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19 février 2009 4 19 /02 /février /2009 18:04

UNION NATIONALE DES SYNDICATS CGT

                              CEGELEC et Filiales

Zone Industrielle Artois-Flandres BP 26, 62092 HAISNES

                                   Tel-fax: 03-21-77-74-47

    

 

Envoi par fax

                                                                                                          17-02-09

 

 

A Bernard THIBAULT

Secrétaire Général de la CGT

           

Camarade,

 

Depuis plus d’un mois, les travailleurs de Guadeloupe se sont mobilisés dans la grève et dans les manifestations pour obtenir satisfaction de leurs légitimes revendications. Devant le refus patronal de négocier l’augmentation des salaires, cette énorme mobilisation se durcit de jour en jour. Le gouvernement, par son secrétaire d’Etat, a tenté de démobiliser les salariés en jetant de la poudre aux yeux, mais refuse toute implication dans la négociation avec le Medef et la CGPME guadeloupéenne.

Pour faire face à la légitime grève des travailleurs, le gouvernement a envoyé des brigades de gardes mobiles, non pas pour assurer la protection des personnes, mais pour assurer celle des patrons et des propriétaires, de plus en plus montrés du doigt par les grévistes.

Hier, une cinquantaine de grévistes et manifestants guadeloupéens ont été interpellés autour de barrages érigés dans l'île, 40 ont été relâchés rapidement. Mais dix d'entre eux ont été convoqués devant la justice, en juin. Ces 10 militants ont été retenus au commissariat central de Pointe-à-Pitre, et ce n’est que devant la pression populaire, qu’ils ont été relâchés dans la soirée.

 

Un des responsables du mouvement, Alex Lollia, a été gravement blessé sur un barrage routier dégagé par la police. Alex a déclaré que : «Les CRS sont arrivés en masse, ils ont commencé à nous frapper et à lancer des gaz lacrymogènes, et il y a eu de graves injures racistes ».

 

Camarade Secrétaire Général,

 

Demain 18 février, tu vas rencontrer le Chef de l’Etat concernant la situation sociale du pays. Nous te demandons d’aborder ce point en priorité dans la discussion avec Nicolas Sarkozy. Nous te demandons d’exiger du gouvernement l’arrêt immédiat de la répression policière et l’arrêt des procédures judiciaires contre nos dix camarades guadeloupéens.

 

Nos camarades guadeloupéens ont le mérite de ne pas courber le dos face à la précarité inquiétante qui les mine chaque jour. Notre CGT forte de son histoire a le devoir de soutenir sans limite la lutte des travailleurs des DOM-TOM que l’Etat ne peut traiter comme il a traité ses colonies pendant des siècles de souffrance et d’exploitation sans limite.

 

Reçois nos fraternelles salutations.

 

Pour l’UN CGT de Cegelec & Filiales

 

Eric FATOUX

Secrétaire général

 

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16 février 2009 1 16 /02 /février /2009 13:02

Profiteurs de guerre



Ces entreprises françaises qui profitent de la colonisation israélienne

Par Ivan du Roy (11 février 2009)


Trois multinationales et une PME hexagonales sont impliquées économiquement de la colonisation de la Cisjordanie par Israël. La banque franco-belge Dexia finance plusieurs colonies. Alstom et Véolia comptent transporter leurs habitants à travers Jérusalem. La PME Manitou participe à la construction du mur de séparation. Toutes font du business en totale violation du droit international.


L’affaire commence à faire un peu de bruit en Belgique. La banque franco-belge Dexia finance plusieurs colonies israéliennes implantées en Cisjordanie. Comment l’ancien crédit local, spécialisé dans les prêts aux collectivités territoriales - régions, départements ou communes – en est-il arrivé à mener « une activité illégale au regard du droit international », comme le dénonce l’ONG belge de solidarité internationale Intal ?


Dix ans plus tôt, Dexia entre dans le capital d’une caisse de dépôt israélienne, Otzar Hashilton Hamekomi (OSM). Sa participation devient majoritaire – à hauteur de 60% - suite à la privatisation de la caisse de dépôt qui prend le nom de Dexia Public Finance Israël. En 2003, le gouvernement israélien lance un plan de financement des communes qui ont du mal à boucler leurs budgets. 67 municipalités israéliennes, dont une dizaine de colonies, bénéficient d’un emprunt auprès de Dexia Israël. Qu’importe que la ville soit implantée du côté israélien ou palestinien de la ligne verte, la ligne de démarcation héritée de 1967 et reconnue par l’Onu pour définir la frontière entre les Etat hébreu et palestinien. Seul compte la solvabilité de la municipalité, comme le reconnaît le PDG de Dexia Israël, David Kappah, devant la Commission finance de la Knesset – le parlement israélien – le 19 juin 2007 : « Nous sommes une société commerciale et d’affaire. Pour nous la localisation géographique n’est pas pertinente. Ce qui l’est, par contre, c’est qu’une banque n’est pas obligée d’accorder un crédit au premier venu. Mais si l’on parle, concernant notre banque, de municipalités situées au-delà de la ligne verte, nous avons octroyé une aide financière ces deux dernières années et demi à Alfei Menasheh, Elkana, Beit-El, Ariel, Beit Aryeh, le Conseil régional de la Vallée du Jourdain, Givat Zeev, le Conseil régional de Har Hevron, Kedumim, Beit Aryeh (...). Cela veut donc dire que, oui, c’est nous qui les soutenons financièrement et c’est encore vers nous que l’on vient pour recevoir du crédit. »


Un idéal de développement durable

L’implantation de colonies israélienne en Cisjordanie viole la Convention de Genève, ratifiée par Israël, et plusieurs résolutions de l’Onu, notamment la résolution 446 du 22 mars 1979. Celle-ci considère que « la politique et les pratiques israéliennes consistant à établir des colonies de peuplement dans les territoires palestiniens et autres territoires arabes occupés depuis 1967 n’ont aucune validité en droit et font gravement obstacle à l’instauration d’une paix générale, juste et durable au Moyen-Orient. » En finançant certaines de ces colonies, Dexia et sa filiale israélienne font donc « gravement obstacle » à l’instauration de la paix.


La banque de crédit a beau jeu d’afficher son « idéal » de « développement durable ». Le Groupe a signé en 1998 la Déclaration des institutions financières sur l’environnement et le développement durable du Programme des Nations unies pour l’environnement. Dexia piétine allègrement au moins deux des principes du texte : « Les entreprises sont invitées à promouvoir et respecter la protection du droit international relatif aux droits de l’Homme dans leur sphère d’influence » et « à veiller à ce que leurs propres compagnies ne se rendent pas complices de violations des droits de l’Homme. » « Il est vain de croire qu’une banque de crédit local israélienne, en l’occurrence Dexia Publique Finance Israël, puisse travailler de façon éthique, sans participer à l’occupation », dénonce l’ONG Intal.


Les gouvernements belge, français et luxembourgeois ont injecté en octobre 2008 plus de six milliards d’euros dans Dexia, menacée de faillite par la crise. L’Etat français, par sa participation directe et via la Caisse des dépôts et de consignation, possède 23,3% de la banque. Les autorités belges (Etat fédéral et régions) en détiennent 11,4%. N’est-il pas temps que ces gouvernements s’intéressent à ses pratiques, en particulier lorsqu’elles violent les droits des peuples et le droit international ? Intal compte bien les y forcer. Avec une trentaine d’organisations belges, elle vient de lancer une campagne « Dexia, out of Israel », contre le financement des colonies israéliennes par la banque franco-belge. Plusieurs communes belges ont déjà adopté des motions allant dans ce sens. Le PDG de Dexia, Pierre Mariani, un proche de Sarkozy, s’est pour l’instant contenté de répondre que ces prêts représentent « moins
d’1% » de l’ensemble des crédits accordés.



Un tramway nommé polémique

L’affaire du tramway de Jérusalem est davantage connue. Un projet de ligne de tramway d’une quinzaine de kilomètres doit relier Jérusalem Ouest, en territoire israélien, aux colonies israéliennes de Jérusalem Est, en Cisjordanie palestinienne. Un premier tronçon doit entrer en service en 2010. Ce projet est perçu comme une manière d’entériner l’annexion et l’occupation d’une partie du territoire palestinien conquis par l’armée israélienne en 1967, et d’enclaver encore plus Jérusalem Est, que les Palestiniens revendiquent comme capitale. Deux multinationales françaises sont impliquées dans le consortium « Citypass » aux côtés d’entreprises et de banques israéliennes : Véolia transport et Alstom, via sa filiale CitadisIsrael Ltd. Alstom doit fournir 46 rames de tramway et a obtenu une concession de 30 ans pour l’exploitation de la ligne. Les transports publics israéliens représentent un marché de 189 millions
d’euros pour la multinationale, détenue à 30% par Bouygues.


Au sein de l’entreprise, la CGT a manifesté à plusieurs reprises son opposition à ce contrat. « Israël est en guerre directe et ouverte contre la population palestinienne dans les territoires entourant cet État, et ceci pour son propre compte et non pas en exécution d’un quelconque mandat donné par telle ou telle institution susceptible de lui conférer la moindre apparence de légitimité internationale. Les événements à Gaza montrent à quel point la stratégie appliquée par Israël est dépourvue de scrupules quant au non-respect de la population palestinienne comme êtres humains (…). Nous considérons que notre travail à nous, salariés d’Alstom, ne doit en aucune manière contribuer à l’exécution d’activités au bénéfice de l’État d’Israël, et il est de la responsabilité de notre employeur d’adopter l’attitude qui s’impose : renoncer à la participation au contrat. », indique le syndicat dans un communiqué du 14 janvier. Mais les syndicalistes français n’en sont pas encore arrivés au point de bloquer les ateliers de fabrication, à l’image des dockers sud-africains qui ont, le 6 février, refusé de décharger un cargo en provenance d’Israël dans le port de Durban.


Les poubelles des colons chez les Palestiniens

Véolia a de son côté directement pâti de sa participation au consortium. Suite à une campagne d’ONG suédoises, le conseil municipal de Stockholm annonce le 20 janvier que Véolia, en charge du métro de la capitale scandinave depuis dix ans, était évincé au profit d’un autre opérateur. Un contrat de 3,5 milliards d’euros est parti en fumée, officiellement pour des raisons commerciales mais sur fond d’intense campagne médiatique. « Ceci est un autre signe clair de l’importance pour les acteurs commerciaux de ne pas associer leur marque à des comportements anti-éthique. En ce qui concerne les colonies illégales en territoire palestinien occupé, on peut déjà voir un mouvement des compagnies internationales qui cessent toute activité dans les colonies », s’est réjoui Joakim Wohlfeil, membre de Diakonia, une ONG chrétienne de solidarités internationales.

La branche « environnement » de Véolia et sa filiale Onyx sont également critiquées pour leur gestion d’une décharge située en territoire palestinien : le site de Tovlan, à proximité du Jourdain. La décharge reçoit plus de 600.000 tonnes de déchets par an, principalement en provenance de 21 colonies israéliennes. Les municipalités palestiniennes voisines ne peuvent profiter de cette infrastructure à cause de la politique tarifaire pratiquée par Véolia. « En 2006, la collecte d’une tonne de déchets dans le site coûtait environ 40 shekels (7,6€), un prix que les municipalités palestiniennes ne peuvent pas payer. En plus des frais de dépôt des déchets, il faut ajouter un montant substantiel pour le transport des déchets par camions régulièrement entravés par les nombreux check-points situés partout en Cisjordanie », explique Adri Nieuwhof, militante de défense des droits humains basée aux Pays-Bas. Dans son bilan
d’activité 2005-2006, Véolia indique que la décharge de Tovlan se situe en Israël…


La dernière entreprise directement impliquée auprès des colonies israéliennes n’est pas une multinationale mais une société de taille moyenne. Manitou, basé à Ancenis en Loire-Atlantique, compte 2.600 employés. Ce « leader mondial de la manutention tout terrain », au chiffre d’affaires de 1,2 milliards d’euros, fournit machines et bulldozers pour la construction et l’entretien du mur de séparation, érigé par le gouvernement israélien, dont le tracé empiète largement sur le territoire palestinien. Financement des colonies, transport public pour les colons, gestion de leurs déchets, et enfin protection de ces mêmes colonies implantées en territoire occupé... L’hexagone peut être fier du dynamisme de ses entreprises auprès des fauteurs de guerre !


Ivan du Roy

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16 février 2009 1 16 /02 /février /2009 12:54
Beaucoup d'argent derrière la propagande du réchauffement climatique

Encore un professeur qui remet en cause le prétendu « consensus » de la responsabilité de l'homme dans le changement climatique.

 

Dernier en date à avoir dénoncé le mythe d'un « consensus » sur la responsabilité de l'homme dans le réchauffement climatique, un professeur de physique à la retraite s'en est pris, dans un discours prononcé hier, aux énormes intérêts financiers alimentant la propagande du changement climatique qui ne cadre pas avec la véritable science.

 

Howard C. Hayden, professeur émérite de physique à l'université du Connecticut, a déclaré devant un auditoire de Pueblo West qu'il avait été incité à s'exprimer franchement au retour d'un séjour à New York où il avait appris que des panneaux d'affichage alarmistes sur les effets à long terme du réchauffement de la planète s'achetaient 700.000 dollars par mois.

 

« Il y a quelqu'un qui est prêt à dépenser d'énormes sommes d'argent pour nous  faire peur à propos du réchauffement climatique », a déclaré Hayden. « Derrière la propagande pour le réchauffement de la planète il y a une question de gros sous. »

 

Hayden a fait remarquer que le réchauffement se manifestait dans l'ensemble du système solaire, soulignant le fait que ce sont des causes naturelles et non humaines qui sont à l'origine du changement climatique, un phénomène qui s'est produit tout au long de l'histoire.

 

«  Oui, la calotte glaciaire s'amincit… sur Mars », a-t-il annoncé. « Sur Mars, la calotte glaciaire est en train de fondre et des petites collines disparaissent » et on observe également des tendances au réchauffement sur Jupiter, sur Saturne et sur Triton.

 

Rappelant le fait que l'activité humaine est seulement responsable de 3% des émissions de CO2 sur terre, Hayden a précisé que le taux de CO2 dans l'atmosphère augmente et baisse depuis 400.000 ans.

 

« Nous sommes au niveau le plus bas des 300.000 dernières années », a-t-il ajouté. « A cours de la période jurassique, nous avions de très hauts niveaux de CO2. »

 

Et Hayden de conclure : « Environ 97% du CO2 de l'atmophère ont pour origine des sources naturelles, et non humaines », ajoutant que la question du réchauffement de la planète est mise en avant, non pas par des groupes de défense populaires, mais par des entreprises géantes qui sont là pour tirer profit de la vente de concepts tels que la recherche et le commerce du CO2.

 

Comme nous l'avons signalé l'année dernière, au cours de la réunion secrète de la Commission trilatérale de mars 2007 les élites se sont rassemblées pour formuler une politique sur la meilleure manière d'exploiter l'alarmisme à propos du réchauffement planétaire afin d'augmenter les impôts et avoir le contrôle du mode de vie des Occidentaux.

 

Au cours de cette causette, Peter Sutherland, président européen de la Commission trilatérale, membre du Bilderberg et président de la British Petroleum, s'adressant à acolytes, a lancé un « cri de guerre universelle afin que le monde aborde d'une seule voix la question du "réchauffement de la planète" ».

 

Lui faisant écho le général Lord Guthrie, directeur de NM Rothschild & Sons, membre de la Chambre des Lords et ancien chef d'état-major de la Défense à Londres, a exhorté les éminences grises de la Trilatérale à « aborder d'une seule voix la crise du réchauffement planétaire et à imposer des règles s'appliquant au monde entier ». (...)

 

Dans son excellent article intitulé « L'hystérie du réchauffement planétaire sert de prétexte à un gouvernement mondial », Daniel Taylor montre que l'exploitation du phénomène naturel du « réchauffement de la planète » était la marotte du Club de Rome et du CFR [Council on Foreigh Relations].

 

« Dans un rapport de 1991 intitulé "La première révolution mondiale" et publié par le Club de Rome, groupe de réflexion mondialiste, on trouve la déclaration suivante : "A la recherche d'un nouvel ennemi pour nous unir, il nous est venu l'idée que la pollution, la menace du réchauffement de la planète, les pénuries d'eau, la famine etc. feraient l'affaire… Tous ces dangers sont causés par l'intervention humaine… Le véritable ennemi, donc, c'est l'humanité elle-même."

 

« Richard Haass, actuel président du CFR, a déclaré dans son article "A l'ère du mondialisme il faut changer la souveraineté d'Etat" qu'il fallait créer un système de gouvernement mondial et éliminer toute souveraineté afin de combattre le réchauffement planétaire, en même temps que le terrorisme." "De plus, si le système international doit fonctionner, les Etats doivent être préparés à céder leur souveraineté à des organismes mondiaux", dit Haass. "La mondialisation implique par conséquent non seulement que la souveraineté devienne plus faible dans la réalité, mais qu'il est nécessaire qu'elle devienne plus faible. Il serait judicieux que les Etats affaiblissent leur souveraineté pour se protéger eux-mêmes." » 

 

Le fait que l'hystérie du réchauffement planétaire soit appuyée par des gouvernements qui se sont fait prendre régulièrement en train de mentir au public, ainsi que par des élites qui ont pour objectif déclaré de promouvoir l'alarmisme comme moyen pour augmenter les impôts et contrôler notre existence, met en relief la réalité selon laquelle, allié à un fondement scientifique trompeur, le réchauffement planétaire n'est que le dernier dada sur lequel les fanas du contrôle ont harnaché leur programme pour dominer et gouverner.

 

Paul Joseph Watson


http://prisonplanet.com/articles/march2008/031108_big_money.htm


11/03/08
Traduction de l'américain par René Schleiter
Correspondance Polémia
21/03/08

 

 

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14 février 2009 6 14 /02 /février /2009 12:12

Projet de lettre à la poste (de Moissac)

Le contexte

Ce matin je suis allée à la poste de Moissac et j'ai pété un plomb. J'étais dans la file d'attente (pas trop longue pour une fois) et à la poste il y a, à droite, une sorte de comptoir pour acheter des objets et des cadeaux pour la St Valentin....... c'est devenu comme en Suisse, bientôt on pourra acheter son pain à la poste.

 

La guichetière de ce guichet nous interpelle et nous demande s'il y a qq'un dans la file d'attente pour son guichet.

 

Je réponds (fort) un truc du genre "on vient pas à la poste pour acheter des conneries, c'est pas ça qu'on attend d'un service public"

 

Donc elle râle un peu après moi et je continue "j'ai signé les pétitions pour que la Poste ne soit pas privatisée et vous les employés fonctionnaires vous feriez bien de ne pas tout accepter notamment de vendre n'importe quoi". L'homme à ma gauche ponctuait mes phrases de "je suis d'accord avec vous"...Elle me dit "je ne suis pas fonctionnaire et je suis d'accord avec ce que vous dites mais si je refuse, je perds ma place"

 

Alors bien sûr immédiatement j'ai baissé d'un ton mais elle, elle s'est mise alors à parler, un discours presque cathartique, exutoire et j'étais tout de même à 2 ou 3 mètres d'elle, donc tout le monde entendait. Elle disait qu'elle aussi trouvait tout ça inadmissible et que ça avait bien changé mais que c'était à nous usagers, d'écrire pour se plaindre car pour les employés, c'était trop risqué. Et plein d'autres choses encore, elle était très sympa cette fille. J'ai donc décidé de faire ce qu'elle m'a conseillé : écrire à la poste de Moissac.

 

La lettre

 

 

Madame, Monsieur,

 

 

 Ce matin, j’allais comme d’habitude acheter mon pain chez mon boulanger de quartier. Malheureusement le boulanger était en grève (mon dieu mon dieu, cette France toujours en grève, quelle plaie, vous en conviendrez !). Un passant me dit alors « allez donc voir à La Poste, on y trouve de tout maintenant ».

 

Je suis donc allée dans votre belle poste, bien rénovée avec ses jolies caméras, et qu’elle ne fût pas ma surprise de constater qu’effectivement on pouvait y acheter beaucoup de babioles -qui n’ont plus grand chose à voir avec l’objectif de service public que devrait avoir la poste- mais en tous cas….pas de pain !

 

Quelle déception ! Que se passe-t-il ? Feu Brice Mortifère, plus connu sous le nom de Brice Hortefeux, aurait-il renvoyé dans son pays le boulanger de La Poste ?

 

À la place de la baguette, l’on pouvait trouver sur vos étals des porte-clés Saint Valentin. Que peut-on faire d’un porte-clé, franchement ? N’aurait-il pas été plus judicieux de proposer aux usagers des petits dessous chics pour l’occasion ? Tant qu’à déballer des produits de consommation, ne serait-ce pas là une vraie mission de service public que d’offrir des accessoires boostant la dernière liberté à notre disposition quand on nous a bien plumés de tout le reste ? 

 

L’autre chose qui me turlupine, c’est qu’avant nous étions des « usagers » et nous n’étions pas tenus de mettre des majuscules à « la poste ». Nous sommes devenus des «clients », nous devons écrire « La Poste » et sur votre site, vous dites même que vous êtes un « groupe ». Ces petits glissements sémantiques m’inquiètent au plus haut point.

 

J’y vois là les prémices de nouvelles dénominations auxquelles il faudra s’habituer, telles que groupe « Total La Poste » ou groupe « Bouygues La Poste ». J’ai peur, pour finir, que le pain ne devienne industriel, les employés intérimaires et les usagers clients floués téléphonant à une hotline hors de prix pour savoir comment coller un timbre électronique.

 

 

Espérant que vous tiendrez compte de mes inquiétudes et conseils, je vous prie d’agréer Madame, Monsieur, l’expression de mes sentiments distingués.

 

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10 février 2009 2 10 /02 /février /2009 12:57

Les universités françaises sont en grève illimitée.

Appel International

 

La France possédait un service public d’enseignement supérieur et de recherche de qualité, jouissant d’indépendance, de liberté et de considération. En quelques mois, le gouvernement a décidé, avec brutalité et sans concertation, de le détruire et de le transformer en une sorte de marché de la connaissance, de la précarité et de l’arbitraire.

 

Les enseignants-chercheurs perdent leur statut ; leurs horaires deviennent « à la tête du client ».

 
Les postes statutaires diminuent de façon drastique pour faire place à des emplois temporaires, aléatoires et dépendants.

 

Les doctorants pourront être licenciés sans motif les six premiers mois et seront mis au service des entreprises sans reconnaissance ni droits.


La formation des maîtres est saccagée.


Les universités, devenues « autonomes » (en fait surtout concurrentes et sous contrôle étatique renforcé) et sans budget suffisant, se verront évidemment contraintes sous peu à rendre les études payantes et à se soumettre aux financiers de leur région.

 
Le CNRS est supprimé et transformé en agence de moyens distribués par des technocrates.


Les chercheurs sont évalués selon des critères « quantitatifs » ineptes et inadaptés, rejetés par toutes les sociétés savantes.

 

Nous, universitaires et chercheurs de tous pays, reconnaissons là des mesures bureaucratiques, vénales et dangereuses, qu’on a essayé ou qu’on essaie d’imposer dans d’autres pays.

 

C’est pourquoi nous sommes solidaires des universitaires français. Si, au pays de l’Encyclopédie, de Voltaire et de Rousseau, de la Déclaration des droits de l’homme, l’éducation et la recherche sont réduites à l’état de commerce et soumises à la discrétion des pouvoirs, c’est la liberté du monde entier qui est menacée.

 

Les forces qui imposent ces nouvelles donnes se concertent ; pour défendre nos valeurs, nous devons nous unir mieux et plus qu’elles. Nous appelons donc les universitaires, au-delà de leurs différences politiques, philosophiques et religieuses à s’unir face à ces dérives généralisées qu’aucun savant humaniste d’aucune époque n’a jamais soutenues.

 

Pour signé l’appel rendez vous sur (copier coller l’adresse )

http://math.univ-lyon1.fr/appel/spip.php?article1

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5 février 2009 4 05 /02 /février /2009 19:24

Sur les questions du réchauffement climatique nous vous conseillons la vidéo dont vous avez le lien ci-dessous, s’il fonctionne pas , copier coller le.

Le rationnel finit quand même par s'exprimer!
Si vous avez le temps prenez 5 min pour regarder
cette video http://alerte-environnement.fr/?p=1592

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3 février 2009 2 03 /02 /février /2009 13:10

Déclaration finale du Forum international de Beyrouth

Sunday, 25 January 2009

 

Pour soutenir la Résistance Anti-Impérialiste des peuples et la construction des Alternatives à la Globalisation

 

A l’initiative (*) et avec l’appui (**) de nombreux centres de recherche, associations, syndicats et mouvements politiques, culturels ou sociaux , les travaux du Forum international de Beyrouth se sont déroulés les 16-17-18 janvier 2009, en présence de 450 représentations arabes et internationales et de personnalités éminentes, venus de cinq continents (66 pays).

 

Ce Forum, où étaient fortement représentés l’Amérique Latine, l’Asie et le Proche Orient, incarnait l’esprit de la Tricontinentale.

 

Deux grandes actualités ont marqué le Forum. D’une part, la résistance héroïque du peuple palestinien de Gaza face à une intensité de violence et une barbarie sans précédent. D’autre part, la crise globale du capitalisme, qui n’est pas seulement financière mais aussi économique, sociale, culturelle et morale, mettant en danger la survie de l’humanité.

 

Principes & Droits

 

Le Forum affirme que :

· Les peuples ont droit à la résistance et ce dernier doit être inaliénable, soutenu par l’ensemble de la communauté internationale et reconnu comme tel dans le droit international ;

 

· Le combat de la résistance face au colonialisme est indissociable du combat que mènent les révolutionnaires et hommes libres du monde face au capitalisme globalisé, à l’impérialisme, à la militarisation et la destruction des acquis sociaux. Ceux-ci sont le produit de plus de deux cents années de luttes acharnées des classes laborieuses.

 

· Les peuples ont droit à la souveraineté sur leurs ressources naturelles. Les droits à l’alimentation, à la santé et à l’éducation priment sur toute considération marchande ;

 

· Chaque culture et tous les savoirs doivent pouvoir contribuer à la construction de biens communs de l’humanité sur la base du respect de la Nature, de la primauté des besoins humains et d’une gestion démocratique des sociétés ;

 

· Le droit au fonctionnement démocratique doit s’exercer non seulement sur le plan politique mais également sur le plan économique et il concerne aussi bien les hommes que les femmes ;

 

· Le droit à la différenciation culturelle et la liberté de culte en refusant toute stigmatisation culturelle et raciale.

 

 

 

 

Campagnes & Résolutions:

 

· Concernant Gaza

 

Les participants au Forum affirment leur soutien à la résistance du peuple palestinien de Gaza. Ils condamnent le terrorisme, les crimes, et la violation de toutes les normes et valeurs humaines exercées sur ces populations par Israël.

 

Aussi, ils appellent à:

 

1- L’application de sanctions strictes à l’égard d’Israël, telles : rupture des relations et des conventions et interdiction de toute vente d’armes à ce pays.

 

2- Des poursuites contre les Etats et les firmes qui vendent des armes à Israël.

 

3- Appeler l’Union européenne à cesser toute collaboration économique politique et culturelle avec Israël et à annuler toutes les conventions et accords qui la lient à ce pays.

 

4- Tenir une conférence internationale pour évaluer les crimes de guerre, et les crimes contre l'humanité exercés sur la population de Gaza, ainsi que les crimes économiques et écologiques, et traduire en justice les responsables de ces faits et de ceux commis au Liban en 2006.

 

5- Réhabiliter la résolution de l’ONU N° 3379 assimilant sionisme et racisme et expulser Israël de l’ONU.

 

6- Lancer une campagne internationale pour la reconstruction de Gaza, la levée du blocus et la libération des prisonniers politiques.

 

· Concernant le soutien à la résistance et la lutte anti-impérialiste

 

1- Les participants ont exprimé leur soutien aux deux résistances palestinienne et libanaise dans leur lutte contre l’occupation israélienne ainsi qu’à la résistance irakienne qui se bat contre l’occupation américaine. Ils soutiennent en outre, les efforts du peuple irakien pour préserver son unité territoriale.

 

2- Les participants annoncent leur soutien à l’autodétermination du peuple afghan et sa lutte contre l’occupation américaine et atlantique.

 

3- Les participants adressent un salut au président vénézuélien Hugo Chavez, ainsi qu’au président bolivien Evo Morales pour leur soutien à la résistance des peuples. Ils expriment un appui total à leur lutte contre l’ingérence des Etats-Unis en Amérique Latine.

 

4- Les participants appellent à la levée du blocus sur Cuba et la libération des prisonniers cubains détenus dans les geôles US.

 

5- Les participants condamnent l’alliance entre les USA et le gouvernement de Colombie qui depuis quatre décennies terrorise son propre peuple et œuvre à déstabiliser les régimes progressistes de l’Amérique Latine. Aussi ils apportent leur appui aux mouvements révolutionnaires en lutte contre ce régime.

 

6- Les participants appellent à la constitution d’une ligue internationale des parlementaires pour défendre les droits des peuples à la résistance et l’autodétermination. Et pour réactiver les accords relatifs à la protection des populations civiles.

 

7- Ils appellent à la création d’un réseau médiatique international pour démasquer les propagandes mensongères concernant la nature et les crimes perpétrés par Israël.

 

8- La poursuite du travail du tribunal de conscience pour juger les crimes de guerre, notamment la traduction en justice des responsables des crimes de guerre perpétrés au Liban en 2006.

 

9- Lancer une campagne pour l’application du conseil consultatif du tribunal de justice international concernant le mur de séparation raciale en Palestine ;

 

10- Fonder un réseau international en vue de se coordonner entre représentations locales au moment des crises et des guerres ;

 

11- Refuser les menaces et provocations US à l’égard de l’Iran, quant à son droit de développer un programme nucléaire civil dans le cadre des normes internationales. Refuser également les menaces guerrières US à l’égard de la Syrie et du Soudan ;

 

12- Contrecarrer les tentatives américaines de vider la législation internationale et humanitaire de son contenu sous prétexte de guerre anti terroriste ;

 

· Les Participants proposent comme alternatives au dictat du marché de :

 

1- Sortir l’agriculture et les secteurs liés à l’alimentation des négociations internationales pour libéraliser le marché (Gatt, OMC…)

 

2- Récuser les accords et les politiques internationales permettant aux grosses firmes de mettre la main sur le vivant mettant en péril la biodiversité.

 

3- Réaliser en opposition au projet néolibéral de Sarkozy, un Marché Commun Méditerranéen, (N’incluant pas l'état colonial d'Israël), basé sur le principe du commerce équitable entre consommateurs et producteurs, du nord et du sud du bassin ainsi qu'à l’intérieur de chaque pays. Ceci dans un processus de construction d’une mésorégion en Méditerranée.

 

4- Lutter contre la surexploitation exercée par la pêche industrielle et favoriser la pêche artisanale, en garantissant un coût social.

 

5- Préserver le patrimoine commun de l’humanité et les ressources fondamentales pour la vie. En développant l’agriculture organique, et en utilisant les énergies renouvelables.

 

 

 

Déclaration finale du Forum international de Beyrouth (suite)

Sunday, 25 January 2009

 

 

 

 

 

--------------------------------------------------------------------------------

 

(*) Initiateurs:

 

The Center for Studies and Documentation in Beirut

International Campaign against American and Zionist Occupation (the Cairo Conference)

The National Gathering to Support the Choice of Resistance (Lebanon)

The International Anti-Imperialist and Peoples' Solidarity Forum (the Calcutta-India Conference)

Stop the War Campaign (London)

 

(**) Organisations ayant adhéré, appuyé et/ou participé aux travaux du Forum

ne figurent pas dans cette liste de nombreuses organisations

qui seront ajoutées ulteurieurement

 

1. L’union de la jeunesse démocratique Lebanon

2. Parti Communiste Libanais Lebanon

3. Réseau des organisations de la jeunesse Palestinienne Palestine

4. The party of Dignity Egypt

5. The popular campaign to break the siege on Gaza

6. KIFAYA (le mouvement egyptien pour le changement) Egypt

7. Union of Democratic youth Lebanon

8. Egyptian women issues Association Egypt

9. Palestinian youth organizations network Palestine

10. Fédération des Syndicats marocains Morocco

11. AMCI (The Medi terranean agency for International cooperation Morocco

12. Arab youth council- and the walkto the arab parliament Morocco

13. Data and strategic studies center Syria

14. El Badil regroupement anti globalization Syria

15. Socialist thinking forum Jordan

16. Organisation des socialistes révolutionnaires Egypt

17. All-union Communist Party of Bolsheviks

18. ALDEA Spain

19. Paloma valverde of CEOSI Spain

20. Pamplona – Navarra Spain

21. sodepao Spain

22. Scottish Palestine solidarity campaign Scotland

23. Left Radical of Afghanistan Afghanistan

24. Left revolutionary resistance Afghanistan Afghanistan

25. Revolutionary association of the women of Afghanistan (RAWA) Afghanistan

26. The Marxism – Leninism Today Germany

27. Defend Palestine NY – committee USA

28. International action center – USA USA

29. National Council of Arab Americans USA

30. The US campaign to end the Occupation USA

31. Women for mutual security – north America USA

32. American student in AUC USA - Lebanon

33. Campaign Iran England

34. Friends of Lebanon England

35. Friends of the Earth Middle East (Eco Peace) England

36. Friendship Across frontiers England

37. Pakistan institute of labor and education research England

38. Stop the war coalition The National England

39. The youth Group: Fist-Fight imperialism stand together England

40. Troops out now coalition England

41. West African bar association England

42. Islamic Motalefeh Party Iran

43. Neda Institute Iran

44. Anti-imperialist Camp Italia

45. IAPSCC Italia

46. International Federation for peace and conciliation Italia

47. L'altra Lombardia – Sulatesta Italia

48. La Pluma Italia

49. Nino Pasti foundation Italia

50. Party CARC Italia

51. Socialist party chowdhury Bangladesh

52. Csutbc Bolivia

53. EGTKK / Bolivia

54. Global peace and justice coalition Turkey

55. Tayad (association of the solidarity and aid between prisoners families) Turkey

56. The Cultural center of IDIL Turkey

57. The East Conference Turkey

58. The Front of peoples Turkey

59. Turkish Youth Union Turkey

60. Droit des femmes pour le developpement Alger

61. Rachda Association Alger

62. AICPB –Russia Russia

63. Coordinateur national du RTAS Senegal

64. Nord Sud XXI Switzerland

65. The international student and youth Movement (ISUM) Switzerland

66. MLCP North Kurdistan

67. Democrats Against Occupation Iraq

68. Youth Aid Foundation International Ghana

69. Edition Democrate BIP France

70. Journal Democrate France

71. De Primera Mano Venezuela

72. Azequiel Zamora Venezuela

73. APORREAR Venezuela

74. NDF Philippines

75. The Cyprus peace council Cyprus

76. Soryana – cute Lebanon

77. Word Federation of Trade Unions Lebanon

78. FWB / PANAB Libya

79. Offensiv, journal for socialism and peace Germany

80. Nasyo Mauritius

81. Committee of Norway Norway

82. The party red – Norway Norway

83. Anti-imperialist Camp - Austria

84. Communist Party in Nepal (CPN) Nepal

85. Lagos state university Nigeria

86. University of Ibadan Nigeria

87. All India anti-imperialist forum India

88. All India democratic youth organization India

89. All India mahila sanskritic snagathan India

90. All India united trade union congress India

91. International Council of friendship and solidarity with soviet people India

92. Socialist unity center of India India

93. Campaign Genova 2001 Greece

94. Geneva call program officer middle east Greece

95. Greek delegation; "M.A.D.I.S.A." center for alternative Greece

information and study of the Middle East

96. "M.A.D.I.S.A." Center for Alternative Greece

information and study of the Middle East

97. Stop the war coalition – Greece Greece

98. The Greek committee for international detente and peace (EEDYE) Greece

99. Women mutual security Greece

100. World Peace Council Greece 

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1 février 2009 7 01 /02 /février /2009 08:48

Situation en Guadeloupe  : quelques éléments.
dimanche 1er février 2009 (03h12)

Métropolitain,je réside en Guadeloupe depuis deux ans et demi et je n’ai pas l’audace de prétendre connaître avec précision la sociologie et la vie politique de ce département.

 

Cependant, j’ai fait les constats suivants : Un coût de la vie extraordinairement élevé associé à une moyenne des revenus salariaux ou de retraite particulièrement bas. Des familles ou des personnes (ceux qui détiennent les activités importantes ou vitales de l’île) dont les revenus sont eux très élevés, la totalité ou presque de ces individus étant imposés à l’ISF. Une situation de chômage quasiment explosive.

 

Une très grande majorité des compatriotes locaux se trouve donc dans une situation intolérable de mal vivre, la jeunesse en complet désarroi devant un avenir qui ne leur offre que l’oisiveté ou l’expatriation. Ces quelques points pour dire que le collectif revendicatif connaît un succès incontestable, fort et que la détermination qui s’en dégage ne cèdera pas aux propositions chimériques du ministre de l’outre mer dont l’arrivée est prévue demain dimanche. Des réunions, télévisées sur une chaîne locale, ont eu lieu en début de semaine diligentée par le préfet arrivé dans le département aux environs du 11 janvier. L’unique réponse de l’état a consisté en un courrier du ministre lu par le préfet lequel, lecture faite, a quitté la dernière réunion qui s’est tenue mardi ou mercredi.

 

Evidemment, ce comportement lamentable a fort logiquement contribué a renforcer une ardeur déjà importante qui va encore s’amplifier puisque, en même temps que l’arrivée du ministre, des manifestations et prises de paroles sont annoncées dans les villes du département. A ce que je viens d’évoquer, il faut ajouter que les gérants de stations service sont en grève depuis le 18 janvier et qu’il n’ y a plus ou presque de circulation automobile dans le département à ce jour.

 

Visiblement, ici comme ailleurs dans le pays, l’état joue les abonnés absents sauf pour envoyer plusieurs centaines de CRS ou gardes mobiles arrivés de métropole ces dernières 48H et gageons que la moindre peccadille sera mise à profit pour justifier leur intervention. Je ne crois aujourd’hui qu’au soulèvement des citoyens en souffrance terrible des conséquences du capitalisme, ce monstre qui n’a jamais produit autre chose que la guerre, la famine le mal être et le mal vivre du plus grand nombre.

 

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31 janvier 2009 6 31 /01 /janvier /2009 07:59

 

Tous ensemble,

nous sommes assez forts pour imposer la satisfaction des revendications

et des aspirations populaires

 

La journée de grève interprofessionnelle du 29 janvier 2009, soutenue par 75 % de la population, est l'une des plus grandes journées de grève que la France ait connues, malgré les dénégations des médias aux ordres. Ce succès éclatant, ressenti dans les cortèges, s'inscrit dans une dynamique de mobilisations qui a pris son essor à la fin 2008, dans un contexte de contradiction ouverte entre l'écrasante majorité de la population et un système capitaliste en crise et à bout de souffle qui ne se survit plus qu'à travers une offensive anti-sociale tous azimuts pilotée par l'Union Européenne et aujourd'hui par Sarko-Medef.

 

Elle démontre s'il en était besoin l'intensité de la colère populaire : les travailleurs du public comme du privé mais aussi la jeunesse lycéenne et étudiante ont clairement fait entendre leur refus de payer la crise dont sont responsables ceux qui prétendent aujourd'hui poursuivre la casse sociale et démocratique, leur refus de cette politique qui pille les travailleurs et engraisse les grands capitalistes à coups de « concurrence libre et non faussée » entre les travailleurs, d'exonérations, de paradis et de boucliers fiscaux, de subventions par centaines de milliards alors que, paraît-il, les caisses sont vides pour la sécu, les retraites ou les salaires.

 

En réalité, les gouvernements et l'Union Européenne sont les gérants du grand capital et mènent une guerre de classe qui n'a d'autre but que de dévaliser le monde du travail, de détruire la souveraineté des peuples et de stranguler le droit de grève et les autres libertés démocratiques. Et alors que le gouvernement Sarkozy, émanation directe des grands groupes capitalistes français, a annoncé avec son mépris de classe coutumier qu'il « poursuivrait les réformes », il est évident qu'il ne reculera sur le fond que s'il se heurte à un rapport de forces de haut niveau, déterminé et durable. Ce qui nécessite aussi d’avoir le courage de mettre en question la sacro-sainte construction européenne du grand capital.

 

C'est pourquoi il serait désormais du devoir des états-majors syndicaux de répondre et de soutenir la mobilisation populaire en refusant tout attentisme et toute manœuvre de diversion et en faisant de la construction de ce rapport de forces la priorité absolue à partir d'un calendrier national de luttes et d'une plate-forme unifiant les revendications telles qu'elles s'expriment à la base :

 

- augmentation du SMIC, des salaires et des minima sociaux,

 

- interdiction des délocalisations et des licenciements collectifs,

 

- contrôle par les travailleurs des aides publiques qui ne doivent pas servir à licencier ou à gonfler les profits,

 

- arrêt total des privatisations, re-nationalisation (sous contrôle effectif des salariés et de leurs élus dans les CA, les CE, les CCE...) des entreprises privatisées par Jospin-Villepin-Sarko,

 

- annulation des suppressions de postes dans le service public,  embauches massives dans l’éducation, la santé, la SNCF,

 

- défense et amélioration des statuts, du code du travail et des conventions collectives,

 

- refus d’appliquer toute directive de Bruxelles contraire au progrès social,

 

- nationalisation des banques pour financer aux moindres frais les besoins des PME et des salariés, pas les dividendes à deux chiffres des gros actionnaires...

 

Mais on sait que Chérèque, le « syndicaliste » favori de Sarko et du MEDEF, refuse de « globaliser les luttes » , signe toutes les régressions depuis des années et qu'il fera son possible pour casser les suites du 29 janvier. On sait aussi que la CES pèse de tout son poids à Bruxelles pour empêcher que ne se déploie l’Europe des luttes, qui prend forme « en bas », d’Athènes à Paris en passant par Rome, Reykjavik et Berlin (ou... en Guadeloupe). Thibault, Aschiéri ou Mailly portent donc une lourde responsabilité : vont-ils à nouveau, au nom du « syndicalisme rassemblé » au sommet, coller à la direction jaune de la CFDT et continuer à nous enfermer dans des « journées » d’action sans suite ou vont-ils répondre à la nécessité et à l'aspiration à une grande riposte d'ensemble et durable ?

 

La réponse se construira en grande partie à la base, de la même manière que la journée du 29 janvier a été imposée par les multiplies mobilisations de novembre-décembre 2008. Partout, avec nos syndicats CGT, FSU, avec nos coordinations étudiantes et lycéennes, dans les ateliers, les services, sur les campus, favorisons les échanges inter-pro, débattons des suites de l'action, exigeons un calendrier pour  construire le tous ensemble en même temps seul à même de battre Sarko-MEDEF et l'UE du Capital.

 

Tous ensemble, salariés du privé, du public, étudiants, chômeurs, retraités, mais aussi petits commerçants, artisans... nous subissons la politique euro-formatée du capital qui casse les services publics, encourage les délocalisations et les destructions d'emplois, comprime les salaires, détruit les systèmes solidaires (sécu, retraites...), fascise les institutions (justice, médias, droits du parlement…), bafoue la volonté populaire et prétend désormais limiter les « abus du droit de grève » !

 

Tous ensemble, nous sommes assez forts pour arrêter les casseurs et imposer la satisfaction des revendications et des aspirations populaires.

 

 

COMMUNIQUE DU PRCF

(Pôle de Renaissance Communiste en France)

 

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31 janvier 2009 6 31 /01 /janvier /2009 07:52

Regardez ce qui se passe en Grèce : c’est de ça dont ils ont peur (1)

Eric Hazan

(Source: http://www.article11.info )

 

  Une pensée vive, profonde et radicale. Et un salutaire bol d’air dans la médiocrité ambiante, loin des emballements imbéciles du régime et des désastreux errements médiatiques. Bref : le discours d’Eric Hazan fait beaucoup de bien. Dans un entretien à Article11, l’éditeur de La Fabrique, maison honnie d’Alliot-Marie pour avoir publié « L’insurrection qui vient », revient sur le sens à donner à l’affaire dite de Tarnac, avant d’évoquer une Palestine dont il rentre tout juste. Entretien. 

 

Interview par JBB

 

Est-il vraiment nécessaire de le présenter ? Un chouia ? Soit, mais rapidement alors…

 

Eric Hazan est éditeur. Pas n’importe quel éditeur : la maison qu’il a lancée avec d’autres esprits libres en 1998, La Fabrique, est un modèle d’indépendance et d’engagement, jolie preuve qu’on peut aller contre le médiocre esprit du temps et publier des textes de très grande qualité. Lui l’explique - mieux que je le saurais faire - sur le site de la maison d’édition :

 

« Nous avons fondé la fabrique en 1998. ’Nous’, c’est un groupe d’amis, les uns philosophes, les autres historiens, d’autres encore éditeurs, qui ont envie de travailler ensemble à publier des livres de théorie et d’action. Ces livres, nous les voulons ancrés politiquement, à gauche de la gauche, mais sans céder à aucun esprit de chapelle, sans être inféodés à aucun groupe ni parti. Ce sont des textes de philosophie, d’histoire, d’analyse de notre temps. Français ou étrangers, contemporains ou classiques, célèbres ou très jeunes, les auteurs sont de ceux qui remettent en cause l’idéologie de la domination. La Fabrique est encore une petite voix. Nous avons bon espoir qu’elle sera entendue. »

 

Eric Hazan est aussi un intellectuel, auteur d’ouvrages indispensables. Avec Chronique de la Guerre civile, publié en 2004, il décortiquait l’offensive mondialisée des possédants et gouvernants contre le peuple et les classes jugées dangereuses. Précieux. Avec LQR : la propagande du quotidien, paru en 2006, il analysait « la domestication contemporaine des cerveaux par l’omniprésence du langage libéral et de ses avatars » [1]. Essentiel. Avec Notes sur l’occupation : Naplouse, Kalkilyia, Hébron, publié aussi en 2006, il décrivait, après un séjour d’un mois en Palestine et de nombreux entretiens, l’abominable étau israélien enserrant les territoires occupés, asphyxie d’un peuple abandonné et lente agonie de ses derniers espoirs. Implacable. Avec Changement de propriétaire, la guerre civile continue, paru en 2007, il contait d’une plume acerbe les cent premiers jours de présidence de Nicolas Sarkozy, listant ses coups de butoir successifs contre la liberté et la cohésion nationale. Salvateur.

 

Eric Hazan est enfin un homme sous le feu des projecteurs depuis que L’insurrection qui vient, ouvrage publié en 2007 par La Fabrique, s’est vu promu au rang imbécile de pièce à conviction par le ministère de l’Intérieur et de petit bréviaire du sabotage de catenaires par les médias. Face à la tempête d’approximations et d’incongruités déversées depuis deux semaines sur les neuf inculpés de Tarnac, l’éditeur a pleinement joué son rôle, appelant à la modération et à la réflexion. Affable et disponible, il a accepté d’en parler à Article11.

 

Que vous inspire l’attitude des médias dans l’affaire dite de Tarnac ?

 

Elle est très éclairante, parce qu’elle illustre précisément la relation qu’il existe entre le journaliste spécialisé des affaires judiciaires et la police. Dans un premier temps, les journalistes de tous les quotidiens ont repris sans aucun recul les communiqués de la police. C’est humain, d’une certaine manière : ils sont comme des journalistes embedded dans des unités combattantes, ils ne peuvent mettre en doute les déclarations de la police sans perdre leur source.

 

Cette tendance à reprendre telles quelles les déclarations de la police a duré une semaine. Puis, au bout d’un moment, les journalistes ont quand même commencé à se poser des questions sur ce qui leur était présenté comme des preuves, soit un horaire des chemins de fer, une lampe frontale, une échelle et L’insurrection qui vient. Là, ils se sont mis à trouver le dossier assez foireux et à se demander s’il ne s’agissait pas d’un montage.

 

Vous comprenez qu’ils aient mis tant de temps à questionner la version officielle ?

 

Encore une fois, c’est humain. Les gens ne sont pas forcément très courageux ni indépendants d’esprit. Le sous-ensemble des journalistes est juste représentatif : prenez n’importe quel échantillon de population, il n’y aura pas parmi eux un nombre extravagant de gens à la fois courageux et capables de discriminations.

 

C’est pourtant justement ce qu’on demande aux journalistes…

 

Il faut prendre en compte l’énorme changement qui s’est produit en une vingtaine d’années dans leur recrutement. Il y a 20 ans, les journalistes étaient issus de tous les milieux, origines, formations : c’était un agglomérat de gens très hétéroclites. Aujourd’hui, ils sont formatés par les écoles de journalisme à l’esprit sciences-po et au moule républicain laïc et libéral… Et il n’y a même plus besoin de censure tant ceux qui sont aux postes de responsabilité, quadragénaires en bonne partie, sont formatés [2]. Il s’agit là de l’une de ces grandes tendances lourdes, si progressive que les gens n’en prennent pas conscience.

 

Cela renvoie d’ailleurs à un autre phénomène, qui sort un brin de notre sujet : on entend souvent dire qu’il n’y aurait plus de grande pensée française, comparable à la génération des Deleuze et Foucault. Et qu’après Badiou ou Rancière, il n’y aura plus de relève. Mais il y a une raison à cela : ce n’est pas que les Français soient devenus des crétins, mais simplement que le mode de recrutement des universités a évolué. Au premier filtre du mandarinat traditionnel - qui a toujours existé - est venu se superposer le filtre politique : si tu as une étiquette « marxiste », « bourdieusien » ou « trotskiste », tu n’auras jamais de poste universitaire important. Tous les gens qui sont catalogués comme des enseignants potentiellement dangereux pour leurs étudiants sont exclus des universités de sciences humaines. Les esprits féconds, fertiles, curieux et travailleurs - qui ne peuvent néanmoins vivre de leurs écrits - deviennent ainsi souvent professeurs de lycée, profession qui ne leur laisse que peu de temps libre. Et ils n’ont plus la possibilité de maturer, de ciseler leur pensée.

 

Cet univers de conformisme laisse quand même quelques marges de liberté…

 

Heureusement ! Sur l’affaire de Tarnac, il y a quelques journaux qui ont senti le truc et ont réagi dans le bon sens : L’humanité, le Canard Enchaîné et Politis, plus les gens du Monde et de l’AFP qui ont assez rapidement émis quelques doutes. A part ça… Libération, il leur aura fallu un temps fou pour se montrer un peu critique ; c’est d’ailleurs frappant de voir que c’est le même journaliste qui a écrit un article infâme sur L’insurrection qui vient et qui signe le long entretien d’aujourd’hui… [3]

Tout n’est pas toujours tranché, pourtant : après la manchette « L’ultra-gauche déraille » de Joffrin, il y a eu une émeute à Libé, une vague de protestation des journalistes qui ne partageaient pas ce point de vue.

Quant au Figaro… C’est un vrai flic qui a écrit les articles. Lui, c’est vraiment une erreur de casting, il aurait dû faire l’école de la police… Mais même dans ce quotidien, il y a des gens qui ne sont pas convaincus, qui n’en pensent pas moins.

 

Quels leçons tirez-vous de cette histoire ?

 

Elle montre plusieurs choses. C’est d’abord la preuve qu’avec la législation antiterroriste, on peut arrêter n’importe qui pour n’importe quoi, puisqu’on inculpe les gens sur des intentions ; c’était d’ailleurs le but de cette législation.

Ensuite se pose une question : pourquoi maintenant ? En fait, je crois que le pouvoir pète de trouille… Regardez ce qui se passe en Grèce : c’est de ça dont ils ont peur. Il se trouve que ça a explosé en Grèce, mais la police aurait aussi bien pu tuer un adolescent ici. Ce ne serait pas si exceptionnel…

Enfin : pourquoi eux ? Je pense que les gens de Tarnac sont dangereux aux yeux de l’appareil d’Etat parce qu’ils peuvent représenter un lien entre la jeunesse étudiante et la jeunesse populaire. Ils sont un peu l’un et un peu l’autre, et cette liaison-là est quelque chose que le pouvoir craint terriblement. Sarkozy l’avait dit quand il était ministre de l’Intérieur : « Si la jeunesse étudiante et la jeunesse des quartiers font la jonction, la fin du quinquennat [4]sera épouvantable. »

 

Vous pensez qu’on est dans une situation pré-insurrectionnelle ?

 

Le pouvoir le craint. Et il n’a pas tort…

 

C’est une idée qu’on retrouve à la fois dans votre dernier livre, Changement de propriétaire, la guerre civile continue, et dans L’insurrection qui vient…

 

L’insurrection qui vient est un livre avec lequel je suis en parfait accord. Je l’assume en tant qu’éditeur, mais je partage aussi totalement son point de vue.

 

Quant à Changement de propriétaire [5]… C’est vrai que la situation actuelle semble confirmer l’épilogue de mon livre. Je ne souhaite pas la guerre civile, mais j’en dresse le constat : elle se déroule sous nos yeux. S’il pouvait y avoir la paix loin des flashballs et des paniers à salade, dans l’égalité et l’harmonie, je serais le premier ravi. Je ne suis pas un violent de tempérament, mais la violence est là.

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