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24 avril 2009 5 24 /04 /avril /2009 12:54

 

 Billet du mois d'avril 2009

 

"On ne paiera pas votre crise" : un mot d'ordre pour l'action

Les annonces de licenciements, de fermetures d'entreprises, ne cessent de tomber.

Les restructurations à la hache se traduisent par une avalanche de suppressions d'emplois et, pour ceux qui « restent », une surexploitation à coup d'horaires de plus en plus flexibles, de rallongement du temps de travail et de remises en cause de tous les acquis. Par contre, les primes de départ ou d'arrivée et les rémunérations pour les dirigeants, continuent à se chiffrer à plusieurs millions d'euros.

Loin de se résigner, les ouvriers, les employés, des cadres refusent d'être sacrifiés. Ils sont de plus en plus nombreux à occuper les entreprises, à séquestrer les patrons et leurs représentants pour faire pression sur les directions dont certaines « ne comprennent pas pourquoi il est si difficile de supprimer des emplois en France ! ». Ils finiront pas comprendre, quand se généraliseront les luttes contre les licenciements.

 

Les ouvriers de Caterpillar ont eu raison de refuser le diktat du groupe US, soutenu par le gouvernement Sarkozy-Fillon, prévoyant 600 licenciements, l'augmentation du temps de travail et qui s'acharnent contre des grévistes traînés en justice.

Ceux de Continental s'en sont pris à la sous préfecture, suite à l'annonce du feu vert donné à la  direction du groupe de fermer l'usine de Clairoix – et de Hannovre en Allemagne – pour transférer toute la production en Roumanie, pour  400 euros de salaires mensuels.

Ceux de Molex ont séquestré deux cadres quand ils ont découvert que la direction du groupe organisait la délocalisation de la production, avec la complicité des groupes automobiles qui touchent des millions d'argent public.

Tous ces groupes, qu'ils soient financiers ou industriels, restaurent leurs profits, restructurent et accroissent la productivité pour être encore plus compétitifs, face à leurs concurrents.

 

Face à la colère légitime des travailleurs, la réponse de Fillon, c'est les poursuites judiciaires. Fini les promesses démagogiques, place aux menaces, à la répression, à la justice de classe qui protège les actionnaires contre les ouvriers et les salariés.

 

« On ne paiera pas votre crise » est scandé dans toutes les manifestations, partout dans le monde, Ce n'est pas seulement un cri de colère, mais un mot d'ordre d'action.

Refus des licenciements, pour les travailleurs en CDI, CDD et les intérimaires, exigence du paiement à 100 % du chômage technique, refus des mesures de flexibilité, exigence de hausses de salaires… la classe ouvrière n’a pas à s’autolimiter dans ses revendications. Elle se bat pour vivre, pour faire payer au capital sa crise, pour construire la solidarité entre actifs, chômeurs, précaires, retraités : aucun ne doit être laissé sur le bord du chemin.

Que ce soit à Chicago, à Mexico, à Lille ou à Grenoble, à Turin ou à Dehli, à Moscou ou à Pékin, dans les faubourgs de Tunis ou du Cap, c’est le mot d'ordre qui sera scandé dans les manifestations du 1er Mai.

L'insécurité, c'est Sarkozy et le patronat

Quand Sarkozy est en difficulté, il ressort son discours sur l'insécurité. Cela lui avait permis de rallier l'électorat de Le Pen. Il récidive en s'en prenant aujourd'hui aux "bandes", en se faisant le défenseur des "victimes", reprenant ses attaques contre le "laxisme" supposé des juges. Il poursuit son travail de sape des institutions pour mettre en place un Etat policier, une société basée sur la peur, la division.

Alors que les témoignages se multiplient sur les violences policières contre les manifestants, lors du sommet de l'Otan à Strasbourg, le gouvernement veut s'en prendre aux manifestants "encagoulés", en en faisant un délit.

Mais l'instrumentalisation du thème de l'insécurité a ses limites ; en période de crise, l'insécurité est avant tout sociale. Ce sont les licenciements, les réductions de postes dans la fonction publique, la liquidation de l'enseignement public et de la santé qui inquiètent à juste titre la population.

 

Besson se venge

On savait que le ministre de l'immigration n'avait pas apprécié le film "welcome" et qu'il lui reprochait d'encourager les réfugiés qui tentent de passer en Angleterre. C'est oublier que c'est la sale guerre que l'Otan mène en Afghanistan et la misère qu'elle provoque dans toute la région qui est la première cause de ce flux de réfugiés afghans, pakistanais, etc. A deux jours d'une visite de Besson à Calais, la police a organisé une vaste opération pour détruire les abris de fortune et procéder à des arrestations. Il s'agit entre autres, de "faire du chiffre" en matière d'expulsions et de montrer que la politique réactionnaire en matière d'immigration se poursuit, envers et contre la mobilisation qui n'a jamais cessé autour des réfugiés et des sans-papiers.

Autre signe donné par Besson, qui ne veut pas faire moins bien que son prédécesseur, son ministère a publié la liste des organisations et associations accréditées pour venir en aide aux étrangers placés dans les centres de rétention administrative (CRA). Le but était clairement affiché ; "briser le monopole de la Cimade", jugée trop critique vis à vis de la politique du gouvernement. Sur les six organisations retenues, l'une a été créée par un élu UMP, "pour promouvoir le respect dû aux institutions et au président de la République", suite aux sifflets de la Marseillaise lors d'un match de foot. Elle sera chargée des CRA des Antilles et de La Réunion, où le chiffre des expulsions atteint 12 000 par an. Toutes les associations voient leur mission réduite à une information des étrangers sur leurs droits ; jusqu'à présent, la Cimade les "aidait à les exercer".

 

Tous et toutes dans la rue

pour un 1er mai de lutte de classe et de solidarité internationale

Nous ne paierons pas leur crise,

nous ne paierons pas leurs guerres

Enterrons le système avec sa crise

 

Paris, le 22 avril 2009

Parti Communiste des Ouvriers de France

Courriel : pcof@pcof.net - site : www.pcof.net

 

 

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