositions de discussion sur le prétendu « partage des profits » montre que Sarkozy doit infléchir son discours thatcherien, même si sa politique est entièrement au service des plus riches.

 

Mais la baisse des impôts annoncées signifie une redistribution entre salariés qui vise à éviter l’augmentation des salaires et à préserver les profits du grand patronat. C’est l’Etat, c’est-à-dire le contribuable qui paie les impôts, qui met la main à la poche. Pire, le manque à gagner se traduira par de nouvelles coupes claires dans l’Education, la santé, l’Equipement, la poste, etc., et cela d’autant plus que l’UE, traitant une nouvelle fois la France avec mépris, veut infliger d’énormes amendes à notre pays, jugé encore trop social ! Et Sarkozy a réaffirmé avec arrogance qu’il continuerait la casse des lycées, des facs, de la fonction publique, ce qui fait de l’Etat sarkozyste le premier licencieur de France !. Sarko et Alliot-Marie ont également montré son mépris pour les DOM, qui n’ont pour toute réponse que l’occupation de l’île par la gendarmerie mobile, ainsi que pour le monde universitaire massivement en lutte, comme si les universitaires et les étudiants, et les hospitaliers étaient des demeurés corporatistes incapables de comprendre l’intérêt national.

 

Devant un tel tableau, le PRCF considère que l’heure est plus que jamais à la solidarité de classe public-privé, métropole-DOM, pour construire le tous ensemble et en même temps !

 

Nous rendons hommage au syndicaliste CGT abattu dans des conditions troubles en Guadeloupe, aux militants CGT de lutte qui gardent dans de nombreux endroits son grand héritage de lutte ; dénonçons partout la répression de type néo-colonial contre le collectif Lyanage Kont Pwofitation annoncé par l’ultra-réactionnaire Alliot-Marie ;

 

Nous soutenons totalement les luttes de l’université et la manif du 19 février pour la défense du statut national des enseignants-chercheurs et contre la mastérisation des concours qui vise à détruire les concours de l’enseignement secondaire et à vider de contenu le statut de la fonction publique ;

 

La balle est dans le cas des états-majors syndicaux, et d’abord des syndicats CGT, FSU, SUD, dont le rôle n’est pas de « suggérer une poursuite de la mobilisation » (Thibault !) mais de prendre la mesure de la colère pour construire le tous ensemble sur une plate-forme revendicative comportant au minimum ! l’interdiction des licenciements et des délocalisations, l’annulation des suppressions de postes dans le public, une politique nationale de ré(industrialisation du pays avec des droits étendus pour les salariés fondé sur la re-nationalisation des banques et des secteurs-clés de l’industrie, le paiement à 100% des salariés au chômage technique en prenant sur les dividendes, le retrait des contre-réformes dans les services publics, l’augmentation du SMIC (1600 nets) et des salaires, la restauration des acquis sociaux (retraites avec 37 ans 1/5 pour tous de cotisation et retraite à 60 ans, avec mesures pour avancer la retraite à 55 voire 50 ans dans les travaux pénibles, remboursements Sécu, etc.), la restauration des libertés démocratiques et syndicales menacées par l’Etat-policier mis en place par ce pouvoir fascisant ;

 

Mais avant-tout la balle est dans notre camp à nous, salariés, retraités et syndicalistes de lutte car il ne faut pas compter sur les états-majors pour mener dynamiquement ce combat gagnable contre les conjurés du MEDEF, de l’UMP et de l’UE qui démolissent notre pays et nos acquis. Alors multiplions les actions en bas, proposons l’avancement au 5 mars (début de la grève générale à la Réunion) du mouvement interprofessionnel trop tardif du 19 mars, critiquons à fond, à la lumière des luttes la phrase honteuse de Thibault « la CGT n’a pas vocation à bloquer le pays » (2003). Bref, en soutenant le Front Syndical de Classe, préparons-nous à l’affrontement de classes qui couve dans notre pays où les licenciements et les suppressions de postes se multiplient pendant que les Marie-Antoinette Parisot, Lagarde et Cie multiplient les provocs anti-populaires à l’ombre de l’euro-bonaparte élyséen.

 

Les aumônes de Sarko, l’arrogance intacte de ce gouvernement UMP et du patronat, les sommations scandaleuses de l’Europe contre notre pays, appellent la construction d’un grand mouvement interpro déterminé à gagner. Les DOM et l’Université montrent le chemin ! Ne laissons pas trahir le 29 janvier : « Lyannaj kont la pwofitation » sur TOUT LE TERRITOIRE NATIONAL

 

 

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21 février 2009 6 21 /02 /février /2009 08:53

Manifestations de soutien à la grève générale en Guadeloupe !

 

 

 

Samedi 21 février 2009 manifestations de soutien à la grève générale en guadeloupe

Paris, , 14h De la place de la République à la Place de la Nation

Lyon  14 Place Bellecour

Béziers 14 heures 30 ,devant la Mairie

Lille 15 Heures Place de la République

 

Samedi 21 février 2009 manifestations de soutien à la grève générale en guadeloupe

Paris, , 14h De la place de la République à la Place de la Nation

Lyon  14 Place Bellecour

Béziers 14 heures 30 ,devant la Mairie

Lille 15 Heures Place de la République

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