EXIGEONS LE RESPECT DU DROIT DE VISITE
IL EST ENCORE TEMPS D’ENVOYER UN FAX AUX ETATS-UNIS
POUR DEMANDER L’OCTROI DE VISA
A ADRIANA PEREZ ET OLGA SALANUEVA
Avant le 10 avril
Quelques exemples d’une longue histoire de déni de justice, d’humiliation, et de non-respect du droit international… par le pays qui se prétend « défenseur des droits de l’homme. »
Pendant toutes ces années d’injuste prison, le retard dans la délivrance des visas aux membres des familles des Cinq cubains prisonniers aux Etats-Unis depuis septembre 1998, a été tel que, dans la majorité des cas, les parents n’ont pu leur rendre visite, en moyenne qu’une seule fois par an, même si, conformément aux règlements des prisons respectives, ils auraient pu leur rendre visite tous les mois.
À partir de 2006, la mise en place d’une nouvelle procédure pour les demandes de visas temporaires d’entrée aux Etats-Unis a aggravé cette situation. En effet, le temps d’attente d’un visa s’est considérablement allongé, et de ce fait les périodes pendant lesquelles les Cinq n’ont pas reçu de visites.
Quelques précisions à titre d’exemple :
Gerardo Hernández Nordelo (condamné à deux peines à perpétuité plus 15 ans) : il n’a pas reçu la visite de sa femme, Adriana Pérez, depuis son arrestation, le12 septembre 1998.
- à 9 reprises, Adriana Pérez a sollicité un visa pour lui rendre visite et à 9 reprises le gouvernement des Etats-Unis le lui a refusé.
- En 2002, un visa lui a été accordé. A l’arrivée à l’aéroport de Houston, Texas, les autorités l’ont maintenue en état d’arrestation arbitraire pendant 11 heures, les fonctionnaires du Consulat cubain n’ont pas été autorisés à la rencontrer, son visa lui a été retiré,ce qui l’a empêché d’entrer sur le territoire nord-américain.
- Sa sœur, Isabel Hernandez Nordelo, a présenté une demande de visa le 2 novembre 2006. Elle a dû attendre jusqu’au 21 novembre 2007 pour que le visa lui soit accordé, soit une attente de 12 mois.
René González Sehwerert (condamné à 15 ans de prison : Le 16 août 2000, il a reçu la visite de son épouse, Olga Salanueva, pour la dernière fois.
Depuis 2002 et jusqu’à la date d’aujourd’hui, le gouvernement des Etats-Unis a refusé à son épouse, Olga Salanueva, l’autorisation d’entrer sur le territoire étasunien pour effectuer les visites à la prison. A 9 reprises, elle a demandé un visa et à 9 reprises le gouvernement des Etats-Unis le lui a refusé. Lors du dernier refus – le 16 juillet 2008 – il lui a été spécifié par écrit que « son illégibilité avait un caractère permanent ».
- Sa mère, Irma Sehwerert a dû attendre 17 mois (depuis le 12 septembre 2006, date à laquelle elle a fait la demande jusqu’au 5 février 2008 pour obtenir son dernier visa.
- Son père, Candido René Gonzalez, a demandé un visa le 16 avril 2007, qui lui a été accordé le 5 février 2008, soit 10 mois après l’avoir sollicité.
Ramón Labañino Salazar (condamné à une peine à perpétuité plus 18 ans : cela fait exactement deux ans, depuis juin 2006 jusqu’à ce jour, qu’il n’a pas reçu de visites familiales, à cause des retards dans l’octroi des visas.
- Son épouse, Elisabeth Palmiero et ses deux filles Laura Labañino et Lisbeth Labañino attendent l’octroi d’un visa depuis septembre 2006, date à laquelle elles ont présenté leurs demandes de visas auprès du Bureau des Intérêts des Etats-Unis à La Havane (SINA), sans qu’ils le leur aient été accordés.
- La fille aînée de Ramón, Ailí Labañino, a présenté sa demande de visa le 2 septembre 2006. Il lui a été accordé 12 mois plus tard, le 6 septembre 2007. En arrivant à la prison, celle-ci a été totalement fermée pour des problèmes de désordres, dans lesquels Ramon Labañino n’était pas impliqué. De ce fait, les 29 jours de séjour autorisé se sont écoulés sans qu’elle puisse faire aucune visite.
Fernando González Llort ( condamné à 19 ans de prison) : Il a passé presque un an sans pouvoir recevoir de visites familiales de sa mère, Magali Llort, et de son épouse, Rosa Aurora Freijanes, en raison du retard d’octroi de visa.
- Depuis son transfert à la prison dOxford (Wisconsin) jusqu’en 2007, sa mère et son épouse, les seules personnes à lui rendre visite, n’ont pas été reconnues comme telles par les autorités de la prison, et par conséquent ne figurent pas sur la liste des visiteurs. Outre les difficultés pour obtenir les visas, leurs visites à la prison dépendent d’une autorisation spéciale de la prison.
- Sa mère attend l’octroi d’un visa depuis le 19 mars 2007.
- Sa femme, Rosa Aurora, a présenté sa demande de visa le 15 décembre 2006 ; elle a dû attendre 9 mois jusqu’en novembre 2007, pour obtenir son visa.
Antonio Guerrero Rodríguez (condamné à une peine à perpétuité plus 10 ans) : Il a passé 17 mois sans recevoir de visites familiales à cause du retard dans l’octroi de visa à sa mère, Mirtha Rodriguez et à son fils, Antonio Guerrero.
- En décembre 2003, après avoir reçu les visas et être rentrés aux Etats-Unis, sa mère Mirtha Rodriguez et son fils Antonio Guerrero n’ont pas pu effectuer les visites prévues, car Antonio venait d’être transféré de façon imprévue vers une autre prison. Ils n’obtinrent de nouveau un visa qu’en 2005.
- Mirtha Rodriguez, sa mère, a présenté sa sollicitude de visa le 8 mars 2007. Elle lui a été accordée 10 mois après la demande.
- Son fils Antonio Guerrero Cabrera, a présenté sa sollicitude de visa le 8 mars 2007. Elle lui a été accordée le 5 février 2008, soit 11 mois plus tard.
Etant donné le caractère humanitaire de ces visites et l’obligation morale et légale de les accorder et de les faciliter, aggravés par le temps écoulé depuis leur arrestation en septembre 1998, le gouvernement des Etats-Unis a le devoir d’accorder les visas qu’il n’a cessé de refuser à Olga Salanueva et Adriana Perez, et doit garantir leur octroi au reste des membres des familles dans les délais les plus courts prévus pour les permis d’entrée aux Etats-Unis
Un nombre important d’institutions internationales, y compris des parlements ont condamné l’empêchement et les entraves aux visites familiales des Cinq, considérés comme des violations du droit international.
Dans une lettre adressée au Département d’Etat des Etats-Unis, Amnesty International a déclaré : « Ce refus des visites familiales à des prisonniers condamnés représente, dans tous les cas, un privation fondamentale. Dans le cas présent, la préoccupation est encore plus urgente étant donné les doutes sérieux qui ont surgi à propos de l’impartialité du verdict et elle a ajouté : « cette mesure est inutilement punitive et en violation des normes pour le traitement humain des prisonniers et de l’obligation faite aux Etats de protéger la vie familiale ».
Rappel : Action urgente pour les visas des familles des Cinq
Comité International pour la Liberté des Cinq
Envoyer des FAX avant le 10 avril
Renvoyer une copie de vos courriers à Graciela Ramirez, présidente du Comité international pour la liberté des Cinq : Courriel : trebol@enet.cu
A tous ceux qui défendent les justes causes:
Le 10 avril, plusieurs membres des familles des Cinq Cubains prisonniers aux Etats-Unis ont rendez-vous à la Section des Intérêts Américains à La Havane pour solliciter leurs visas.
Adriana Pérez, épouse de Gerardo Hernández, viendra pour la dixième fois demander qu’on lui accorde un visa pour rendre visite à Gérardo dans la prison où il purge une peine injuste.
Depuis dix ans, le gouvernement des Etats-Unis refuse à ce couple la possibilité de se retrouver.
Nous vous demandons de participer de toute urgence à une action pour eux et pour leurs familles en envoyant avant le 10 avril des télégrammes, des FAX à la Secrétaire d'Etat Hillary Clinton en demandant ce qui suit :
1) Que soit immédiatement accordé un visa humanitaire à Adriana Pérez pour rendre visite à son mari Gerardo Hernández y mettre fin à la violation du droit de visite des familles.
2) Que soient accordés des visas multiples à l'ensemble des membres des familles des Cinq Cubains prisonniers aux USA.
Pour contacter le Département d'Etat, s'adresser à:
Hillary Clinton
State Secretary of USA
U.S. State Department
2201 C Street, NW
Washington, DC 20520
Fax: 1-202-647-2283
Concernant le cas d’Olga Salanueva
Nous vous demandons également de contacter la Secrétaire du Département de la Sécurité Intérieure, Janet Napolitano, en lui demandant ce qui suit:
1) Que soit immédiatement accordé un visa humanitaire à Olga Salanueva. En juillet 2008, Olga a été injustement déclarée "indésirable de façon permanente". Demandez à la Secrétaire pour la Sécurité Interne que cette décision concernant Olga Salanueva soit annulée et qu'on lui accorde immédiatement un visa humanitaire pour rendre visite à son mari René González dans sa prison.
Pour contacter le Département de la Sécurité Intérieure, s'adresser à:
Janet Napolitano
Department of Homeland Security
U.S. Department of Homeland Security
Washington, DC 20528
Fax: 202-282-8401
Envoyer copie des courriers à:
Conseil des Droits de l'Homme des Nations Unies:
courriel: InfoDesk@ohchr.org
Action Urgente: Email: urgent-action@ohchr.org
Procédure des Requêtes 1503: Email: 1503@ohchr.org