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15 janvier 2009 4 15 /01 /janvier /2009 07:49

Vivre en en sursis sur une terre volée (partie 1)

 

par Gilad Atzmon

 

Discuter avec des Israéliens a de quoi laisser pantois. Même en ce moment, alors que l'aviation israélienne assassine au grand jour des centaines des civils, des personnes âgées, des femmes et des enfants, le peuple israélien parvient à se convaincre qu'il est la véritable victime de cette saga violente.

 

Ceux qui sont intimement familiers du peuple israélien réalisent que ce dernier n'est absolument pas informé des racines du conflit qui domine son existence. Assez souvent, les Israéliens en viennent à des arguments d'un genre bizarre qui ont tout leur sens dans le discours israélien, mais sont dénués de toute signification hors la rue juive. Un de ces arguments est le suivant : 'ces Palestiniens, pourquoi insistent-ils pour vivre sur notre terre (Israël), pourquoi ne s'installent-ils pas tout simplement en Égypte, en Syrie, au Liban ou dans n'importe quel autre pays arabe ?' Une autre perle de sagesse hébraïque est du genre : qu'est-ce-qui ne va pas avec les Palestiniens ? Nous leurs avons apporté l'eau, l'électricité, l'éducation et tout ce qu'ils trouvent à faire c'est d'essayer de nous jeter à la mer.'

 

De manière assez étonnante, les Israéliens même ceux de la soi-disant 'gauche' et même ceux de la 'gauche' intellectuelle sont incapables de comprendre qui sont les Palestiniens, d'où ils viennent et le pourquoi de leur résistance. Ils n'arrivent pas à comprendre qu'Israël a été créé aux dépens du peuple palestinien, de la terre palestinienne, des villages, des villes, des champs et des vergers palestiniens. Les Israéliens ne réalisent pas que les Palestiniens de Gaza et des camps de réfugiés de la région sont en réalité les populations dépossédées de Ber Shive, Jaffa, Tel Kabir, Sheikh Munis, Lod, Haïfa, Jérusalem et de bien d'autres villes et villages. Si vous vous demandez comment il se fait que les Israéliens ignorent leur histoire, la réponse est très simple, on ne la leur a jamais racontée. Les circonstances qui ont conduit au conflit israélo-palestinien sont bien cachées à l'intérieur de leur culture. Dans le paysage, les traces de la civilisation palestinienne d'avant 1948 ont été effacées. Non seulement la Nakba, le nettoyage ethnique en 1948 des indigènes palestiniens, ne fait pas partie des programmes scolaires israéliens, elle n'est pas même mentionnée ni discutée par aucun forum officiel ou universitaire israélien.

 

Dans le centre de presque chaque ville israélienne on peut trouver une statue commémorative en forme bizarre, presque abstraite, de tuyauterie. Cette tuyauterie est appelée Davidka et est en réalité un canon de mortier israélien de 1948. Il est intéressant de savoir que le Davidka était une arme particulièrement inefficace. Ses obus n'avaient pas une portée supérieure à 300 mètres et causaient peu de dégâts. Mais si le Davidka causait un minimum de dommages, il était par contre très bruyant. Selon l'histoire israélienne officielle, les Arabes, c.à.d. les Palestiniens, s'enfuyaient tout simplement pour sauver leurs vies dès qu'ils entendaient le Davidka au loin. Selon le discours israélien, les Juifs, c.à.d. les Israéliens 'récents ' faisaient quelques feux d'artifices et les 'Arabes poltrons' couraient tout simplement comme des idiots. Dans la version israélienne officielle, on ne trouve aucune mention des nombreux massacres planifiés et perpétrés par la jeune armée israélienne et les unités paramilitaires qui l'ont précédée. Il n'y a aucune mention non plus des lois racistes qui interdisent aux Palestiniens de revenir sur leurs terres et dans leurs maisons.

 

La signification de ce qui précède est assez simple. Les Israéliens ne sont absolument pas familiers avec la cause palestinienne. Dès lors, ils ne peuvent interpréter la lutte palestinienne que comme une lubie meurtrière irrationnelle. A l'intérieur de l'univers israélien avec son caractère judéo-centré et de seule réalité existante, l'israélien est une innocente victime et le Palestinien rien moins qu'un meurtrier barbare.

 

Cette grave situation qui laisse l'Israélien dans l'ignorance totale de son passé mine toute possibilité de réconciliation future. Dès lors que l'Israélien n'a pas un minimum de compréhension du conflit, il est incapable d'envisager la possibilité d'une solution qui ne serait pas l'extermination ou le nettoyage de 'l'ennemi.' Tout ce que l'israélien a la possibilité de savoir sont des variations du récit de la souffrance juive. La souffrance des Palestiniens lui est complètement étrangère. 'Le droit au retour des Palestiniens' lui semble une idée farfelue. Même les 'humanistes israéliens' les plus en pointe ne sont pas prêts à partager le territoire avec ses habitants indigènes. Ce qui ne laisse guère d'autre possibilité aux Palestiniens que de se libérer eux-mêmes. A l'évidence, il n'y a pas de partenaire pour la paix du côté israélien.

 

Cette semaine, nous en avons appris un peu plus sur l'arsenal balistique du Hamas. Il est évident que le Hamas a fait preuve d'une certaine retenue avec Israël depuis trop longtemps. Le Hamas s'est retenu d'étendre le conflit à l'ensemble du sud d'Israël. Il m'est venu à l'esprit que les volées de roquettes qui se sont abattues sporadiquement sur Sderot et Ashkelon n'étaient en réalité rien d'autre qu'un message des Palestiniens emprisonnés. C'était d'abord un message à la terre, aux champs et aux vergers volés : 'Notre terre adorée, nous ne t'avons pas oubliée, nous combattons encore pour toi, au plus vite nous reviendrons, nous reprendrons là où nous avons été arrêtés'. Mais c'était aussi un message clair aux Israéliens. 'Vous là-bas, à Sderot, à Beer Sheva, Ashkelon, Tel Aviv et Haïfa, que vous le sachiez ou pas, vous vivez en réalité sur la terre qui nous a été volée.’

 

Voyons les choses en face, en réalité la situation en Israël est assez grave. Il y a deux ans, c'était le Hezbollah qui bombardait à la roquette le nord d'Israël. Cette semaine, le Hamas a prouvé sans doute possible sa capacité à distribuer au sud d'Israël quelques cocktails de missiles vengeurs. Dans le cas du Hezbollah comme dans celui du Hamas, Israël n'a pas trouvé de réponse militaire. Il peut certes tuer des civils mais ne parvient pas à enrayer les tirs de roquettes. L'armée israélienne n'a pas les moyens de protéger Israël sauf si recouvrir Israël d'une toiture en béton peut être vu comme une solution viable. Au bout du compte, c'est peut-être ce que les responsables israéliens essaieront de faire.

 

 

Mais nous ne sommes pas à la fin de l'histoire. En fait ce n'est que le début. Tous les experts du Moyen-Orient savent que le Hamas peut prendre le contrôle de la Cisjordanie en quelques heures. En fait, le contrôle de l'Autorité Palestinienne et du Fatah sur la Cisjordanie est maintenu par l'armée israélienne. Dès que le Hamas se sera emparé de la Cisjordanie, les plus grands centres urbains israéliens seront à sa merci. Pour ceux qui ne parviennent pas à le voir, ce serait la fin de l'Israël juif. ça peut arriver dès ce soir, dans trois mois ou dans cinq ans, la question n'est pas de savoir 'si ça se produira', mais 'quand.' A ce moment là, l'ensemble d'Israël sera à portée de tir du Hamas et du Hezbollah et la société israélienne s'effondrera, son économie sera ruinée. Le prix d'une maison individuelle de Tel Aviv nord équivaudra à celui d'un cabanon à Kiryat Shmone ou à Sderot. Au moment où une seule roquette touchera Tel Aviv, c'en sera terminé du rêve sioniste.

 

Les généraux israéliens le savent, les dirigeants Israéliens le savent. C'est pourquoi ils intensifient la guerre d'extermination contre les Palestiniens. Les Israéliens n'envisagent pas d'occuper Gaza. Ils n'ont rien perdu là-bas. Tout ce qu'ils veulent c'est terminer la Nakba. Ils larguent des bombes sur les Palestiniens dans le but de les anéantir. Ils veulent les Palestiniens hors de la région. Il est évident que ça ne marchera pas et que les Palestiniens resteront. Non seulement ils resteront, mais le jour de leur retour chez eux ne fait que se rapprocher vu qu'Israël a épuisé ses tactiques les plus meurtrières.

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15 janvier 2009 4 15 /01 /janvier /2009 07:48

Vivre en en sursis sur une terre volée (partie 2)

 

C'est précisément à ce moment que le déni israélien de la réalité entre en jeu. Israël a dépassé le 'point de non retour'. Son destin funeste est gravé au creux de chaque bombe qu'il largue sur les civils Palestiniens. Il n'y a rien qu'Israël puisse faire pour se sauver lui-même. Il n'y a pas de stratégie de sortie. Il ne peut pas négocier une issue à ce conflit car ni les Israéliens ni leurs dirigeants n'en comprennent les paramètres fondamentaux. Israël n'a pas les moyens militaires d'achever cette bataille. Il peut réussir à tuer les leaders de la base palestinienne comme il le fait depuis des années, pourtant la résistance et l'opiniâtreté des Palestiniens ne font que se renforcer au lieu de faiblir. Ainsi que l'avait prédit un général des services de renseignements israéliens pendant la première Intifada, 'pour vaincre, tout ce que les Palestiniens ont à faire est de survivre. » Ils survivent et ils sont en fait en train de vaincre.

 

Les dirigeants Israéliens comprennent tout ça. Israël a déjà tout essayé, retrait unilatéral, famine et maintenant extermination. Ils ont cru se débarrasser du problème démographique en se recroquevillant dans un ghetto juif intime et douillet. Rien n'a marché. C'est la ténacité palestinienne incarnée par la politique du Hamas qui définit l'avenir de la région.

 

Tout ce qui reste aux Israéliens c'est de s'accrocher à leurs oeillères et à leur déni de la réalité pour fuir leur le triste destin qui leur est déjà fixé. Tout au long de leur déchéance, les Israéliens entonneront les divers chants de victimisation dont ils sont coutumiers. Imprégnés d'une réalité faite de suprématie égocentrée, ils seront hypersensibles à leurs propres souffrances tout en restant aveugles à celles qu'ils infligent aux autres. De façon assez singulière, les Israéliens se comportent comme un collectif uni quand ils bombardent les autres mais, s'ils sont légèrement blessés, ils deviennent des monades de vulnérabilité innocente. C'est cet écart entre la façon dont les Israéliens se voient et celle dont les autres les voient qui transforme les Israéliens en monstrueux exterminateurs. C'est cet écart qui les empêche de comprendre les tentatives nombreuses et répétées de détruire leur État. C'est cet écart qui empêche les Israéliens de comprendre la signification de la Shoah et d'être capable d'éviter la prochaine. C'est cet écart qui empêche les Israéliens de faire partie de l'humanité.

 

Une fois encore, les Juifs devront errer vers une destinée inconnue. D'une certaine manière, j'ai personnellement commencé mon voyage depuis un moment.

 

Traduit par Djazaïri, révisé par Fausto Giudice.

 

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15 janvier 2009 4 15 /01 /janvier /2009 07:45

Manifestation nationale Berne 10 janvier 2009

 

Palestine, Palestine !  Pourquoi les Etats du monde t’ont-ils abandonnés ?

 

Gaza, Gaza ! Pourquoi la communauté internationale t’a-t-elle abandonné ?

 

Si nous sommes descendus dans la rue aujourd‘hui, c’est pour exprimer notre rage, notre dégoût, notre révolte devant la lâcheté internationale face à un Etat voyou. C’est à nous les peuples du monde, les citoyens du monde de reprendre le flambeau de la solidarité internationale face à ce génocide crapuleux.

 

Le martyr du peuple palestinien de Gaza a assez duré. Nous disons CA SUFFIT !

 

·         Halte à l’agression militaire !

 

·         Levée immédiate du blocus !

 

·         Application du droit international !

 

·         Arrêt de la collaboration militaire Suisse-Israël !

 

En tant que dernier député suisse qui a visité Gaza et rompu le blocus avec 12 autres parlementaires au début novembre 2008, je revois en ce moment les visages de ces hommes et femmes, de ces enfants, de ces jeunes, de ces médecins, de ces responsables municipaux, de ces pêcheurs que j’ai rencontrés, déjà épuisés par des mois de blocus israélien et égyptien. Que sont-ils devenus ? Sont-ils encore vivants ? 800 tués, des milliers de blessés innocents pour que des ministres israéliens puissent gagner leurs élections…

 

Une fois encore ce sont les civils innocents qui paient le prix de cette guerre ignoble, au mépris de la Convention internationale de Genève.

 

Un million et demi d’hommes, de femmes et d’enfants payent, sont punis pour avoir mal voté aux dernières élections démocratiques. La rééducation par la violence militaire pour qu’ils fassent un choix conforme à l’Etat israélien et à l’occident.

 

Il faut que cesse le double jeu que paye de son sang le peuple palestinien. La complicité active des États-Unis, le soutien tacite des régimes arabes en place, la passivité de l’Union européenne, le silence assourdissant de la Suisse ont encouragé le cynisme des va-t-en-guerre des dirigeants israéliens.

 

Notre pays, la Suisse doit cesser toute collaboration militaire avec un Etat voyou, expression qui qualifie exactement un comportement étatique qui bafoue le droit humanitaire, la protection des civils.

 

Qu’attend le Conseil fédéral pour rappeler son ambassadeur en Israël et expulser l’ambassadeur israélien en Suisse ? Oui ou non sommes-nous détenteurs de la Convention de Genève ? N’avons-nous pas ce devoir d’humanité à proclamer à la face du monde ? La Suisse doit traîner les dirigeants politiques et militaires israéliens devant le Tribunal pénal international pour crimes de guerre.

 

Il n’y aura jamais de solution militaire au conflit israélo-palestinien. Il n’y a que la paix et la négociation qui sont la seule issue pour les peuples de cette région. C’est pour cela que nous sommes dans la rue. C’est pour cela que nous sommes des citoyens du monde engagés au moment où les dirigeants de ce monde ont capitulé. Demain, il faudra reconstruire tout ce qui aura été consciemment détruit. Nous serons là pour mettre en place tous les jumelages, toutes les coopérations entre le peuple palestinien de Gaza et la population de notre pays.

 

Frères palestiniens nous sommes à vos côtés ! Frères militants anti-colonialistes israéliens nous sommes à vos côtés !

 

 

 

(seules les paroles prononcées font foi)

 

 

 

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14 janvier 2009 3 14 /01 /janvier /2009 18:28

La Bolivie a rompu ses relations diplomatiques avec Israël

 

LA PAZ - La Bolivie a rompu ses relations diplomatiques avec Israël, a annoncé mercredi le président bolivien Evo Morales, en signe de protestation à l'offensive israélienne dans la bande de Gaza qui a fait au moins mille morts.

"Je veux annoncer que la Bolivie (...), face à des faits graves d'atteinte à la vie et à l'humanité, rompt ses relations diplomatiques avec Israël", a déclaré le président socialiste.

La semaine dernière, son allié vénézuélien Hugo Chavez avait ordonné l'expulsion de l'ambassadeur d'Israël à Caracas, en solidarité avec le peuple palestinien et pour protester contre l'offensive israélienne à Gaza, qu'il avait qualifiée de "génocide".

Caracas a accusé l'Etat hébreu de se livrer à de "flagrantes violations du droit international" et d'avoir mis en oeuvre une "utilisation planifiée du terrorisme d'Etat" contre le peuple palestinien.

(©AFP / 14 janvier 2009 16h33)

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14 janvier 2009 3 14 /01 /janvier /2009 10:19

Le Grand Hôtel Intercontinental annule

le salon du tourisme israélien

 

Chères amies, Chers amis,

Face l’indignation exprimée par de très nombreuses personnes, en France et à l’Etranger, lorsqu’elles ont appris la tenue d’un salon du tourisme israélien dans ce grand hotel parisien, la direction de l’établissement a pris la décision d’annuler cet événement qui devait se dérouler ce jeudi 15 janvier.

La direction de l’hôtel, comme nous l’a confirmé la préfecture de police de Paris, nous a indiqué qu’elle renonçait à recevoir les 50 exposants israéliens qui devaient présenter leurs "offres en matière de tourisme".

Nous remercions vivement toutes les personnes et associations en France et à l’Etranger qui ont pris la peine de développer leurs arguments auprès des responsables de l’hôtel, qui les ont étudiés et pris en compte.

Nous remercions la direction de l’hôtel de cette décision, et soulignons que les relations commerciales, comme toutes les autres relations, doivent être soumises à un minimum de règles éthiques.

Tant qu’Israël martyrisera tout un peuple, pour s’approprier ses terres, au mépris de toutes les conventions internationales et des droits humains les plus fondamentaux, il ne sera pas question de se rendre complices de ces violations.

La tenue d’un salon du tourisme israélien aurait été particulièrement obscène pendant les massacres ininterrompus de l’armée israélienne dans la bande de Gaza. Mais c’est l’ensemble des relations et collaborations avec Israël que nous avons le devoir moral de geler tant que se poursuivent l’occupation et l’emprisonnement de tout un peuple, privé de liberté depuis plus de 60 ans.

Ensemble, nous avons non seulement le devoir, mais aussi le pouvoir de refuser l’impunité dont jouit depuis si longtemps le terrorisme d’Etat israélien. Impunité qui l’incite à redoubler de violence à l’encontre des hommes, femmes et enfants palestiniens, et à multiplier, ici en France, les provocations telles que les galas au profit de l’armée israélienne ou les agressions de ses nervis du Betar et de la LDJ (Ligue de Défense Juive), qui viennent de blesser deux lycéens de Jeanson de Sailly pour délit de faciès.

La manifestation de jeudi devant l'hôtel est donc annulée. D’autres batailles nous attendent.

Ensemble, nous les mèneront.

Merci de rester mobiliser.

Nous vous informons quasiment heure par heure sur notre site http://www.europalestine.com en ce moment.

 

C'est ainsi que nous avons annoncé l'entrée, hier, dans la bande de Gaza de la mission chirurgicale menée par le Pr. Christophe Oberlin et que nous saluons le courage des spécialistes français, grecs, allemand et égyptiens qui ont brisé le blocus pour se porter au secours des blessés.

 

A voir aussi sur le site  (http://www.europalestine.com/article.php3?id_article=3620 ) notre petit film de la manifestation de samedi qui a rassemblé quelque 100 000 personnes à Paris.

 

 

Amicalement,

CAPJPO-EuroPalestine

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13 janvier 2009 2 13 /01 /janvier /2009 19:14

PALESTINE Unie

 

Palestine

Terre

D’histoire

Entre

Occident et Orient

Mer morte et Jourdain

Le Coran

La Bible

Le Manifeste

Trinité inventée

Pour

Unir dans l’action

Des hommes et des femmes

Epris

De justice et de liberté

Prisonniers

Dans

Les déserts, les oliveries, les champs, les pâtures

Les

Villages et les villes

 D’une

Palestine transformée en prison

Des

Hommes et des femmes

Libres

Pourtant

Dans les déserts, les oliveraies, les pâtures

Les

Villages et les villes

De

Palestine

Libres

Sous les chaînes et derrières les barreaux de geôles

Libres

Jusqu’à la mort.

Don

Fait

A la liberté

Par

Des hommes libres et des femmes libres

 

 

Palestine

Terre

D’histoire

Entre prophètes et bergers

Révolutionnaires et prolétaires

Croisée

Des religions

Et

Des idées émancipatrices

Combats

Pour

Survivre

Guerre

Pour

L’indépendance.

Allah

Jéhovah

Marx

Trilogie repensée

Pour

Que ces hommes et ces femmes

Triomphants

Vivent

Libres

Dans les déserts, les oliveraies, les champs, les pâtures les

Village et les villes

Au sein d’un Palestine libre

 

Jean Sanitas

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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 12:18

Combien de divisions ? (partie 1)

 

d'Uri Avnéry

 

10 01 2009

 

Un crime effroyable a été commis à Leningrad, il y a soixante dix ans, pendant la seconde guerre mondiale. Pendant plus de mille jours, un groupe terroriste, « l'armée rouge » a tenu en otage des millions d'habitants de la ville et a provoqué la réplique de la Wermacht allemande contre des lieux où se trouvaient la population. Les allemands n'ont pas eu d'autre choix que de bombarder et de pilonner la population et d'imposer un blocus total, qui a causé la mort de centaines de milliers de personnes.

 

Quelque temps auparavant, le même crime a été commis en Angleterre. Le groupe Churchill s'est caché parmi la population de Londres, utilisant des millions de citoyens comme des boucliers humains. Les allemands ont du envoyer leur aviation, la Luftwaffe, et , à leur corps défendant, ont réduit la cité en cendres. Ils ont appelé cette opération «  le Blitz ».

Voilà ce qu'on aurait pu lire dans les livres d'histoire si les allemands avaient gagné la guerre.

 

C'est absurde? Pas plus que ce que nos medias écrivent jour après jour, répétant jusqu'à la nausée : les terroristes du Hamas ont pris les habitants de Gaza en otages et se servent des femmes et des enfants comme de boucliers humains, ne nous laissant pas d'autre choix que de lancer des bombardements massifs, lors desquels, à notre grande tristesse, des milliers de femmes, d'enfants et d'hommes sans armes sont tués et blessés.

 

Dans cette guerre, comme dans toutes les guerres modernes, la propagande joue un rôle primordial. La disparité entre les forces, entre l'armée israélienne – avec ses avions, ses vedettes, ses drones, ses bateaux de guerre, son artillerie, ses tanks -et les quelques milliers de combattants du Hamas dotés d'armes légères, est de l'ordre de 1 pour 1000, voire de 1 pour 1000000. Sur le plan politique l'écart est peut-être encore plus grand. Mais, pour ce qui est de la propagande, il est presque infini.

 

Presque tous les medias occidentaux ont d'abord répété la ligne officielle de la propagande israélienne. Ils ont presque entièrement ignoré le versant palestinien de l'histoire, sans parler des manifestations quotidiennes du camp de la paix israélien. Le discours du gouvernement israélien ( « un état doit défendre ses citoyens contre les missiles qassams ») a été accepté comme la vérité vraie. Le point de vue de l'autre camp, que les qassams n'étaient que la réponse au siège qui affamait un million et demi d'habitants de la Bande de Gaza, n'était mentionné nulle part.

Ce ne fut qu'au moment où les images d'horreur venant de Gaza commencèrent à apparaître sur les écrans occidentaux que l'opinion publique mondiale se mit à changer. A dire vrai, les télévisions en Israël et en Occident ne montrèrent qu'au compte goutte  les évènements effroyables qu'Aljazeera, la chaîne arabe, diffusait 24 heures sur 24, mais la photo d'un enfant mort dans les bras de son père terrifié a plus de pouvoir de conviction qu'un millier de belles phrases     sortant de la bouche du porte- parole de l'armée israélienne. Et finalement, ce fut décisif.

 

La guerre – toute guerre – est faite de mensonges. Qu'on l'appelle propagande, ou guerre psychologique, on accepte qu'un pays en guerre a le droit de mentir. Quiconque parle vrai peut-être considéré comme un traître.

 

Le problème est que la propagande convainc d'abord le propagandiste. Et quand l'on s'est convaincu que le mensonge est la vérité et la falsification la réalité, on ne peut plus prendre de décision rationnelle.

 

Prenons l'exemple de l'atrocité la plus choquante de cette guerre, du moins jusqu'à aujourd'hui : le bombardement de l'école de l'ONU de Fakhura, dans le camp de réfugiés de Jabaliya.

 

Dès que le monde a connu cet incident, l'armée a «  révélé» que les combattants du Hamas avaient lancé des obus de mortier à partir d'une position proche de l'entrée de l'école. Pour preuve, ils ont produit une photo aérienne qui montrait, en effet, l'école et le mortier. Mais il n'a pas fallu longtemps pour que le menteur officiel de l'armée admette que la photo datait d'un an au moins. Bref, une falsification.

 

Le menteur officiel déclara ensuite que « nos soldats avaient subi des tirs qui venaient de l'intérieur de l'école ». Un jour passa avant que l'armée ne doive admettre devant le personnel de l'ONU que c'était un autre mensonge. Personne n'avait tiré depuis l'école, il n'y avait pas de combattants du Hamas mais des réfugiés terrifiés.

 

Mais, cet aveu fit difficilement la différence. Le public israélien, pendant ce temps, fut totalement convaincu qu'  «  ils avaient tiré depuis l'intérieur de l'école », et les journalistes de la télévision firent comme si c'était un fait acquis.

 

Il en fut de même pour les autres atrocités. Tout bébé fut métamorphosé, par sa mort, en terroriste du Hamas. Toute mosquée bombardée devint une base du Hamas, tout appartement une cache d'armes, toute école un poste de commandement, tout bâtiment public «  un symbole du pouvoir du Hamas ». Ainsi l'armée d'Israël préserva la pureté de  « l'armée la plus morale du monde ».

La vérité est que les atrocités sont le résultat direct du plan de guerre. Elles reflètent la personnalité d'Ehud Barak, un homme dont la façon de penser et les actes ressortent à l'évidence de ce qu'on appelle «  un désordre moral », un trouble sociopathique.

 

Le but réel (si l'on exclut le gain de sièges lors des prochaines élections) est d'en finir avec la domination du Hamas sur la Bande de Gaza. Dans l'imagination des concepteurs, le Hamas est un envahisseur qui s'est emparé d'un pays étranger. La réalité, bien sûr, est tout à fait autre.

 

Le mouvement Hamas a remporté la majorité des votes lors d'élections éminemment démocratiques qui ont eu lieu en Cisjordanie, à Jérusalem Est, et dans la Bande de Gaza. Il a gagné parce que les Palestiniens sont arrivés à la conclusion que la stratégie pacifiste du Fatah n'avait permis d'obtenir rien  de tangible d'Israël – ni un gel de la colonisation, ni la libération des prisonniers, ni aucun pas significatif vers la fin de l'occupation et la création d'un état palestinien. Le Hamas est profondément enraciné dans la population palestinienne – pas seulement parce qu'il est un mouvement de résistance combattant l'occupant étranger, comme l'Irgoun et le Groupe Stern l'avaient fait dans le passé – mais aussi parce qu'il est une organisation politique et religieuse qui s'occupent de services au public, sociaux, éducatifs et médicaux.

 

Pour la population, les combattants du Hamas ne sont pas un corps étranger, mais les enfants de chaque famille de la Bande et d'autres régions de Palestine. Ils ne se “cachent pas dans la population”, mais la population les voit comme ses seuls défenseurs.

 

Ainsi, toute l'opération est basée sur des présomptions fausses. Faire de sa vie un enfer n'amène pas la population à se lever contre le Hamas, mais au contraire, la rassemble derrière lui, et renforce sa détermination à ne pas se rendre. La population de Leningrad ne se leva pas contre Staline, pas plus que les Londoniens ne se levèrent contre Churchill.

 

Celui qui a donné l'ordre de mener une telle guerre, avec de telles méthodes dans une zone si densément peuplée, savait qu'il allait provoquer le massacre épouvantable de civils. Apparemment ça ne lui faisait ni chaud ni froid. Ou, croyait-il, “ ils changeront leurs manières” et “ cela leur fera prendre conscience”, et dans le futur, ils ne résisteront pas à Israël.

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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 12:17

Combien de divisions ? (partie 2)

d'Uri Avnéry

 

 

La priorité des priorités pour les concepteurs était d'obtenir qu'il y ait le moins de morts possibles parmi les soldats, compte tenu du fait qu'une large partie de l'opinion favorable à la guerre pourraient changer d'avis si elle savait qu'il y avait des pertes. C'est ce qui est arrivé lors des deux guerres du Liban.

 

Ces considérations ont d'autant plus joué, que la guerre est une pièce maîtresse de la campagne électorale. Ehud Barak, que les sondages donnaient vainqueurs aux premiers jours de la guerre, savait très bien que ses pourcentages pourraient s'effondrer si les écrans se remplissaient de soldats morts.

 

Donc on a appliqué une nouvelle doctrine : éviter les pertes parmi nos soldats par la destruction totale de toute chose sur leur route. Les concepteurs étaient prêts à tuer non pas 80 palestiniens pour sauver un soldat israélien, mais 800. Eviter les morts de notre coté est l'ordre suprême, qui cause dans l'autre camps un nombre record de morts de civils.

 

Cela veut dire la décision consciente d'une guerre particulièrement cruelle – ce qui a été le talon d'Achille.

 

Une personne dépourvue d'imagination comme Barak ( son slogan électoral : “ Pas un type bien, mais un chef”) ne peut imaginer comment les gens qui ont une conscience partout dans le monde réagissent à des actes comme le massacre de toute une grande famille, la destruction de maisons sur la tête de ceux qui les habitent, les files de garçons et de filles dans leurs linceuls blancs attendant qu'on les enterre, les récits de la mort de gens vidés de leur sang parce que les ambulances ne peuvent arriver jusqu'à eux, la mort de personnels de santé et médecins allant sauver des vies, l'assassinat de chauffeurs de l'ONU lors du transport de vivres. Les photos des hôpitaux, avec les morts, les mourants et les blessés étendus par terre, emmêlés par manque de place ont choqué le monde. Aucun argument n'a la force de l'image d'une petite fille blessée étendue au sol, se tordant de douleur et hurlant “maman, maman !”.

 

Les concepteurs pensaient qu'ils pouvaient empêcher le monde de voir ça en en interdisant de force la couverture par la presse. Les journalistes israéliens, pour leur grande honte, ont accepté de se contenter des rapports et des photos fournies par le porte parole de l'armée, comme s'il s'agissait  d'informations authentiques, tout en restant eux-mêmes à des kilomètres des évènements en cours.

La presse étrangère aussi ne fut pas autorisée à pénétrer à Gaza, jusqu'à ce qu'à force de protestations, les journalistes aient droit à de petites excursions par groupe sélectionnés et contrôlés.

 

Mais dans la guerre moderne, une telle conception aseptisée  ne peut en exclure complètement d' autres – il y avait des caméras dans la Bande, au coeur de l'enfer, incontrôlables. Aljazeera a filmé à toute heure et a été vue dans toutes les maisons.

 

La bataille des écrans est une des batailles décisives de la guerre.

 

Des centaines de millions d'arabes, de la Mauritanie jusqu'en Iraq, plus d'un milliard de musulmans du Nigéria jusqu'en Indonésie, voient ces images et sont horrifiés. Cela a un impact énorme sur la guerre. Beaucoup de ceux qui voient ça considèrent les dirigeants de l'Egypte, de la Jordanie et de l'Autorité Palestinienne comme des collaborateurs d'Israël qui perpètre ces atrocités contre leurs frères Palestiniens.

 

Les services de sécurité des régimes arabes ont enregistré une fermentation dangereuses dans leurs peuples. Hosny Moubarak, le leader arabe le plus menacé à cause de la fermeture du Passage de Rafah devant des réfugies terrorisés, commence à faire pression sur les décideurs à Washington, qui jusqu'à lors avaient toujours bloqué les appels à un cessez-le-feu. Ceux ci commencent à comprendre la menace qui pèsent sur les intérêts vitaux américains dans le monde arabe et changent soudainement d'attitude – à la consternation des diplomates israéliens auto satisfaits.

 

Les gens qui ont des troubles du sens moral ne peuvent comprendre les motivations des gens normaux et doivent deviner leurs réactions. “Le pape, combien de divisions” se moquait Staline.   “Les gens qui ont une conscience, combien de divisions ? “ pourrait bien se demander Barak.

 

A l'évidence, plusieurs. Pas énormément. Pas très réactives. Pas très fortes ni très organisées. Mais, quand les atrocités gonflent le nombre de protestataires et qu'ils se regroupent, cela peut décider du sort de la guerre.

 

Le manque à comprendre la nature du Hamas a entraîner le manque à comprendre les résultats pourtant prédictibles. Non seulement Israël ne peut pas gagner la guerre, mais le Hamas ne peut pas la perdre.

 

Même si l'armée israélienne pouvait réussir à tuer tous les combattants du Hamas jusqu'au dernier, le Hamas gagnerait pourtant. Les combattants du Hamas seraient des exemples pour la nation arabe, les héros du Peuple Palestinien, des modèles qui provoqueraient l'émulation pour chaque jeune du monde arabe. La Cisjordanie tomberait entre les mains du Hamas comme un fruit mur. Le Fatah sombrerait dans une mer de mépris, les régimes arabes seraient menacés d'effondrement.

 

Si la guerre se termine avec un Hamas toujours debout, exsangue mais invaincu, face à la toute puissante machine de guerre israélienne, cela sera une victoire fantastique, une victoire de l'esprit sur la matière.

 

Ce qui marquera la conscience du monde sera l'image d'un monstre assoiffé de sang, Israël, toujours prêt à commettre des crimes de guerre et incapable d'être retenu par quelque considération morale que ce soit. Ceci aura des conséquences graves sur notre avenir à long terme, notre place dans le monde, notre chance de faire la paix et d'obtenir le calme.

 

En fin de compte, cette guerre est un crime contre nous mêmes, un crime contre l'État d'Israël.

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10 janvier 2009 6 10 /01 /janvier /2009 21:41

Le Canada doit dénoncer l'agression d'Israël à Gaza

Message du Parti communiste du Canada

 

 L'agression sauvage et criminelle d'Israël à Gaza, qui a commencé le 26 décembre, est en train d'infliger à population à d'atroces souffrances.  Jusqu'ici plus de 800 Palestiniennes/iens, pour la plupart des civils, ont été massacrés et des milliers d'autres ont été blessés ou mutilés.  Le bombardement constant de la ville de Gaza et d'autres localités a engendré une catastrophe humaine aux proportions alarmantes.  L'agression israélienne n'est rien d'autre qu'un crime contre l'humanité.

 

Pourtant, malgré la condamnation internationale croissante et la résolution explicite du Conseil de sécurité des Nations Unies exigeant un cessez-le-feu et le retrait immédiats des forces terrestres israéliennes, le gouvernement Olmert a déclaré son intention de poursuivre les destructions et les massacres.  Les dirigeants sionistes d'Israël font un pied-de-nez au monde, étant convaincu que ses alliés impérialistes, entre autres le Canada, donneront à Israël l'entière liberté d'action pour continuer son agression.

 

Cette attaque génocidaire doit cesser maintenant!  Le Parti communiste exige du gouvernement Harper qu'il renverse ses politiques ouvertement pro-israéliennes et prenne vraiment des mesures pour forcer un cessez-le-feu immédiat et le retrait d'Israël !

 

Rien ne justifie cette agression

 

La machine de propagande israélienne, avec l'aide de ses alliés impérialistes et des grandes entreprises de l'étranger font circuler le mythe qu'Israël est victime d'attaques à la roquette non provoquées, tirées par des militants du Hamas de Gaza, et prétend avoir le droit de chercher et de détruire l'infrastructure "terroriste" en tant que moyen de "légitime défense".

 

Rien n'est plus éloigné de la vérité.  C'est le régime israélien qui provoque le peuple palestinien depuis plusieurs décennies d'occupation.  C'est l'État israélien qui a bouclé la population palestinienne en l'enfermant dans une prison virtuelle et en lui refusant tout accès au monde extérieur.  Au cours des derniers mois, Israël a resserré le siège de Gaza en coupant sa population de un million et demi d'habitants de l'approvisionnement essentiel de nourriture, d'eau, de médicaments, de combustibles et d'autres produits essentiels.

 

Depuis 1948, l'État israélien a opprimé et persécuté le peuple palestinien, et volé ses terres.  Au cours des dernières années, cette puissance occupante a construit le "Mur de l'apartheid" (déclaré illégal par la Cour internationale de Justice), et a continué à bâtir et à étendre les colonies juives dans les territoires occupés.

 

 

L'étranglement criminel de Gaza, conjointement avec l'occupation et l'oppression étouffantes de la Cisjordanie - sont le plan intentionnel adopté par Israël pour résoudre le "problème palestinien", qui consiste à rendre invivables les conditions sociales et économiques dans les territoires occupés.  Le régime israélien espère briser l'Intifada et forcer le peuple palestinien à quitter pour toujours le reste de sa patrie, ce qui constitue essentiellement une politique raciste et génocidaire.  Dans de telles circonstances, le peuple palestinien a entièrement le droit de résister à la puissance occupante par tous les moyens dont il dispose.

 

Il faut mettre fin à la complicité du Canada avec les crimes de guerre israéliens

 

Le rôle du gouvernement Harper dans cette tragédie est horrible et inacceptable.  Sa position pro-israélienne a été résumée dans les déclarations du 28 décembre par le nouveau ministre des Affaires étrangères Lawrence Cannon : «Israël a clairement le droit de se défendre contre les continuelles attaques à la roquette faites par les groupes militants palestiniens.  Ces attaques à la roquette doivent cesser».

 

Cette déclaration montre à nouveau que la politique étrangère des conservateurs de Harper marche au pas au rythme de l'impérialisme états-unien et donne son plein appui à la stratégie agressive et expansionniste d'Israël dans la région.  Sous la pression bien organisée du lobby pro-sioniste, le gouvernement fédéral est en réalité en collusion avec cette agression, est totalement indifférent à ses conséquences sur le peuple palestinien et au dangereux effet de déstabilisation sur la paix et la sécurité au Moyen-Orient dans son l'ensemble.

 

Quelle devrait alors être la position du Canada?  Le gouvernement devrait appuyer pleinement et sans équivoque l'exigence du cessez-le-feu immédiat, du retrait des troupes israéliennes et de la levée du siège de Gaza.  Et il devrait mettre en garde Israël que le non-respect de cette exigence entraînera des mesures immédiates et globales, entre autres l'imposition de sanctions et la rupture des relations diplomatiques.

 

Pour une paix juste et durable

 

La tragédie actuelle à Gaza a pour cause les politiques colonialistes suivies de longue date par les gouvernements israéliens successifs.  L'État d'Israël n'hésite pas à fouler aux pieds les droits nationaux du peuple palestinien ou la souveraineté des pays arabes voisins.  Il a maintes fois violé le droit international, et, avec l'aide et la protection de l'impérialisme états-unien, il a rejeté des dizaines de résolutions des Nations Unies qui auraient pu servir de base à un règlement politique juste et durable du conflit au Moyen-Orient.

 

 La seule solution juste pouvant garantir la paix véritable et durable au Moyen-Orient doit nécessairement comprendre :

 

- la cessation de l'occupation illégale par Israël de tous les territoires, y compris Jérusalem-Est, saisis au cours de la guerre de 1967;

 

- la création d'un État palestinien viable et véritablement indépendant;

 

- la garantie du respect du droit du retour de tous les réfugiés palestiniens, et

 

- la reconnaissance et le développement de relations pacifiques et de coopération avec tous les États du Moyen-Orient.

 

 Il n'y a pas d'autre «feuille de route" qui permette une paix juste et durable dans la région.

 

 Afin de faire pression sur Israël et ses alliés impérialistes pour qu'ils acceptent une paix juste, le moment est venu pour que le monde entier adopte des sanctions vastes et complètes sur le plan économique, politique et diplomatique, ainsi qu'un boycottage total contre l'État hors-la-loi d'Israël.  Nous exhortons le mouvement syndical, le mouvement anti-guerre et toutes les personnes et les organisations du Canada qui appuient la paix et de justice, de s'unir en une vaste campagne d'action pour exiger «la paix maintenant!» autour de la demande d'un cessez-le-feu immédiat et le retrait de toutes les forces israéliennes de la bande de Gaza et du reste des territoires palestiniens occupés.

 

Comité exécutif central du Parti communiste du Canada, le 9 janvier 2009

Parti communiste du Canada

 

Parti communiste du Québec (section du Parti communiste du Canada)

3115, av. Appleton, app. 1, Montréal (Québec) Canada H3S 1L6

Bureau : (514) 737-7817 - Cell. : (514) 212-3857 - Courriel : pueblo@sympatico.ca

 

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10 janvier 2009 6 10 /01 /janvier /2009 17:56

Un monde post-américain?

La situation internationale après l'ascension de Barack Obama

 

C'est à cause de la crise systémique où le capitalisme américain a précipité -- et qui aura des effets profonds et de longue durée concernant le système de relations internationales tout entier -- que le président élu Barack Obama ne pourra pas laisser en second plan la politique internationale. Bien que dans les années finales du XX siècle une poignée d'états nouveaux aient accédé au rang de nations impérialistes incipientes ou de nations sub-impérialistes, les Etats-Unis restent la seule puissance omni-dimensionnelle, c'est-à-dire qu'ils représentent la première puissance mondiale dans le domaine militaire, industriel, agricole, culturel, techno-scientifique et financier. Ils voudront maintenir coûte que coûte leur suprématie, et essayeront d'étaler et de décharger les coûts de la crise sur le reste du monde, qui pour cette raison est en train d'entrer dans une période historique de très haute instabilité qui pourrait aboutir en une période de guerre ouverte étendue, prolongée et pluri-dimensionnelle.

 

***

 

1. La crise systémique (qui a son épicentre dans les Etats-Unis), contrairement à ce que certains pensent, ne poussera pas la Maison Blanche vers une politique de "non-intervention" sur la scène mondiale, mais bien, en ligne avec les traditions wilsoniennes, vers un internationalisme impérialiste qui, pour pragmatique qu'il sera, démontrera sa continuité avec la politique du prédécesseur Bush.

 

2. Cela ne signifie pas que l'internationalisme impérial se manifestera sous la même forme uni-latéraliste qui l'a caractérisé depuis 2001. La stratégie néo-con de la triade Cheney-Rumsfeld-Bush a donné des résultats modestes comparée à l'énorme effort militaire, financier et diplomatique qu'elle a comporté. En plus d'avoir été, pour ses coûts considérables, une cause concomitante de la crise économique, la stratégie néo-con (camouflée en lutte sans quartier contre le terrorisme, mais visant en réalité à consolider avec la guerre la suprématie américaine) s'est résolue par un demi-désastre. En effet, malgré la victoire à la Pyrrhus en Irak, elle a donné de l'oxygène aux Résistances anti-impérialistes; elle a approfondi le contraste avec les états dits "voyous"; elle a produit de graves frictions avec la Russie de Poutine et généré un éloignement larvé dans les relations avec les alliés traditionnels (pas seulement européens).

 

3. la Maison Blanche devra donc réadapter sa politique impériale afin de conserver la suprématie mondiale américaine. Elle combinera sa stratégie mono-centrique avec une tactique multi-latéraliste. Elle ne recourira à l'intervention armée uni-latérale qu'en dernier ressort, en utilisant premièrement sa puissante diplomatie, qui n'est rien d'autre que le masque de son impressionante force militaire de dissuasion; deuxièmement en renforçant l'OTAN, c'est-à-dire en incluant plus nettement l'Union Européenne dans la gestion des discordes internationales; troisièmement en conduisant des guerres par personne interposée, c'est-à-dire en recourant aux troupes d'askaris et aux états collaborationnistes; quatrièmement, selon le modèle des "révolutions oranges" en Ukraine et Géorgie, en soutenant directement des soulèvements populaires internes au nom de la "démocratie" afin d'insérer de nouveaux pays dans son orbite géo-politique.

 

4. La théorie que le monde serait déjà entré dans une période post-américaine n'est pas confirmée par les faits. Il s'agit seulement d'une tendance latente qui, admis qu'elle puisse s'affirmer sans une sortie de l'humanité du capitalisme, ne doit pas en faire oublier la contre-tendance: la résistance obstinée de l'impérialisme américain -- Barack Obama a été choisi par les oligarchies impérialistes américaines non pas pour seconder un "nouvel ordre mondial multi-polaire", mais bien pour le tuer dans l'oeuf. C'est justement pour cela que le monde, loin d'entrer dans une phase d'appeasement (apaisement), risque au contraire de précipiter dans la spirale d'une guerre ouverte étendue, prolongée et pluri-dimensionnelle, marquée par l'entrelacement inédit entre le vieux conflit Nord-Sud et celui qui, au début par procuration, opposera l'Ouest à l'Est et le Nord au Nord.

 

5. La Maison Blanche n'acceptera pas une nouvelle hiérarchie polycentrique des puissances, elle ne poursuivra pas la stratégie d'un "gouvernement mondial", d'un équilibre paritaire avec les autres puissances. Elle vise plutôt à obtenir un système d'équilibre multi-latéral tournant autour d'une solide centralité américaine, où les autres puissances agiraient comme acteurs de second rôle (selon l'exemple de la doctrine rooseveltienne des "quatre policiers") et qui aurait pour corollaire un sous-système de petits gendarmes régionaux. Cela aussi nous porte à prévoir une acutisation des rivalités dans le cas où ces puissances (la Russie en premier lieu) n'acceptent pas cette hiérachie -- des rivalités qu'on ne peut définir autrement qu'inter-impérialistes.

 

6. Dans cette perspective l'Union Européenne, prise entre le marteau et l'enclume, sera soumise à de très fortes tensions géo-politiques. Il est certain que la Maison Blanche, en ligne avec son comportement depuis la Seconde Guerre mondiale, voudra empêcher par n'importe quel moyen que l'Europe s'oriente vers une perspective euro-asiatique, qu'elle desserre ses liens de sujétion avec les Etats-Unis, c'est-à-dire que l'UE se mette à son compte. Barack Obama n'hésitera pas à combattre toute hypothèse euro-asiatiste de rapprochement de l'Europe à la Russie, en l'occurrence en jouant la carte du démembrement de l'UE, en alimentant les conflits régionaux pour isoler et affaiblir la Russie et impliquer et maintenir subjuguée l'Union Européenne à travers l'OTAN.

 

7. Si les Etats-Unis veulent demeurer le seul super-impérialisme Barack Obama ne pourra pas relacher la pression sur le Moyen-Orient. Le Président élu, en démentant bien entendu ses contes électorals, a déjà réiteré le soutien inconditionné à Israël, et a déclaré que les USA n'abandonneront pas l'objectif d'éreinter les résistances arabes, en premier lieu le Hezbollah et le Hamas (qu'il a, comme Bush, définis comme terroristes). Il a affirmé, confirmant les accords avec le gouvernement fantoche de Baghdad (SOFA), que des bases militaires stratégiques seront maintenues en Irak, adoptant pour ce Pays le modèle de servage adopté depuis la Seconde Guerre mondiale avec les Pays vaincus. Il a finalement confirmé qu'il n'y aura pas de compromis avec Téhéran jusqu'à ce qu'il ne renonce au programme nucléaire et à soutenir le Hezbollah et le Hamas.

 

8. Sa promesse de concentrer la pression militaire en Afghanistan ne doit donc pas être mal interprétée comme un abandon des positions de prédominance gagnées au Moyen-Orient. Le Pentagone et le Département d'Etat ne peuvent penser d'éliminer la résistance afghane et de conquérir pour toujours ce pays sans un contrôle ferme de la région.

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